Différente, la campagne va reprendre

Suspendues tant par les partis eux-mêmes que localement par les candidats, la campagne des élections régionales va reprendre après la confirmation, hier, de la tenue des scrutins par François Hollande. Avec sûrement des nouveaux thèmes…

« Les élections sont maintenues et c’est normal. J’espère que les dernières semaines de la campagne vont être dignes et respectueuses des valeurs que les Français défendent. Il ne faudrait surtout pas finir en pugilat et donner une mauvaise image de la classe politique », lance Jacques Meyer, tête de liste PS dans la Marne. Lui et Joëlle Barat, sa collègue tête de liste PS des Ardennes, pour qui « le temps présent est au deuil et au rassemblement », confirment la venue demain à Châlons-en-Champagne de la tête de liste régionale Jean-Pierre Masseret qui « ira à la rencontre des Marnaises et des Marnais. » Toutefois, l’intégralité du programme n’était pas encore arrêtée, hier soir.

Le possible décalage entre la campagne régionale et l’impact mondial des attentats n’effraie pas Christophe Dumont (EELV, Ardennes) : «  On pense global et on agit local.  » Du côté des Républicains, la date de reprise n’est pas encore actée, même si la date de demain est évoquée, mais «  il faut continuer à vivre normalement  », estime Jean-Luc Warsmann, tête de liste dans les Ardennes. «  La campagne va un peu changer avec une part plus importante de questions nationales  », prévient-il. « Ne pas étendre la campagne à ces sujets nationaux serait contraire à ce que veulent les citoyens », prévient Xavier Albertini (tête de liste LR Marne). Au risque que certains surfent sur ces peurs ? « J’en appelle à la responsabilité de chacun. On ne peut pas dire tout et n’importe quoi. Stop à la surenchère », s’emporte-t-il.

Dans l’Aisne, où le meeting que Marine Le Pen devait tenir hier soir à Château-Thierry a été annulé, Paul-Henri Hansen-Catta, qui conduit la liste du FN, constate que « le réel du quotidien surgit brutalement et que les hommes politiques se doivent d’assurer. Je me suis engagé dans cette élection pour servir mon pays avec le cœur serré et avec espérance. Aujourd’hui, j’ai le cœur un peu plus serré ». Son collègue frontiste de la Marne, Pascal Erre, tête de liste dans ce département, « pense que nous ne devrions pas changer notre discours pour reprendre notre campagne jeudi ». D’ores et déjà, « je sens plus de mobilisation encore, les électeurs ont encore plus envie d’aller voter. Ceux du FN et peut-être d’autres aussi… » Une autre élection au final ?

J.-M.F. et F.G.

Source : http://www.lunion.com/596996/article/2015-11-16/differente-la-campagne-va-reprendre

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