« Très rapidement, suite au courrier adressé par M. le maire aux riverains de l’avenue Jean-Jaurès, je ferai connaître ma position et celle de mon parti sur cet épineux problème. Pour cela, je n’ai pas besoin de m’associer à vous. » Yves Carrié avait répondu par ces mots à Jean-Marc Lacabanne, le leader de la droite, qui proposait une réaction commune au tract sur la RN21 adressé par Yannick Boubée aux riverains (Ndlr : lire le journal du 26 septembre dernier). Chose promise, chose due.

Le conseiller municipal aureilhanais est entouré par Olivier Clément-Bollée (secrétaire départemental de EEV) et par Henri Lourdou (porte-parole de EEV au Grand Tarbes) : « J’ai fait venir mes colistiers pour la simple raison que le grave problème de sécurité et de nuisances posé par cette nationale dépasse largement le cadre d’Aureilhan », explique-t-il en préalable.

Face à l’accroissement de véhicules (voitures, poids lourds et motos) et au-delà de l’enquête publique pour le contournement « est » envisagé dans le SCOT TOL, ce projet ne pourra voir le jour (s’il le voit, tant il est contesté…) que vers les horizons de 2020/2030, les trois représentants d’Europe Ecologie ont adressé une lettre ouverte à l’ensemble des acteurs politiques et économiques. « L’urgence est là. Nous poussons un cri d’alarme avant que nous soyons confrontés à de dramatiques et irrémédiables accidents. Nous demandons donc à M. le préfet qu’il organise une table ronde avec les divers élus. Dans ce cadre, nous proposons des pistes à très court et moyen terme pour enfin sortir de cette insupportable situation », explique Yves Carrié. Et Olivier Clément- Bollée de préciser : « Nous voulons une réunion où les participants sachent dépasser les clivages, qu’ils ne se dressent pas les uns contre les autres, mais qu’ils pensent avant tout à l’intérêt général ».

VITE, TRÈS VITE DES SOLUTIONS !

Quelles sont les propositions avancées ? Il y a les immédiates telles que l’accélération de la mise en place d’un parking pour le covoiturage au Leclerc Orleix, prévu dans le PDU et l’agenda 21 du GT, ainsi que l’agrandissement de celui de Séméac au poste de péage de l’autoroute A64. « À partir de ces deux lieux, nous souhaitons la création d’une liaison de transport en commun vers le centre- ville de Tarbes avec un cadencement attractif permettant aux usagers d’avoir le moins d’attente possible », développe ardemment Yves Carrié.

Toujours dans les moyens rapides apparaissent le placement de compteurs pour véritablement analyser le trafic (pas fait depuis 2007 !) et l’interdiction faite aux poids lourds (en particulier les camions de bois et de maïs en transit avec l’Espagne) de traverser Aureilhan, Orleix, Bours (une réorientation du flux vers la D934 et Lannemezan pour ceux venant du Gers). Les trois colistiers mettent aussi en avant l’indispensable accélération des travaux de la rocade nord (Orleix, route de Vic-en-

Bigorre) et la construction d’un giratoire au carrefour de la D2 et de la RN21. Proscrire l’utilisation de la sortie Tarbes-Est de l’A64 aux poids lourd (entrée et sortie), la ville de Carcassonne l’a fait à sa bretelle sud avec succès, leur tient particulièrement à cœur.

Henri Lourdou conclura : « Il ne faut pas oublier le fret ferroviaire et plus précisément celui en wagons isolés, récemment abandonnés par la SNCF. La disparition de la traversée infernale passe aussi par là. Mais vite, très vite des solutions ! »

Les pressentis

René Bidal (préfet des Hautes-Pyrénées), Josette Durrieu et François Fortassin (sénateurs), Michel Pélieu (président du conseil général), Jean Glavany (député et conseiller général du canton d’Aureilhan), Gérard Trémège (président du Grand Tarbes), Guy Dufaure (conseiller général du canton de Séméac) ; Geneviève Isson, Yannick Boubée, Charles Habas, Marc Garrocq et Bernard Lacoste (maires de Séméac, Aureilhan, Orleix, Bours et Chis) ; François-Xavier Brunet (président de la CCI) et Daniel Pugès (président de la chambre de métiers).

La nouvelle république des Pyrénées 14/10/2011