COMMUNIQUE DE PRESSE :ARBRES DE BORD DE ROUTE HALTE AU MASSACRE !

abattage à l'entrée du bourg

Des arbres de bord de route, chênes parfois centenaires comme pommiers de plein vent sont abattus en ce moment comme au cours des hivers précédents par des entreprises ou par les propriétaires pour répondre à la pression sécuritaire des techniciens de la route du Conseil Général . Certes les routes doivent être dégagées et offrir un maximum de sécurité aux passagers et les arbres dangereux doivent être enlevés, mais faut-il le faire de façon aussi radicale, et parfois aussi peu professionnelle ? Quel intérêt de couper un arbre à un mètre du sol et de laisser ainsi un bout de tronc amputé? Et dans les cas rares d’élagage, malgré des machines très efficaces, les branches sont coupées trop près ou trop loin du tronc. Or, les coupes mal faites sont la porte ouverte aux maladies et aux champignons, elles ont du mal à cicatriser. Elles déséquilibrent et fragilisent tant les arbres qu’il faudra les couper à ras dans quelques années.

C’est ainsi que la D 914 entre Montaigut le blanc et Guéret en 2011, la D912 a1 entre Grand Bourg et le Puy de Lantais (Lizieres) et la D 22 de St Dizier Leyrenne à Montaigut et jusqu’à Augères en 2012, la D 54 entre St Martial le Mont et Fransèches et la petite route qui rejoint Pontarion àLa Martinèche en 2013 et d’autres sont tombées sous le coup de cette action sans merci . Adieu donc le cheminement ombragé si agréable en été.

 

Des arbres vigoureux placés derrière un muret ou un fossé , des chênes d’émonde témoignant d’une gestion mesurée, des fruitiers en bonne santé présentent-ils vraiment un danger ?

En dégageant les petites et moyennes routes creusoises aussi brutalement , on oublie la richesse de notre paysage, dont ces arbres sont une partie essentielle.

De nombreux habitants ou résidents temporaires sont choqués avec raison par de telles pratiques, d’autant qu’ils ont montré leur attachement aux arbres en accordant un intérêt marqué à l’ouvrage sur les arbres remarquables du Limousin. Il est étonnant également que le CAUE n’ait pas été suivi dans ses conseils. Aujourd’hui, une forte mobilisation voit le jour à juste titre mobilisant de nombreuses associations environnementales et protectrices du patrimoine comme Limousin Nature Environnement, le CPIE, la Digitale, le Groupement Mammalogique et Herpetologique du Limousin, la SEPOL et d’autres. Une veille se met en place pour alerter et prévenir les coupes systématiques des arbres de bord de route.

Alors que faire?

En premier stopper immédiatement ces abattages systématiques, ensuite organiser une concertation entre les services du Conseil Général, le paysagiste du CAUE et des experts paysagers et naturalistes, notamment l’inspecteur des sites de la DREAL, puis réaliser un plan de gestion par tronçon des arbres et haies de bord de route, avec une analyse phytosanitaire des différents sites, afin de désigner de façon raisonnée les arbres à tailler, à couper et à planter, enfin faire réaliser les travaux par des techniciens bien formés qui connaissent le fonctionnement des arbres.

 

Encore une fois dans cette pratique, sans aucun doute décidée au nom de la sécurité de tous, et donc dans une bonne intention, on n’a pas pris la mesure de l’importance de ce capital naturel et on n’a pas conscience, que la très grande richesse que constituent les paysages creusois est aussi à prendre en compte, à préserver et à soigner . Richesse qui est celle aussi des arbres bordant les rues en ville ou apportant l’ombre sur les parking.

 

3 commentaires pour “COMMUNIQUE DE PRESSE :ARBRES DE BORD DE ROUTE HALTE AU MASSACRE !”

  1. Que diraient nos élus ou le préfet si on allait couper les arbres qui ornent les jardins publics de la creuse et de Guéret en particulier. Ou les arbres de la préfecture de la Creuse? Ou ceux de la place Bonnyaud?
    Qu’en diraient les Guérétois? Ils se remuaient peut être un peu plus le cul pour sauver ce qui peut encore l’être au bord des routes.

    Je suugère qu’on inonde le conseil général de mails, cartes postales,et si ça ne suffit pas qu’on aille envahir leurs locaux jusqu’à une réponse acceptable.

    Front de Libération du Limousin

  2. C’est une très bonne idée de comparer les arbres de bord de routes à ceux du jardin public et des parcs de Guéret. Ceci les met sur un pied d’égalité et permet de les défendre.
    Pour les actions: par l’intermédiaire de Alain Freytet paysagiste FR3 est venue pour une émission qui est passée aux info de 19 h jeudi et le groupe est en train de mettre en place avec toutes les associations une réunion publique qui aura lieu le 4 mars. Une pétition est lancée aussi par Limousin Nature Environnement dont nous sommes en train avec les associations d’étoffer le texte pour qu’elle contienne une demande précise en direction du Conseil Général.
    Comme nous l’avons déjà suggéré,il est très important aussi que chaque citoyen qui se sent concerné écrive ou envoie un mail au président du Conseil Général. C’est la mobilisation de tous qui peut porter ses fruits.Donc l’idée des mails et cartes postales va dans ce sens.

  3. Que le conseil général élague en dépit du bon sens est une chose mais ou cela deviens du n’importe quoi c’est lorsque les travaux sont pour eux terminés et que restent dans les fossés des branches coupées,de gros rochers déplacés,des saignées d’écoulement des eaux fluviales obstruées,des trous ou pourraient être enfouis l’ensemble de la pierraille déterrée…..
    Nous sommes aux antipodes du travail soigné et de la propreté alors que la Creuse veut attirer les touristes en consacrant une partie de son budget au développement touristique:une illustration de la bonne gestion!!!!. Un chef est là pour vérifier mais ou sont ils???.Chefs,élus et salariés feraient bien de s’inspirer en la matière du sérieux et de la conscience professionnelle des Alsaciens.

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