Criminaliser les actions militantes affaiblit la sécurité des centrales nucléaires

Hier a été adoptée en séance une proposition de loi UMP visant à sanctionner pénalement les intrusions dans les centrales nucléaire. Seuls les députés écologistes s’y sont opposés. Plutôt que de renforcer les mesures de dissuasion, d’empêcher réellement les intrusions dans ces installations, le choix a été fait de pénaliser plus durement leurs auteurs.

Les députés écologistes se félicitent que l’on sorte du déni en reconnaissant la dangerosité intrinsèque du nucléaire. Ils ont réaffirmé leur souhait que ces centrales soient réellement protégées, en permettant à l’Autorité de sûreté nucléaire de préconiser des renforcements contre les agressions extérieures. Le choix retenu a été, in fine, de ne pas s’attaquer aux racines du problème.

Denis Baupin a regretté « qu’en criminalisant les lanceurs d’alerte, en les muselant, on affaiblisse la sécurité. Les véritables terroristes ne seront pas dissuadés par la perspective d’une amende ou d’une peine de prison : c’est donc une loi uniquement destinée à criminaliser les associations, en aucun cas à renforcer la sécurité des centrales ».

Pour François de Rugy, co-président du groupe écologiste au parlement, « ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on renforce la sécurité des centrales. Ces installations devraient être absolument impénétrables, justement parce qu’elles sont dangereuses ».
Moïsette Crosnier et Thierry Soler,
Porte-parole d’Europe Écologie Les Verts Orléanais

Intervention de Denis Baupin pour demander le renvoi du texte en commission de l’Assemblée Nationale :

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