Ségolène Royale sur l’ours : méconnaissance grave du sujet et démagogie de bas étage !

La communication de Ségolène Royale pour justifier sa décision de s’opposer à la réintroduction d’un ours dans le massif pyrénéen est surprenante en termes de méconnaissance du sujet. Affirmer que le massif pyrénéen ne permet pas d’accueillir des ours alors que le Museum d’Histoire Naturelle dit l’inverse laisse sans voix. Nous ne prendrons même pas la peine de commenter le volet populiste et démagogique, dans le sauvetage de la nation et du pastoralisme.

Cette décision fait suite à une précédente qui autorisait les préfets de certains départements à signer des arrêtés autorisant la chasse au loup. Toujours le même argumentaire de la sauvegarde de l’agriculture en danger. Arrêtés régulièrement annulés par les tribunaux de la République.

Ces décisions nous amènent à exprimer les réflexions suivantes :

1°) notre pays est profondément malade et notre société semble aujourd’hui dans l’incapacité d’évoluer; La cohabitation entre l’activité humaine et le milieu naturel est possible dans tous les pays environnants mais pas chez nous ; la France est décidément un pays d’exception qui sert des intérêts catégoriels et subit le lobbying de certaines minorités au détriment de l’intérêt général

2°) le pastoralisme, et plus largement l’agriculture, seront condamnés tant qu’ils chercheront des coupables et non des solutions à leurs problèmes. Il faut arrêter de chercher toujours et encore des causes exogènes à leurs difficultés économiques. La politique du bouc émissaire est la traduction d’une grande impuissance.

Quand un ministre dit « c’est la faute des ours ou des loups », c’est la même démarche que celle de Marine Le Pen qui dit « c’est la faute aux étrangers ». Quand il n’y aura plus d’ours, de loups, de rapaces, quand la biodiversité sera définitivement atteinte, et que les problèmes structurels de certaines formes d’agriculture persisteront, ce sera de la faute à qui ?

Yves FREYSSINIER, Porte Parole d’EELV Béarn

Remonter