Tests diesel et Renault : la ministre de l’Environnement doit s’expliquer

D’après le Financial Times, le gouvernement français aurait voulu protéger le constructeur automobile Renault dans le sillage du scandale Volkswagen.

En 2015, le constructeur allemand avait reconnu avoir sciemment trompé les consommateurs et l’opinion publique avec un logiciel installé sur les véhicules permettant de diminuer les émissions de pollution lors des tests, et ce afin de contourner les normes environnementales américaines.Suite à ce scandale, le ministre de l’Environnement avait affiché sa détermination à lutter contre les fraudes et la pollution, et a mis sur pied une commission d’enquête pour vérifier la sincérité des tests de pollution des plusieurs constructeurs automobiles.

D’après le quotidien britannique, le rapport de la commission d’enquête est tronqué, certains des véhicules diesel de Renault émettant dix à onze fois plus de gaz toxiques en conditions réelles que lors des tests antipollution.

Pour les écologistes, il est inconcevable que l’on puisse placer les intérêts d’un constructeur automobiliste au-dessus de la santé de la population. La ministre de l’Environnement doit s’expliquer.

Il est temps de mettre en place un organisme indépendant européen pour contrôler les normes anti-pollution.

Europe Écologie Les Verts rappelle par ailleurs que le diesel propre n’existe pas et que les particules fines sont responsables de plus de 42 000 morts par an.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

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