Le 12 juillet prochain, Areva inaugurera à Bessines s/ Gartempe son musée de la mine. Pour rappel, Areva est une société détenue principalement par l’état français. L’inauguration de ce musée, ici, en Limousin, est une provocation. En effet, depuis des années, différentes associations, collectifs et partis politiques demandent à Areva d’établir une cartographie complète des sites pollués dans notre région, notamment les anciennes mines, d’en sécuriser les abords, et d’organiser une conférence citoyenne sur les mesures à mettre en œuvre pour en neutraliser la dangerosité. Or, Areva et les collectivités locales, notamment le Conseil régional et le Conseil général, ont préféré investir dans le clinquant d’une vitrine destinée à faire croire aux bienfaits de l’industrie nucléaire.

Faut-il le rappeler ? L’industrie nucléaire n’est pas une industrie sûre. Elle tue, à Tchernobyl comme à Fukushima. Rien ne garantit qu’une telle catastrophe ne frappera pas notre pays. L’industrie nucléaire pollue, pour des milliers d’année, sans garantie d’un suivi sérieux des déchets hautement radioactifs sur le très long terme. L’industrie nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de notre pays. L’uranium utilisé en France provient du Niger, du Kazakhstan ou du Canada, notamment. L’énergie nucléaire n’est pas une énergie bon marché. Les surcoûts de la construction de l’EPR de Flamanville en sont une preuve de plus.

Pour toutes ces raisons, Europe Écologie les Verts Limousin condamne l’ouverture du musée de la mine et regrette l’argent public investi pour ce projet inutile. Nous rappelons également que les problèmes posés en Limousin par l’exploitation des mines attendent toujours une réponse à la fois des pouvoirs publics et d’Areva.