La catastrophe annoncée du barrage de Belo Monte

Catherine Grèze, Eva Joly et Ulrike Lunacek, députées européennes du groupe des Verts, sont allées visiter le chantier du 3e plus grand barrage au monde : Belo Monte, au Brésil. « Ce barrage est non seulement un échec économique annoncé, mais c’est surtout, déjà, un désastre social, humain et environnemental », explique Catherine Grèze. Avant même notre départ, les embûches avaient commencé. Des eurodéputées Catherine Grèze, Eva Joly et Ulrike Lunacek venues s’opposer à un projet aussi pharaonique, cela dérangeait en haut lieu. N’ayant pu avoir raison de notre détermination, les autorités locales avaient changé de pied et tenté de nous convaincre du bien-fondé du projet. À grands renforts d’officiels, ils nous ont expliqué que le barrage serait un modèle, que les populations autochtones ne seraient pas affectées et que le Brésil misait sur les renouvelables et le développement soutenable ! Naturellement. Exercice inverse l’après-midi, les associations ont démonté le discours officiel, cartes à l’appui. Elles veulent voir dans l’imbroglio juridique un espoir… Le soir, les écologistes brésiliens que nous avons retrouvés ont martelé leur opposition à ce projet. À l’origine de la « commission sur les indigènes », dix députés verts qui résistent au lobby de l’agrobusiness cherchant à en finir avec les « zones protégées » pour les peuples indigènes ou la biodiversité. La mort dans l’âme, les Verts disent que Belo Monte se fera et ils égrènent déjà le nom des six mégaprojets qui suivront.

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