Motion Congrès Régional du 20 Mars 2016

RASSEMBLER ET RECONSTRUIRE
Languedoc-Roussillon

Bilan d’une période difficile
Depuis le dernier congrès, nous avons été confrontés à la poursuite de la crise économique : en
France et particulièrement dans notre région où le chômage de masse perdure. La défiance
grandissante des citoyens envers les partis et le personnel politique et une abstention massive
scrutin après scrutin dénotent une véritable crise démocratique. Nous assistons, impuissants à la
montée d’un vote FN particulièrement fort dans notre région. Nous avons été frappés sur notre sol
par les attentats terroristes de janvier et novembre 2015 dans un contexte de nombreux foyers de
guerre et de montée en puissance de mouvements totalitaires, de radicalisation de franges de notre
jeunesse. La droite et la gauche s’obstinent à proposer des politiques semblables, politiques
libérales d’austérité, qui ne règlent en rien la question de l’emploi et de la précarité, tandis
que l’Europe divisée se montre incapable de poursuivre l’idéal de ses pères fondateurs.
La crise écologique s’aggrave. Le monde entier étant confronté à la question du réchauffement
climatique et à la raréfaction des ressources, la COP 21 a mis en lumière la nécessité
absolue de mettre en route la transition écologique sur toute la planète. Nous, écologistes, ne
pouvons que nous en réjouir, mais nous mesurons l’immensité du chemin qui reste à parcourir de la
prise de conscience à la mise en œuvre de mesures urgentes et nécessaires.

Mais les divergences d’appréciation sur la stratégie pour faire avancer concrètement nos
propositions et les ambitions personnelles ont divisé EELV et nous ont discrédités aux yeux de
la population tandis que beaucoup de militants nous quittent pour rejoindre des initiatives
concrètes de mobilisation citoyenne.

Au niveau régional, ces divisions, accumulées, ont paralysé notre fonctionnement, ont affaibli
notre parti, et dégradé son image. Aux élections municipales, ces divergences ne nous ont permis
d’avoir qu’une seule élue à Nîmes et pas davantage à Montpellier. Le bilan n’a pas été meilleur
dans l’ensemble des communes. Aux départementales, malgré un investissement important de
nombreux militants et malgré des stratégies diversifiées, nous avons perdu la plupart des
conseillers généraux élus précédemment.

Pour les Régionales, les résultats sont en deçà de nos espoirs, mais l’alliance Nouveau Monde en
Commun nous a permis de passer le cap des 10% et nous pesons dans la nouvelle majorité aux côtés du
PS et du PRG. Malgré notre position charnière, nos combats pour la transition écologique et pour
plus de démocratie seront rudes au sein de cette majorité.

É c r i r e u n e n o u v e l l e h i s t o i r e

Arrivés à la fin d’un cycle, tant au niveau national que régional, nous nous devons de réagir
vigoureusement sous peine de disparaître. Les questions posées par l’écologie étant maintenant
soulevées dans la société, l’écologie politique doit retrouver son dynamisme et sa centralité
comme réponse aux crises de notre époque.. Nous devons ramener au premier plan les préoccupations
écologiques majeures : la santé menacée, le réchauffement climatique, la réduction de la
biodiversité, les pollutions du sol, de l’air, de l’eau, des océans, le gaspillage des ressources
naturelles.

Le débat sur notre organisation interne et le débat stratégique doivent aussi être menés avec
sérieux et méthode (débat sur l’avenir d’EELV, quels choix pour les présidentielles et les
législatives) au niveau national comme au niveau régional. C’est l’objet de notre Congrès National
qui devra permettre qu’une parole collective soit construite, portée et respectée en interne et à
l’externe.

Conscients de nos dysfonctionnements passés, nous devons réapprendre à faire de la politique
autrement. La séquence des régionales a permis de promouvoir une façon plus ouverte de faire de la
politique, avec un projet en commun largement contributif et la volonté, inscrite dans le règlement
intérieur de la Région d’asseoir une démocratie plus participative. C’est ce chemin-là qu’il nous
faut poursuivre et nous avons désormais des élus régionaux avec qui les militants et les groupes
locaux vont pouvoir travailler.

