rencontre avec le ministère des Outremer

La visite du ministre de l’outre-mer Victorin LUREL fut l’occasion pour Europe Écologie Les Verts Réunion (EÉLVR) de le solliciter. Un entretien avec sa conseillère Sandrine Odoul Piroué et le sous-préfet Richard-Daniel Boisson a eu lieu sur la situation réunionnaise et les grands défis qui nous attendent :
transports, déplacements et énergies renouvelables.
EÉLVR, opposé à la nouvelle route du littoral (NRL), dénonce un projet pharaonique incompatible avec une égalité de traitement des territoires de notre île. En effet, la NRL est un projet contre nature d’abord par l’énorme quantité de remblais qu’elle va nécessiter et l’impact sur le milieu marin côtier. De plus la création de voies supplémentaires est de nature à augmenter la circulation : ne voyons-nous pas ainsi s’allonger le bouchon à St Paul depuis la création de la route des Tamarins ? La source du problème du côté de Saint-Denis est aussi l’inadaptation du réseau routier urbain, incapable d’accueillir près de 60000 voitures par jour. La NRL ne règlera pas ceci et le projet présenté par la Région se garde bien de le mentionner. Est-ce là un manque de compétence de la Région ou une tromperie délibérée des Réunionnais ?
Cette nouvelle route est aussi un recul supplémentaire concédé aux groupes de pressions de l’automobile et un pas de plus pour l’enfermement des Réunionnais dans le tout-voiture. Pourquoi devons-nous accepter plus longtemps que le Réunionnais soit défini par son soi-disant « amour » de la voiture alors que cette
situation n’est que le résultat du marketing asservissant le consommateur et grevant le budget des ménages ? Le Réunionnais, esclave de sa voiture, est un leurre fabriqué de toutes pièces !
EÉLVR appelle de ses vœux une information loyale ainsi qu’une réelle consultation qui respecte les Réunionnais, notamment par voie de référendum à propos de la NRL, pas une enquête publique en misouk
comme celle qui a été réalisée… Fidèles à leurs valeurs, Jean-Alain Cadet et Yvette Duchemann auraient voulu présenter plus longuement à l’équipe du ministre le projet humain que les écologistes défendent.
Contre les violences faites aux femmes et pour une Réunion faite de mieux être, le développement de l’agriculture biologique respectueuse de la santé, et le bilinguisme.
Sur la question du bilinguisme, il nous semble important de dire les incohérences du système éducatif actuel qui est sourd à l’accueil des tout-petits dans la langue créole et qui refuse de voir les dégâts que provoque la fracture linguistique auprès de nos marmailles. Elle constitue le premier palier de leur échec futur. Le
manque de décision, de courage politique et l’insuffisance de formation des enseignants au créole réunionnais sont des problèmes que nous avons identifiés. Pourquoi notre créole n’est-il pas reconnu au même titre que ses cousins ? Est-il supportable de voir que nos jeunes enseignants en créole sont formés au même CAPES qu’aux Antilles, sans distinction aucune ?
Le temps de l’échange a été court, mais a permis de montrer à l’équipe ministérielle les difficultés qui sont les nôtres sur notre petit caillou. Nous, écologistes réunionnais, voulons que notre vivre ensemble ou notre langue imagée qui pétille nous définissent davantage que notre supposée culture « la roue » de la sacro-sainte automobile. Il est temps de parler d’une voix franche aux Réunionnais afin de combattre la démagogie
du Conseil Régional. Il y a urgence.

http://www.avaaz.org/fr/petition/NON_A_LA_NOUVELLE_ROUTE_DU_LITTORAL/

 

 

 

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