L’assemblée Nationale et les logiciels libres
Lors de la précédente législature, concernant les systèmes d’exploitation des ordinateurs personnels des députés et ses services, l’Assemblée Nationale avait fait le choix, exemplaire, d’utiliser uniquement des Ubuntu libres et gratuits. Ce qui a fait citer l’Assemblée Nationale française comme un modèle de 2007 à 2012 ( http://www.april.org/association ). Mais, au prétexte que certains documents récupérés depuis des systèmes propriétaires payants ne s’affichaient pas exactement comme l’original, certains députés
et attachés parlementaires ont réclamé qu’on leur offre, aux frais de l’État (des contribuables) évidemment, une distribution propriétaire Microsoft, de valeur environ 100 € pièce.
Cette requête est technologiquement aberrante. En effet, tout développeur de logiciel de bureautique peut aisément savoir comment est construit un document odt, ods ou odp (il suffit de regarder ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/OpenDocument ) ce qui lui permet de réaliser un export à ce format. Or, c’est tout le contraire avec les formats propriétaires de Microsoft. Pire, l’examen de la structure des docx et autres xlsx est même illégal puisqu’assimilé à de l’ingénierie inverse.
Cette requête est éthiquement aberrante. En effet, elle demande explicitement que l’on cache des données, y compris à leurs utilisateurs: Un attaché parlementaire peut très bien être espionné par son logiciel de traitement de texte sans s’en rendre compte.
Cette requête est économiquement aberrante. En effet, la suite bureautique Libre Office est gratuite ; de même que le logiciel de courriel Thunderbird de la fondation Mozilla et le noyau Linux.
Cette requête est politiquement aberrante. En effet, elle asservit ses utilisateurs à un chef d’entreprise américain qui est connu pour son goût pour l’eugénisme et son amitié pour Monsanto (http://www.liberterre.fr/liberterres/eugenisme/gates-vaccins.html ).
Malgré cela, par souci d’uniformisation, l’Assemblée Nationale, bien qu’ayant changé de majorité, a totalement basculé vers cette solution propriétaire.
EELVR regrette vivement que nos député-e-s n’aient pu, ou voulu, ramener leurs collègues à la raison, et que les conséquences en soient subies pour les 5 ans à venir.