La Haute École d’Art de Perpignan doit vivre

L’école d’art bicentenaire de Perpignan, devenue l’ EPCC Haute École d’Art en 2010, est menacée d’une fermeture imminente par la municipalité qui la finance à 90 % (10 % par la DRAC ).

Depuis 2008, l’école connaît une mort lente au travers de la baisse des budgets, du non-remplacement des départs à la retraite, de la précarisation des emplois, du non investissement matériel, de la fermeture en juillet 2014 de la première année.

L’école de Perpignan, une des premières à voir le jour en France, symbolise à l’instar des autres écoles d’art une certaine idée de la liberté, de l’enseignement et de l’art. Elle a formé nombre d’artistes et de plasticiens, participe à l’identité du territoire, à son dynamisme et à son rayonnement. La fermeture d’une école d’art qui délivre des diplômes nationaux de haut niveau se prépare dans le silence assourdissant de l’État et des collectivités territoriales. Contrairement à l’écrasante majorité des EPCC écoles d’art en France, aucune autre collectivité territoriale n’est présente au sein de celle de Perpignan.

Au raisonnement à courte vue qui conduit à cette situation, il faut opposer la force et la nécessité d’un réseau national apte à mailler l’ensemble du territoire et à garantir un enseignement supérieur artistique de proximité jusque dans les régions les plus délaissées. Collectivité territoriale de premier plan, la région doit et peut tout mettre en œuvre pour sauver la Haute École d’Art de Perpignan. C’est l’engagement de notre liste qui veut donner une place centrale au budget de la culture et exiger de l’État le rétablissement des crédits amputés. Un engagement qui vise l’accompagnement de la professionnalisation des artistes et la structuration des filières, en particulier avec une offre de formation efficiente dont les écoles d’art sont un maillon essentiel.

 

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