CPER : le déni de démocratie de Valls
Le Premier Ministre, Manuels Valls, a signé hier l’accord cadre du Contrat de Plan État Région, un véritable pied de nez à la démocratie et aux Auvergnats, invités dans le cadre d’une consultation publique à se prononcer sur cette contractualisation, sur ses orientations stratégiques, jusqu’au 7 mai inclus.
– Communiqué des élus Europe Écologie les Verts du Conseil régional d’Auvergne
A quoi bon solliciter les citoyens quand on se moque ouvertement de leur avis ?
C’est un déni de démocratie que les 7 élus Europe Écologie les Verts du Conseil régional d’Auvergne condamnent fermement, une faute qui vient noircir encore un peu plus le tableau d’un CPER que nous avons refusé d’approuver, contrairement aux élus PS et Front de Gauche. Pourquoi ? Car il prévoit :
– Un désengagement massif de l’Etat sur l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation, les transports alternatifs à la route ; il demande une fois de plus à notre collectivité de panser les plaies de domaines qui ne sont pas de sa compétence.
– Il donne malheureusement la priorité aux travaux routiers au détriment du rail et accepte l’élagage drastique de notre réseau ferré, condamnant l’Auvergne à devenir un cul-de-sac ferroviaire. Par ailleurs, il s’obstine sur la LGV Paris Orléans Clermont Lyon (6M€ d’études à financer) et refuse d’étudier des solutions alternatives beaucoup moins coûteuses.
En France, l’Auvergne est le parent pauvre de ce volet mobilité, le maltraité, le dindon de la farce. Où sont les promesses du gouvernement qui avait annoncé un investissement financier de l’Etat réparti au 2/3 sur le fer et le fluvial et à 1/3 sur les routes ? Hors crédits RFF, nous sommes à 19% rail et 81% route en Auvergne quand nos voisins de la Région Centre atteignent presque ¾ sur le ferroviaire et la Région Rhône-Alpes 55% !
– Il engage des centaines de milliers d’€ pour « étudier » la fusion avec Rhône-Alpes après l’avoir imposée… De qui se moque-t-on ?!