Une nouvelle injustice, qui plus est nuisible à l’environnement, va être commise. Florent et Marie-Claire Chastel sont deux jeunes agriculteurs. Ils ont parcouru l’incroyable parcours du combattant imposé aux agriculteurs qui veulent s’installer dans notre pays. Ce parcours est ahurissant. Les étapes en sont innombrables et demandent une opiniâtreté sans limite. Ils l’ont pourtant fait. Mais pour rien. En effet, la SAFER fait semblant de ne pas avoir reçu les différents papiers. Elle bloque le dossier au prétexte que telle ou telle étape n’a pas été respectée, ce qui est  faux.
Pourquoi ? Parce qu’elle ne veut pas accéder à la demande des deux jeunes agriculteurs.
Que veulent -ils ?
32 hectares de terre, sur la commune de de Peyrat-Le-Château. Mais voilà, ils ne sont pas enfants de paysans locaux. Et ces 32 hectares, la SAFER Haute-Vienne semble décidé à les accorder à un jeune, ouvrier agricole déjà implanté, qui est pourtant assuré d’avoir la jouissance de 100 hectares de terre. La SAFER, ce faisant, fait barrage à l’arrivée de nouveaux paysans. C’est une catastrophe pour Florent et Marie-Claire qui ont pourtant fait tout ce qu’on leur demandait. C’est aussi une catastrophe pour notre agriculture. Cela va contre toute raison. Et malheureusement, cette attitude est partagée un peu partout dans notre pays. On voit remonter de plus en plus d’affaires qui vont toutes dans le même sens : les SAFER favorisent la concentration de la terre plutôt que l’installation de nouveaux arrivants. Elles protègent les natifs contre les nouveaux venus. Leur argument : seules des exploitations de très grandes tailles sont viables. C’est un argument qui se justifie de moins en moins. Un agriculteur, peut très bien vivre sur une exploitation de taille raisonnable. Il peut vivre correctement, à condition de ne pas se soumettre aux exigences du marché mondial et de vendre localement ses produits, sans intermédiaire. Ceux qui, malgré les contraintes, ont quand même réussi à s’installer pour pratiquer une agriculture locale, respectueuse de l’environnement et destinée au territoire local, le prouvent.
EELV demande que notre agriculture intègre la donne environnementale et les circuits courts. EELV demande également que les professionnels en place retrouvent la raison et favorisent la création d’emplois par l’accueil de nouveaux paysans, plutôt qu’une concentration génératrice d’endettement et de pollution.

EELV appelle donc à venir soutenir Florent et Marie-Claire Chatel, lundi 21 novembre à 9 heures devant la SAFER-Haute Vienne, Allée Coreix à Verneuil sur Vienne, à une dizaine de kms à l’ouest de Limoges.