Agriculture biologique, environnement : Eva Joly avait raison, le Limousin est bien en retard. Toutes les données sur la Pomme chimique du Limousin.

Pour Rappel : Objectif du Grenelle : 6% en bio en 2015, 20% en 2020. Limousin 2011 : 2,2%, France 2,6%

L’ article du populaire du centre du samedi 21 mai 2011 le dit clairement :

Partant de rien, les élus limousins se glorifient du « Programme limousin des acteurs de l’agriculture biologique » PLAB. Ces aides ne sont rien comparées aux aides à l’agriculture conventionnelle favorisée depuis toujours. C’est un cache misère.

En fait, le limousin a donné 150000 euros en 2011 pour le développement de toute l’agriculture biologique. C’est autant que pour le seul programme de pub de la pomme AOP pour 2011-2012 et comparé aux pratiquement 1 M d’euros donnés globalement à la seule pomiculture chimique AOP et à l’ensemble des aides européennes, c’est à en pleurer.

C’est un fait, l’agriculture biologique n’est pas la priorité des élus du Limousin. Il faut avoir le courage de le dire. C’est mieux que rien, soit, mais quel est la volonté politique réelle de transformation de notre agriculture ? y en a-t-il même une ?

Nos dirigeants refusent de prendre les tournants nécessaires. C’est la mauvaise volonté ou l’indifférence à la cause écologique des décideurs locaux (conseils généraux, conseil régional) . Dans toutes les régions les acteurs du bio sont partie prenante de la conversion. En limousin c’est la chambre d’agriculture qui dirige le PLAB (Programme Limousin des Acteurs de l’Agriculture Biologique). Cas unique en France.

Quand on connait l’avis et la compétence des chambres d’agriculture sur le bio qui dit :

« Il faut être clair : Il n’était pas dans la culture des chambres d’agriculture de faire du bio. »

on ne peut qu’être inquiet et surpris:

 

La Golden AOP du Limousin est tout simplement une pomme malade et inadaptée. Chaque année un nouveau problème est détecté et les aides calamités agricoles sont demandées :

Le populaire du centre du 27 février 2012 :

 

 

Les solutions d’EELV

Elles sont toutes simples. Elles ne coûteraient pas un sou de plus que ce qui est dépensé actuellement. Elles créeraient de nombreux emplois locaux et rendraient leur fierté aux agriculteurs locaux qui actuellement sont sous l’emprise des multinationales de l’agrochimie. A terme, elles verraient renaître une agriculture autonome, non tributaires des aides car non consommatrice d’intrants en tous genres et de traitements coûteux (hélicoptères …).

  1. Reconnaître que cette agriculture (on parle là de toute l’agriculture du Limousin pas seulement des pommes) est une agriculture sous perfusion qui n’est pas viable sans des subventions : c’est le coût caché de produits qui semblent bon marché mais coûtent très cher en amont et en aval. Ce coût est payé par les impôts, par les taxes pour la dépollution de l’eau et par la sécurité sociale pour soigner les maladies générées.
  2. Reconnaître que cette agriculture détruit notre ressource en eau : l’agriculture intensive est responsable à 80%, du fait qu’actuellement 2/3 des eaux de surfaces ne sont pas en bon état alors qu’une directive européenne impose que 50% devront l’être en 2015 et d’ici 2021 à 2027 pour la moitié restante. (Rappel : chiffre global France : coût direct du traitement de la pollution des eaux liée à l’action agricole :54 milliards d’euros par an/rapport du commissariat général du développement durable). ici ou ici. A noter, que la Commission européenne vient d’assigner la France devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour son incapacité à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates. Cela concerne notamment la faiblesse du plan Algues vertes : même si le communiqué de la Commission européenne n’y fait pas référence, ce dossier a été récemment couplé à la procédure d’infraction en cours.ici
  3. Reconnaître que l’affirmation consistant à dire que cette agriculture chimique est la seule solution pour nourrir tout le monde est un mythe. Nos pommes goldens partent à 80% à l’exportation où elles contribuent à détruire l’agriculture locale.
  4. Reconnaître que la demande en bio ne cesse d’enfler et que nous devons importer du bio !
  5. Mettre le paquet sur la reconversion et uniquement sur elle : pas d’aides à d’autres agricultures que l’agriculture bio. En trois ans un pommier golden peut devenir une espèce locale par greffage.
  6. Favoriser systématiquement les installations d’agriculteurs : une exploitation en bio nécessite beaucoup de main d’œuvre et ne peut gérer de grandes surfaces.
  7. Diversifier les productions et les destiner systématiquement au marché local. Actuellement, le Limousin est autosuffisant à 10% ! On inonde les routes avec nos camions chargés de pommes (il y aurait beaucoup à dire aussi sur les pratiques des éleveurs de bovins qui envoient leurs bovins à l’embouche (engraissement) en Italie) et avec les camions chargés des denrées dont nous avons besoin pour nous nourrir, alors que nous sommes une région rurale.
  8. Au niveau national, exiger que la liste des traitements appliqués aux pommiers pendant la saison de production figure sur l’emballage

 

Ces solutions réduiraient les dépenses de santé et permettraient de nous envisager un avenir. Elles paraissent si simples qu’on se demande pourquoi les responsables n’y pensent pas. Le copinage (élus du pays, agriculteurs du pays), les habitudes ancrées, l’appât de la manne des subventions, le lobbying de l’industrie chimique et le rôle coupable de la FNSEA, sont les absurdes obstacles qui bloquent tout. (Lettre ouverte d’eva Joly au président de la FNSEA)

Le Limousin n’est donc une région verdoyante et naturelle qu’en apparence. Sous cette apparence se cache des eaux empoisonnées, des sols détruits et des habitants de plus en plus malades. Seule EELV peut changer cette donne.

Un peu d’optimisme avec la pomme originelle. Le monoculture destructrice n’a pas d’avenir.

 

Conclusion :

Contrairement a ce qu’a pu laisser entendre le reportage de France 3 du 7/3/2012 Eva Joly a donc dit la vérité. D’ailleurs, elle est en tête du véritomètre Qui évalue la véracité des propos tenus par les différents candidats. Eva Joly est dans l’action, le contact direct avec les électeurs. Il ne faut pas se laisser abuser par les discours des tribuns. La communication des principaux candidats est dirigée par des équipes de dizaines de salariés, d’agences de communication. Chaque mot est pesé, testé. Eva parle avec ses tripes, son expérience et ses convictions. Elle défend le petit face aux prédateurs à l’oligarchie en place, elle ne fait pas de promesses démagogiques. Elle s’attaquera aux voyous qui changent les normes environnementales qui protège les multinationales au lieu des citoyens.

Contact : Benoit BRULIN

Porte parole EELV Limousin

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