EELV soutient l’association ALLASSAC ONGF dans sa plainte contre les épandages de pesticides par hélicoptère.

Communiqué Europe écologie – Les verts Limousin du 24 octobre 2011


Malgré les avertissements des écologistes et des paysans sensibles à la préservation d’un environnement sain et pérenne, certains savants, politiques et donneurs d’ordres soumis aux géants de l’agro-chimie ont légitimé des prises de décision désastreuses. Ainsi, à grand renfort d’aide publique (on parle de millions d’euros !) le châtaignier Marigoule a pris le pas sur les autres espèces de châtaigniers au point d’en représenter aujourd’hui 80% dans ce secteur. Le résultat est catastrophique comme toujours quand on fait fi des lois de la biodiversité. Cet arbre, certes productif, s’avère vulnérable, en particulier aux Cynips et aux Carpocapses.

En tire-t-on les conséquences qui s’imposent ? Se décide-t-on à prendre enfin le virage nécessaire à la survie de la biodiversité et, à moyen terme, de notre agriculture ? Là comme dans beaucoup d’autres secteurs de l’agriculture, en aucune façon. Au contraire, la position adoptée est la fuite en avant. Le châtaignier Marigoule est malade ? Qu’à cela ne tienne ! Au mépris de ses propres lois et réglementations, l’Etat autorise l’épandage à grande échelle de produits à haute dangerosité. Il s’agit, en effet, de substances reconnues par l’Union Européenne comme des perturbateurs endocriniens et classées par le ministère de l’Agriculture lui-même parmi les 47 substances chimiques les plus dangereuses.

Cette fuite en avant irresponsable va avoir de terribles conséquences : abeilles et insectes auxiliaires sont condamnés et avec eux toute la chaîne de la biodiversité. Les populations riveraines, au même titre que les agriculteurs concernés sont soumis à de graves risques pour leur santé. Sans parler des conséquences financières sur les caisses de la sécurité sociale. Comment ne pas considérer comme criminelle une décision dont le seul moteur est le profit à court terme ou la prochaine réélection ?

Il est temps d’ouvrir les yeux et de prendre en considération l’autre voie qui s’offre à nous et que défend EELV.

Rappelons encore une fois que le modèle agricole industriel ne repose que sur une forte mobilisation d’aides publiques, sur des interventions d’urgence en cas de crise et sur la non-prise en charge des coûts induits pour l’environnement et la santé. Sans ce fort soutien public, l’agriculture industrielle serait en faillite et l’agriculture biologique serait de loin la plus compétitive, outre l’immense avantage qu’elle présente pour notre survie et celle de nos enfants.

Benoit BRULIN

Porte parole Europe écologie Limousin

Remonter