Tortues cistudes du Marais de Bruges : la Commission européenne enquête

Tortues cistudes du Marais de Bruges : la Commission européenne enquête

Le jeudi 6 mars 2014

              Suite à une sollicitation de Marie-Claude Noël, élue à la Communauté urbaine de Bordeaux, Catherine Grèze, Députée européenne du Sud-Ouest, interpellait au mois de décembre dernier la Commission européenne sur la destruction d’un site de ponte majeur des tortues cistudes. Catherine Grèze vient d’obtenir une réponse de la Commission européenne, elle réagit :

« On ne peut pas impunément détruire une espèce d’intérêt communautaire ! Les Marais de Bruges sont classés Natura 2000 donc l’Europe veille. La Commission européenne m’a assuré qu’elle allait vérifier sous peu que les dispositions européennes étaient bien respectées. Rappelons que la cistude est la seule tortue aquatique continentale et la seule espèce autochtone en France métropolitaine. Sa population connaît aujourd’hui un déclin très rapide, c’est pourquoi l’Europe a décidé de la protéger ! »

Pour Marie-Claude Noël : « L’entreprise ayant acquis la parcelle abritant les nids de Cistude a démarré les travaux sans faire de demande de dérogation préalable pour la destruction d’espèces protégées. Cette demande aurait de toute évidence été refusée par les autorités compétentes puisqu’elle nuit au maintien des espèces concernées dans leur habitat naturel. Ainsi, l’implantation ou le dimensionnement du projet aurait probablement été revu. Le fait que M. Le Préfet demande à l’entreprise de déposer une demande de dérogation après destruction semble n’être qu’une simple régularisation administrative! »

« Plus globalement, nous sommes face à un problème récurrent de manque de prise en compte de la Nature en amont des projets et donc de connaissance de la valeur d’une parcelle en matière de biodiversité. En effet, ce terrain abritant un site majeur de ponte de Cistudes n’aurait jamais dû être cédé à une entreprise, mais sa gestion aurait pu être intégrée à la réserve naturelle des marais de Bruges, dont elle est limitrophe. C’est d’ailleurs ce qui est prévu pour le lambeau de terrain restant à proximité. »

Catherine Grèze, Députée Européenne du Grand Sud-Ouest

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