Communiqué du Collectif « Lauragais sans autoroutes »

Comité de suivi du projet d’’autoroute Castres-Toulouse :

Les contribuables vont payer, encore plus, les incohérences du projet.

Le Comité de suivi du projet d’’autoroute Castres-Toulouse s’’est réuni le vendredi 2 décembre sous la présidence du préfet.

La discussion qui avait pour objet la place des futurs échangeurs et les itinéraires de substitution a montré les incohérences et contradictions du projet.

Les doutes sur la rentabilité du projet autoroutier sont tels, qu’’à plusieurs reprises, des intervenants ont proposé des solutions visant à contraindre les usagers à prendre l’’autoroute plutôt que les autres routes.

Ainsi, l’’échangeur complet de Gragnague, qui assure la liaison avec Albi est jugé non rentable. Il serait laissé hors «  des concertations actuelles » comme il a été hors du débat public organisé par la CPDP. L’’importance de son financement à charge des collectivités territoriales semble obérer sa réalisation, diminuant encore l’’efficacité de ce projet autoroutier si destructeur et si incohérent avec le projet de territoire.

Eloigné de la ligne ferroviaire, ce projet autoroutier Castres-Toulouse, qui nous fut présenté comme répondant au principe (fondamental) de la multimodalité des transports, est, à l’’évidence, au regard du terrain, le projet du seul « tout voiture » comme l’’a démontré le milieu associatif présent (UPNET, LSA).

A coup-sur,  ce projet affaiblit les politiques des transports et de maîtrise de l’’étalement urbain annoncées par l’’interscot toulousain.

Tout aussi grave, les déviations de Soual et Puylaurens, payées par le contribuable pour éviter le passage des camions dans ces villages, seraient remises au concessionnaire.

La conséquence immédiate (avec les fermetures des sorties est et ouest de Puylaurens, ouest de Soual) est le retour du trafic dans ces villages, et en particulier de poids lourds.

L’’itinéraire de substitution annoncé suivrait en outre, selon l’axe Nord-Sud, la RD 84, par Blan, route totalement inadaptée.

Ce sont donc les départements, et donc les contribuables, qui devront mettre la main à la poche pour adapter cette départementale à l’’augmentation du trafic, alors que la RD 622 venait d’’être réaménagée.

Absurde économiquement, dévoreur de terres agricoles, augmentant l’’étalement urbain, destructeur de l’’environnement, irresponsable envers la population locale car passant dans les zones inondables du Girou, du Sor, du Bernazobre et de l’’Agoût, ainsi que de deux installations classées SEVESOdéportant les nuisances vers le Lauragais, coûteux pour le contribuable, les raisons se multiplient pour s’’opposer résolument à ce projet .

Didier Rod

Porte-parole du Collectif « lauragais sans autoroutes »

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