Intermittents : un accord, et après ?
Conformément à la nouvelle loi régissant les rapports paritaires entre partenaires sociaux du secteur du spectacle, une négociation a eu lieu ces dernières semaines débouchant sur un accord, signé notamment par la CGT- spectacle et les employeurs du secteur.
Ce projet d’accord réaffirme les droits des intermittents à la sécurité, face à la flexibilité exigée par leurs employeurs, et notamment :
– période de référence de 507 heures sur 12 mois
– retour de la date anniversaire
Le retour de ces deux mesures précédemment appliquées sont réclamées depuis des années, et sont à l’origine du conflit depuis 2003.
Cependant, pour que cet accord ne soit pas un « faux semblant », il doit être ratifié par l’Unédic, dont l’exigence d’économie sur le régime spécifique de 185M€ annuels, relayée par le gouvernement, n’est pas du tout atteinte.. Le MEDEF va continuer de faire pression pour faire payer à l’Etat et aux salariés le coût de la flexibilité.
C’est pourquoi EELV appelle les intermittents à rester mobilisés et à ne pas se laisser bercer par les illusions que l’inanité de la réforme gouvernementale de 2014 a entretenues.
Pour EELV, une réforme sérieuse et efficace basée sur le maintien des droits est possible, qui ne fait pas payer à l’interprofession la flexibilité du seul secteur du spectacle.
Pour cela il faut du courage politique, une vision du rôle de la culture, et une véritable volonté de réforme et de dialogue dont le gouvernement est dépourvu. C’est le seul moyen pour sortir d’un conflit social vieux de plus de 30 ans, dont nous parions sur la prolongation puisque rien ne va dans le sens de sa résolution. Dans ce cadre EELV soutient la mobilisation des intermittents et les appelle à la plus extrême vigilance.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux