Est­-ce tolérable ?

Depuis déjà bien des années Les Verts et maintenant EELV dénoncent les effets nocifs pour la santé et pour l’environnement de tous ces pesticides censés protéger les cultures, mais qui de fait empoisonnent  l’eau, l’air, les  sols  et  se  retrouvent dans  les  aliments  que  nous consommons,  auxquels le vin ne fait pas exception.

De nombreux scientifiques, chercheurs ou médecins, des associations, dénoncent sans relâche les atteintes graves à l’environnement et les contaminations dont sont victimes les populations. Nul ne peut plus nier  la  relation  entre  les  pesticides  et  les  maladies  dites  émergentes  :  cancers,  atteintes  neurologiques, troubles  de la reproduction, déficits immunitaires, dont les médecins généralistes font le constat de plus en plus souvent. 

Les enfants sont les plus sensibles à ces atteintes irréversibles. Quel est leur avenir sanitaire si rien n’est fait pour stopper la spirale infernale des contaminations chimiques ? 

Quel est l’avenir sanitaire des personnels travaillant au quotidien avec ces pesticides? 

Des  réglementations  existent,  souvent  transgressées,  ou  occultées  par  des  autorisations de  dérogations, comme c’est le cas pour les épandages aériens. Les  députés EELV interviennent à l’Assemblée Nationale pour faire voter des lois visant à interdire l’usage de ces poisons, mais face aux lobbies la lutte est inégale. 

Il  ne suffira  pas  de  confiner  les  enfants  dans  leurs  classes  le  temps  des  pulvérisations de  pesticides, ni d’avertir les riverains de fermer leurs fenêtres  et encore moins de déguiser les employés en cosmonautes pour les protéger ! 

EELV demande :

• Que le préfet prenne la mesure des enjeux et fasse respecter la réglementation minimaliste en vigueur qui encadre strictement l’épandage des pesticides
• Que  des sanctions soient prises et appliquées, en cas d’infractions.
• Que  les  autorités  sanitaires  organisent  le  suivi  médical  des  enfants  contaminés  et  de leur institutrice.
• Que tout soit fait, à brève échéance pour réduire la quantité et la nocivité des traitements des
• cultures,  en  particulier: interdiction totale  des  produits les  plus  dangereux, renforcement du plan Ecophyto.
• Que l’agriculture biologique soit efficacement soutenue, enseignée et clairement placée au centre de l’agrobiologie comme nouvel horizon de l’agriculture et du développement des territoires ruraux. 

Dans l’urgence, la ministre de l’environnement ,Ségolène Royal, a préconisé quelques mesures de précaution  à  prendre  vis  à  vis  des  zones sensibles, nous serons  vigilants  quant  à  leur traduction effective en terme de loi contraignantes et à leur application.