{Gard} L’INTER-COMMUNALITE IMPOSÉE
Article paru dans « Objectif Gard » reprenant un communiqué des élus écologistes du Gard (Janvier 2012)
L’intercommunalité n’en est pas à sa première réaction d’ordre politique. Cette fois-ci, Christophe Cavard, Vice-Président du conseil général du Gard (élu dans le canton de Saint-Chaptes) et candidat Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) pour les prochaines législatives, s’est joint aux élus « récalcitrants » au découpage de l’intercommunalité proposé par la CDCI, présidé par le préfet du département, Hugues Bousiges. Dans un communiqué transmis à la rédaction d’Objectif Gard, daté de lundi, six élus et la coordination locale écologiste s’est attaquée à ce qu’ils prétendre constituer une ignorance de « l’identité territoriale » :
L’INTER-COMMUNALITE IMPOSÉE – Nîmes, le 9 janvier 2012 –
Le gouvernement UMP a décidé de modifier la carte des regroupements de communes dans le Gard comme en France.
Serviteur zélé du gouvernement le Préfet du Gard tranche dans le vif en divisant les élus, en fractionnant les territoires et en oubliant les bassins de vie des populations de notre département.
L’identité territoriale de communautés de communes est ignorée comme cela est montré par la volonté de dissoudre la communauté de communes « autour d’Anduze » contre l’avis de conseils municipaux et de la population; l’élargissement possible de cette communauté de communes à des cantons de l’ouest cévenol est même ignorée au bénéfice de la communauté d’agglomération du Grand Alès présidée par l’UMP Max Roustan; mais la fusion sous contrainte des communautés de communes de Vézénobres ou les échanges en Camargue ne valent pas mieux; rien n’arrête un Préfet militant.
Ceci pose la question de la démocratie locale bafouée par la technocratie administrative et ce avec d’autant plus d’acuité lorsque l’on voit se mettre en place un projet métropolitain entre les Agglos de Nîmes et d’Alès sans que les élus locaux (à l’exception des deux présidents UMP) ne soient associés, sans que les populations ne puissent donner leur avis ou sans qu’il en soit tenu compte. Par exemple les habitants de la communauté de communes d’Anduze se sont prononcés à plus de 80% pour le maintien de leur structure de coopération intercommunale respectueuse de l’harmonie du territoire; cette consultation a été balayé par le Préfet du Gard dans un déni de démocratie inacceptable faisant plier des élus par des retraits de subvention, la menace de suppression de syndicats intercommunaux, ou la promesse de vice-présidence. Par ailleurs, quel élu de la Communauté d’Agglomération ou de la Ville de Nîmes a été consulté sérieusement sur le projet de métropolisation? Aucun!
Les élus EELV, avec le soutien des adhérents et de citoyens, ne peuvent accepter cette agression contre un principe constitutionnel, celui de la libre administration des collectivités locales, qui devient l’un des enjeux des élections présidentielles et législatives à venir. Cette méthode autocratique conduit à des aberrations (comme le projet de TCSP sur l’Agglo de Nîmes ou l’absence de visibilité sur la fiscalité locale) mais, en plus, elle a déjà été sanctionnée lors de l’élection sénatoriale qui a permis à la gauche et aux écologistes d’emporter la majorité au Sénat grâce à la révolte des élus locaux. L’UMP: Président, gouvernement, préfet, Président des agglomérations de Nîmes et d’Alès, ne veut pas le comprendre, le vote des citoyens au Printemps prochain donnera une impulsion nouvelle à la démocratie locale.
Aurélie Genolher, Maire de Massillargues Attuech / Vice-Présidente Communauté de Communes autour d’Anduze
Eric Doulcier, Maire du Vigan, conseiller général
Eric Testa, Adjoint au maire de Lasalle
Alain Fabre, Conseiller municipal de Nîmes, Président de groupe
Geneviève Blanc, Conseillère générale Anduze
Christophe Cavard, Vice-président conseil général, Président de groupe
Pour la coordination Europe écologie des groupes locaux de Cévennes/Vallée du Gardon, Gardonnenque et Nîmes.
Jean Pierre Brudieux, Berengere Noguier et Françoise Oheix ».
[Fin de citation du communiqué]