Régionales, l’alternative à gauche est possible
Un sondage aux fortes conséquences politiques montre que les « courbes » peuvent se croiser à gauche.
Le sondage de l’institut PollingVox, publié aujourd’hui dans le magazine Valeurs Actuelles, marquera sûrement un tournant dans la campagne des régionales dans notre grande région.
En effet, au-delà d’une gauche toujours donnée gagnante (mais d’assez peu) face à une droite fossilisée et sans projet, et à un toujours inquiétant FN – stable mais englué dans les démêlés judiciaires du clan Le Pen –, c’est la nouvelle répartition des intentions de vote à gauche qui attire l’attention des observateurs politiques. On note en effet :
– Un effondrement du vote socialiste qui perd la moitié de son électorat des régionales de 2010 bien que le sondage teste pourtant les intentions de vote pour un PS allié au PC (alors que les adhérent-e-s communistes ont massivement rejeté cette option lors d’une récent vote interne) ;
– Un plafonnement du potentiel électoral de la liste du Président-Maire de Montpellier à moins de 10 %, dès lors qu’on lui retire le soutien du PRG qui vient (dans la douleur) de signer un accord (baroque) avec le PS ;
– Une bonne addition du potentiel électoral d’Europe Écologie Les Verts et du Parti de Gauche, auquel il convient désormais d’ajouter l’apport de toutes les autres formations politiques (PC, Mouvements régionalistes, Ensemble, Nouvelle Gauche Socialiste…) qui ont récemment fait jonction autour de la très innovante plateforme contributive citoyenne du Projet en Commun qui a pour objectif de définir – d’ici le mois de septembre – un socle fort de propositions créatives et de valeurs partagées.
Ce sondage indique donc qu’une dynamique citoyenne portée autour d’un projet cohérent par un rassemblement politique large et sans précédent fait d’ores et déjà jeu égal avec la gauche gouvernementale au bilan extrêmement décevant.
Cette étude électorale indique également une notoriété de Gérard Onesta, chef de file régional désigné par les écologistes, tout a fait comparable avec celle des autres têtes de liste (quasi identique à celle de l’ex-ministre socialiste ou à celle du dirigeant de la métropole montpelliéraine, et même supérieure au très médiatisé chroniqueur télé de droite). Mais c’est l’indice de popularité qui laisse entrevoir une forte marge de progression pour Gérard Onesta, le sondage le plaçant à cet égard au premier rang face à toutes les autres têtes de liste (détails de l’enquête en fin du présent communiqué).
Désormais l’alternative à gauche dans notre région devient crédible et augure d’une profonde remobilisation citoyenne en faveur de l’emploi et de la solidarité, de l’environnement et du climat, de l’équité territoriale et de la pluralité linguistique. Sur la base d’une charte éthique refondatrice s’annonce un vrai redéploiement des politiques industrielles, agricoles, maritimes, énergétiques, de transports, sociales ou culturelles.
Certes, le chemin à parcourir est encore long d’ici décembre, et les écologistes – comme leurs partenaires du Projet en Commun – l’abordent avec humilité tant la tâche est immense, mais aussi avec détermination tant l’espérance citoyenne est grande.