Une fois de Plus, le Président du Conseil Général écorne les « écolos ».

Monsieur Emmanuelli voudrait faire porter aux normes écologiques,  la responsabilité du surcoût de 20 millions d’euros du franchissement Est de l’Adour à Dax, alors que le retard est dû à une directive européenne qui demande à ce que des études sur la flore et la faune soient entreprises avant la construction de tels ouvrages. Ce franchissement porté par le Conseil Général est une véritable bombe à retardement pour l’agglomération dacquoise. Et, l’élu écologiste à la Communauté d’agglomération Jean-Marie Vignes l’avait en son temps dénoncé.

Les voies d’accès au pont des deux côtés de l’Adour représentent un quasi barrage lors des crues empêchant les eaux de s’étendre naturellement dans les barthes. Désormais, elles sont retenues et risquent de provoquer de nouvelles inondations, en amont et en aval. Lors de la crue en Janvier 2014, alors que les travaux n’étaient pourtant pas encore terminés il y eu en amont de Dax des zones inondées qui ne l’étaient pas auparavant, deux brèches avaient été percées dans une des voies d’accès au pont et un muret avait lâché dans Dax provoquant une inondation autour de l’Atrium.

Cet ouvrage de franchissement a été construit en dépit d’une règle élémentaire de l’hydrologie qui veut que le cours majeur d’un fleuve ne soit pas perturbé, l’eau passant toujours quelque part.

Le Conseil général, en lancant ce projet, a choisi de bâtir les accès au pont sur des terrassements pour faire des économies, plutôt que de construire sur piliers en viaduc, permettant une plus libre circulation des eaux. Si ces dispositions avaient été prises dès le départ, les 20 millions d’euros auraient été utilisés à bon escient pour la sécurité de tous, les délais auraient été tenus et les règles européennes respectées.

Si à l’avenir, de graves dégâts survenaient en raison de cet ouvrage, le conseil général des landes en porterait une large responsabilité, pour avoir ignoré des règles élémentaires de sécurité. Le vaste quartier de Dax compris entre le boulevard Yves du manoir et l’Adour ne risquerait t-il pas une submersion par rupture de la digue? Ce quartier est très en dessous du niveau de l’Adour.

Monsieur Emmanuelli aime à symboliser l’écologie par le retour à  » la charrue et la bougie « . Il est évident que l’écologie politique est complexe, et sort de son modèle de pensée. Sans doute est-il imperméable à une vision globale et prospective, désormais nécessaire pour l’adaptation de nos sociétés aux dérèglements climatiques, et préfère ne pas remettre à jour son logiciel politique pour le XXI ème siècles.

Pour EELV Landes,
Gérard Claverie, Secrétaire départemental.