25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes »

Si l’on demandait à un citoyen pris au hasard ce que signifie pour lui le 25 novembre, nul doute que cela ne lui évoquerait pas grande chose sauf peut-être la Sainte Catherine s’il a gardé en mémoire de vieilles traditions… C’est pourtant la date choisie par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes.

Le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134, l’Assemblée générale des Nations Unies (le site des ONU:http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/) a proclamé le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à  l’égard des femmes » , en hommage aux  sœurs Mirabal, militantes dominicaines qui furent brutalement assassinées sur les ordres du dictateur et chef de l’Etat, Rafaël Trujillo.

Dans son texte qui définit la « violence à l’égard des femmes comme tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, dans la sphère privée comme  dans la sphère publique » , l’Assemblée générale des Nations-Unies exprime sa crainte que la violence à l’égard des femmes soit un frein à leur lutte pour l’égalité des chances dans les domaines juridique, social, politique et économique.

L’Assemblée générale des Nations Unies propose que cette journée soit  consacrée  à des activités destinées à sensibiliser l’opinion  publique sur la question de la violence à l’égard des femmes.

Quelques décennies plus tard, l’événement ne parvient toujours pas à capter l’attention de la communauté internationale… Pourtant, les sévices et tortures infligés par des hommes à des millions de femmes, sont bien réels et les colonnes de tous les journaux de la terre ne suffiraient pas si l’on voulait recenser la totalité de ces crimes : aux Etats-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 15 secondes; en Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes ; au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint, …
En France, cette journée est désormais une « journée nationale ».

Cette loi est une avancée , mais d’une part,elle est insuffisante dans la mesure où elle ne prend en compte que les violences conjugales…et d’autre part, elle n’est pas accompagnée des moyens financiers et humains pour être appliquée!!!!

De son côté, la Mairie de Toulouse a édité une plaquette d’information pour combattre les violences conjugales Cliquez ici pour la télécharger au format.pdf où l’on trouve ces chiffres :

En France : (enquête ENVEFF et Observatoire National de la Délinquance)

– 10%des femmes sont victimes de violences conjugales, soit 2000 victimes de violences estimées sur Toulouse

– 1 femme meurt tous les deux jours et demi suite aux violences conjugales

– 122 femmes ont été tuées en 2011 dont 3 en Haute-Garonne

– 95%des victimes sont des femmes

– 13%des victimes déposent plainte (estimation).

– 1 femme sur 5 subit des violences conjugales au cours de sa vie

 

Contre les violences faites aux femmes, toutes et tous ensemble, participons aux manifestations !

 

La justice doit avoir les moyens de ne plus permettre que des procès attendent plus de 10 ans avant de se dérouler.
Les personnels judiciaires, policiers, médicaux doivent être formés à ces enjeux, pour que les victimes ne soient plus considérées comme étant des menteuses alors qu’elles ont subi un traumatisme.

Les viols et les violences sexistes, qu’elles soient physiques ou psychologiques, ne doivent plus être considérés comme une fatalité. C’est en luttant contre les inégalités femmes-hommes que nous pourrons enfin vivre dans une société juste où tuer une femme ne sera plus considéré comme un « drame passionnel », où le viol sera considéré comme étant aussi grave que la torture, comme ça l’est déjà juridiquement.

http://www.ile-de-france.gouv.fr/var/prefecture/storage/images/media/images/bandeau-violence-faites-aux-femmes-3919-2010-2/8741-1-fre-FR/bandeau-violence-faites-aux-femmes-3919-2010-2.jpg

M.H.

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