Motion Congrès Régional du 20 Mars 2016
Languedoc-Roussillon

Une feuille de route pour rassembler et reconstruire

Les axes de travail de la période à venir se dessinent précisément
L’investissement dans nos instances régionales et infra-régionales qui demeurent des leviers
efficaces pour militer, pour irriguer le territoire régional et retrouver l’attractivité de notre
parti pour revenir au niveau des adhésions d’il y a 5 ans .
La mobilisation des militants en vue de candidatures EELV pour les élections législatives.
Le travail régional sur les territoires en relation avec nos élus, nos partenaires de Nouveau Monde
En
Commun, les associations et mouvements citoyens, sur nos thématiques .
L’implantation, le maillage et l’ouverture au niveau local en vue des .municipales de 2020.

Pour cela, nous devons privilégier le travail avec les Groupes Locaux et retisser des liens avec
le milieu associatif et les mouvements citoyens sur les problématiques écologiques locales et
régionales
Le CPR doit aider les GL à se conforter et à se restructurer si nécessaire pour éviter
l’éparpillement et rendre leur action plus efficace.
Ils doivent être encouragés avec des moyens financiers et logistiques conséquents.
L’accueil et la formation des adhérents ne doivent plus rester un vœu pieu ; ce sont des priorités
du prochain CPR pour que l’écologie politique perdure.
Une communication interne (newsletter, liste dédiée) doit être relancée pour susciter des
dynamiques complémentaires et collectives entre les groupes locaux.
L’équipe du BER mise en place à l’issue du Congrès régional devra être prioritairement et
collégialement au service du chantier de la reconstruction et devra s’engager à
Continuer à clarifier et améliorer notre situation administrative et financière. Recréer une
communication interne (newsletter – communication entre GL, …)
Susciter et organiser les débats en interne pour l’avenir d’EELV, dans le cadre de la préparation
du
Congrès Fédéral, puis en lien avec les nouveaux et nouvelles délégué-es au CF. Préparer les
conditions de la fusion avec Midi-Pyrénées.
Porter la parole d’EELV LR, communiquer sur le Web et les réseaux sociaux, et coordonner avec Midi-
Pyrénées la communication pour la grande région.
Chaque membre du BER devra s’engager à prendre en charge un travail clairement identifié, et devra
rendre compte régulièrement de son avancée devant le CPR.

Ensemble et unis, nous pourrons reconstruire et ouvrir notre mouvement en Région !
Les signataires

BASER Melih, BEAUGIER Rémi, BENSON Claude-Marie, BEZZOUH Fadila, BLAZIN Jeanine, BOUCHARD Mathieu,
BOURGUET-BEAUGIER Sandra , BOURGUET Zina, BOURGUET Daniel, BRUDIEUX Jean-Pierre, CABURET
Annie, CODOGNES Jean, COISNE Bertrand, COMPS Michèle, COMBE Serge, DAVID Michèle, DUBREMETZ
Jean-François, DUMAZER Christophe, DUPONT Laurent, DUPRAZ Christian, ESCAFIT Joan-Lois, FERRER
Monique, FORBIN Pascal, GELLY Candice, GIZARD-CARLIN Agnès, GLAUDE Nathalie, GRES Fabrice, GRES
Simone, HARDY Pierre, HERMITTE Jeanine, HERNANDEZ Georges, HUETTE Franck, HUGUIES Catherine,
IORDANOFF Jérémie, JANNEKEYN Sibylle, LAMBERT Sébastien, LAURENT Olivier, LANGEVINE Agnès,
LEBRIS Georges, LEFLEM Daniel, LEFLEM Linda, LEFLEM Mélanie, LENTHERIC Michel, MERCIER Claude,
MINGO Katia, MOREAU Matthieu, MORLOT Lydia, PANIS Jean-Marc, PANRAY Artee, PINNISI Stella,
QUENISSET Anne-Marie, REGIS Philippe, ROUMEGAS Jean-Louis, SEROT-CHAÏBI Monique, SILICE Erkan,
TARDY Christophe, VINDOLET Thierry