Bergerac – Privatisation de la RN21 : un contresens économique, social, écologique et territorial !

Après Notre Dame des Landes, Sivens…  une autoroute inutile et coûteuse !

Privatisation de la RN21 : un contresens économique, social, écologique et territorial !

Avec persévérance, les dirigeants de la CCI continuent de mener leur travail de lobbying concernant le dossier de ce qu’ils appellent l’Euro 21. Chantre d’une politique du passé et ne prenant en compte ni les réalités économiques, ni les défis environnementaux à venir, ni le ‘abandon de l’écotaxe et le scandale de la privatisation des autoroutes, inlassablement ils essaient de promouvoir un projet qui reviendrait à privatiser la RN 21.

Ce projet prévoit de transformer la RN21 entre Tarbes et Limoges, via Agen, Bergerac, et Périgueux. En autoroute 2 * 2 voies, sur environ 390 kms. Les dépenses prévisibles sont de l’ordre de 2,5 Milliard d’euros (6 à 7 millions d’euros par kms sur une longueur de 390 kms).  Pour en assurer le financement, hors de portée tant de l’état que des collectivités locales il est projeté par ses promoteurs de privatiser cette route actuellement NATIONALE en autoroute privée et payante.

C’est d’abord un non-sens économique :

Au nom du désenclavement des territoires, ce projet limitera la mobilité intra ou interdépartementale par le surcoût que devront payer les automobilistes et usagers professionnels de la route.
Le coût exorbitant de ce projet en rend la rentabilité impossible au vu de la fréquentation actuelle quand on sait qu’il faut 20 000 véhicules/jour pour rentabiliser une autoroute.

C’est aussi un non-sens social :

Dans un département aussi mal équipé en transport en commun, il est injustifiable de vouloir rendre payant une route actuellement gratuite et adaptée au besoin du plus grand nombre. Quel en sera l’impact financier pour les périgourdins qui emprunte quotidiennement la RN 21?

C’est aussi un non-sens écologique :

  • La dégradation et l’impact important d’une autoroute sur l’environnement aura des impacts importants tant sur la faune que sur la flore.
  • Les promoteurs de cet équipement souhaitent notamment attirer les transporteurs routiers sur cet axe.  Cela engendrera donc une forte pollution atmosphérique et sonore.
  • L’impact visuel et la perte d’image de département de « tourisme nature » conduiront à une perte d’activité pour le secteur touristique, et notamment pour les entreprises situées à proximité de cette autoroute.

C’est enfin un non-sens en termes d’aménagement du territoire :

D’après les promoteurs de ce projet, celui-ci  est justifié par le gain de temps de 3 h sur le parcours Tarbes-Limoges qui serait actuellement de plus de 6 h. Pourtant une simple recherche sur un site d’itinéraire (mappy) montre que la variante par Toulouse et l’A 20 n’est que de 4 h 10. Ce n’est donc qu’un gain de 40 mn, sur 390 kms, pour un coût de 2,5 milliards d’euros !

EELV appelle les promoteurs de ce dossier à engager des projets tenant compte de la réalité économique et des enjeux environnementaux et sociaux du 21ème siècle, et à annoncer l’abandon pur et simple de ce projet inutile, destructeur et coûteux.

Les sommes actuellement dépensées inutilement dans les « études », « colloques » et actions de lobbying seraient bien plus utile à promouvoir la construction d’un vrai réseau départemental de transport au service de tous les périgourdins ou à l’aménagement de quelques créneaux de dépassement de la RN 21.

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