La publication de l’avis de la haute autorité environnementale qui vient
de rendre son rapport concernant la ligne grande vitesse
Limoges-Poitiers confirme, s’il en était encore besoin, l’inutilité de
ce projet et la fragilité du dossier. Il y est signalé l’impossibilité
d’une « rentabilité » , même au bout de 50 années et que des pans entiers
de l’étude sont soit incomplets, soit inexistants. Elle reprends par
ailleurs le choix proposé par le ministère, c’est à dire soit la LGV,
soit la ligne historique Paris Toulouse, la première drainant 83 % du
traffic de la seconde dès sa réalisation, en limitant le traffic à 4
trains par jours (omnibus) au lieu des 11 actuels. Il faut rappeler que
l’article 11 du Grenelle de l’environnement stipule que la priorité doit
être donnée au réseau existant. Les finances publiques aussi.
On se demande alors quel mécanisme étrange impose à certains élus de
soutenir ce projet, alors que l’intégralité des élus de Creuse viennent
de voter leur opposition à la LGV Limoges Poitiers, ainsi que ceux des
régions et départements voisins. Pour la Corrèze et nos territoires
limousins, pour nos finances et pour le porte monnaie de nos
concitoyens, les écologistes appellent à la rénovation de la ligne
Toulouse Brive Limoges Orléans Paris et s’opposent à la dilapidation des
fonds publiques.
Marc Horvat
Pdt du groupe Europe-écologie/les verts au Conseil Régional du Limousin,
élu de Brive et usager des trains.