Wauquiez, 100 jours plus tard

En décembre dernier, un petit Bonaparte a fracassé les portes de la région Auvergne – Rhône – Alpes. Cent jours plus tard, un premier bilan est là, attendu et consternant.

Laurent Wauquiez c’est la tartarinade permanente, la saturation médiatique qui substitue l’égocratie au patient fonctionnement de l’élaboration démocratique ; cette volonté d’un chef de fusionner avec le pays réel de ses rêves et de passer sans cesse par dessus les institutions, les consultations et le débat ; par dessus son opposition et la nécessaire délibération qu’elle doit nourrir.

Flatter ainsi cette fibre plébiscitaire de la France éternelle, c’est consacrer le fait du prince et s’autoriser des dérives politiciennes, des injustices criantes : les premières attributions de subventions augurent mal de ce que sera ce mandat.

Les 100 jours de Laurent Wauquiez, c’est d’abord la défaite et la régression assurées dans nombre de domaines. Waterloo annoncé d’un modèle de société et d’un mode de production éculés et destructeurs, dernier tour de piste d’un productivisme à tout crin qui se sait dans l’impasse mais préfère foncer tête baissée dans la dérégulation : détricotage du Plan Air Énergie Climat régional, sabrage des aides aux réseaux locaux d’agriculture bio, éradication des Contrats de Développement Durable et des Contrats Auvergne +, sabotage des projets de Parcs naturels, subventionnement des sociétés d’autoroute, bétonneurs, promoteurs et autres rentiers, mépris absolu de l’écologie, de l’urgence climatique, mépris affiché pour la création culturelle…

En 100 jours, la régression est brutale, inquiétante.

Elle marque le triomphe d’un conservatisme sociétal et économique dont le principe même est de nier les réformes et les adaptations nécessaires à notre époque. Et d’en saper méthodiquement toutes les ressources et possibilités.

Le gâchis pourrait être immense.

Odile Vignal, François Skvor

Porte-parole EELV Auvergne

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