le Plan ruralité et le rapport Soutien aux centres bourg
Intervention de Fatima Bezli-Parret
« Avec ces deux délibérations (Plan ruralité et soutien aux centres bourg), nous sommes confrontés à une politique désorganisée et incohérente … vous rattachez ces choix politiques à des contrats Ambition Région dont nous ne connaissons ni les modalités, ni l’organisation, et qui n’ont été ni débattus ni votés par notre assemblée.
Vous mentionnez d’ailleurs une articulation nécessaire entre le soutien aux communes et centres bourgs et ces contrats Ambition Région sans nous dire le contenu de ces contrats.
On nous a expliqué en commission qu’il s’agissait d’un « bonus ». Une sorte de cerise mais sans le gâteau…
On peut malgré cela observer plusieurs choses:
– Vous divisez les communes, empêchez tout échange et toute construction de projets partagés qui soutiendraient les territoires qui en ont le plus besoin. Avec ces délibérations, vous n’encouragez pas la mutualisation et la rationalisation, alors que l’argent se fait rare.
– Vous n’avez aucune vision pour l’égalité des territoires et ne donnez aucune garantie d’égalité de traitement, puisqu’on ne sait pas qui et comment se prendront les décisions. Cela se fera sans consultation, ou concertation, sans étude de besoins.
– Vous n’associez à ces bonus aucune ingénierie alors que vous constatez vous même la difficulté pour les petites communes d’élaborer et de construire des projets.
Enfin, vos critères d’attribution sont mis sur le même plan qu’il s’agisse d’économie d’énergie, de route, d’étalement urbain. Et même si vous envisagez une appréciation de la qualité environnementale des projets, vous ne précisez pas les critères et vous ne faites pas de cette appréciation une condition à l’accès aux aides, alors que notre rôle est d’engager fortement les autres collectivités dans une démarche d’excellence environnementale.
Monsieur le président, vous avez supprimé de manière brutale les CDDRA et les Contrats Auvergne plus, qui ont fait naitre des synergies et des projets structurés, éco-socio-responsables notamment dans les zones rurales. A la place, nous avons, des routes et autoroutes (Plan Cantal, A45), une prise en compte moindre des enjeux du climat, mais aussi la suppression de tout travail collectif des acteurs locaux avec la Région, pour définir « l’intérêt commun ».
Au lieu d’un débat pour l’élaboration du STRADDET, vous avez préféré une politique du fait accompli, fondamentalement clientéliste….»