Bordeaux – Compte-rendu des interventions des élu-es EELV au conseil municipal de juin 2013 : voitures électriques, compte administratif, conseils de quartiers, politique culturelle…

Conseil municipal du 24 juin 2013, Pierre Hurmic intervient sur la mise en place d’un service de voitures électriques en libre service, le compte administratif 2012, la décision modificative n°1 du budget prévisionnel 2013, Marie-Claude Noël sur la politique culturelle, Patrick Papadato sur l’organisation des conseil de quartiers et le fonds d’intervention locale et sur la politique de lecture publique.

Concernant la mise en place d’un service de voitures électriques, le groupe EELV s’est abstenu pour les motivations suivantes :

M. HURMIC. –
Monsieur le Maire, mes chers collègues, en ce qui nous concerne nous sommes disposés à
soutenir ce type d’initiative tout en posant un certain nombre de conditions essentielles pour le
fonctionnement de ce système Auto-Lib’ qui se mettrait en place non pas à l’échelle de la Ville de
Bordeaux, mais naturellement à l’échelle de la Communauté Urbaine.
Un certain nombre de conditions sont pour nous requises pour que cela fonctionne. Cela fait quand
même un certain nombre d’années que notre groupe s’intéresse aux problèmes de la mobilité
urbaine. A ce titre nous voulons vous faire un certain nombre de propositions.
D’abord nous considérons que la première clé du succès de ce système Auto-Lib’ c’est qu’il soit
pensé non pas dans le périmètre de la ville, quand bien même s’agit-il de la ville centre, mais
qu’il soit naturellement pensé à l’échelon territorial qui lui convient, c’est-à-dire le territoire de la
Communauté Urbaine. Les distances Bordeaux intra muros à notre sens sont trop courtes, ou trop
peu importantes pour qu’un tel système puisse connaître un quelconque succès, et là effectivement
s’il ne devait concerner qu’un petit rayon ce serait davantage un substitut à la marche à pied et
au vélo qu’un substitut vraiment à l’automobile.
Donc nous insistons sur la coordination nécessaire avec tous les modes de déplacements urbains
existants au niveau de la Communauté Urbaine, on veut parler bien sûr des bus, du tram, des
VCUB, des vélos de la Ville de Bordeaux, également des navettes fluviales, et aussi, j’ai envie de
dire surtout, avec le service qui fonctionne actuellement qui peut paraître concurrent alors qu’il ne
l’est pas puisqu’il est complémentaire, c’est à-dire le système d’Autocool.
Nous souhaitons même que cette proposition soit davantage étudiée en tant que maillon dans la
chaîne des déplacements communautaires, ce qui nous paraît être une dimension incontournable
qui à notre sens n’est pas suffisamment rapportée dans le texte que vous nous présentez, ce
d’autant plus que c’est la Communauté Urbaine qui détient la compétence transports et que la
logique donc veut inévitablement que l’offre soit prévue à l’échelle de l’agglomération et en liaison
avec le réseau existant aujourd’hui.
Vous me direz qu’il y a quelques villes périphériques de Bordeaux, je crois 8, qui sont un peu
concernées avec une station ; naturellement nous espérons que dans les années qui viennent
l’offre concernera autant la périphérie que la ville centre en ce qui concerne ce nouveau mode de
déplacement urbain.
Ensuite, nous souhaiterions également que puisse être étudié un abonnement commun. Vous savez
que depuis 2011 il existe une carte commune pour les abonnés de TBC et d’Autocool. On pense
qu’on pourrait imaginer très rapidement un abonnement commun TBC, tram, bus, VCUB, Autocool
et Auto-Lib’. Cela simplifierait la mobilité au niveau de notre agglomération.
Troisième observation. Nous souhaitons également le succès d’Auto-Lib’ parce que la finalité
d’Auto-Lib’ c’est quand même de puiser sa clientèle non pas sur les usagers des transports en
commun, non pas sur les cyclistes et non pas sur Autocool, mais essentiellement sur le trafic
automobile.

Nous avons en ce sens, Monsieur le Maire, quelques craintes légitimes que Vincent MAURIN a très
rapidement abordées, c’est-à-dire que ce système d’Auto-Lib’ qui fonctionne actuellement c’est
le système Auto-Lib’ parisien. Or il se trouve qu’une étude de l’association des consommateurs
CLCV a été réalisée récemment concernant l’Auto-Lib’ parisien qui relève qu’Auto-Lib’ apparaît plus
comme un substitut aux transports en commun que comme une alternative à la voiture individuelle,
contrairement à ce qu’espéraient la Ville de Bordeaux et le promoteur du système le groupe Bolloré
à son lancement.
Donc là-dessus il faut que nous soyons extrêmement vigilants pour que cet écueil qui concerne la
Ville de Paris ne se réalise pas à Bordeaux.
Enfin, Monsieur le Maire, dernière observation qui pour nous est aussi essentielle pour que nous
donnions notre accord à ce système d’Auto-Lib’ à Bordeaux, c’est que l’on s’inspire aussi de ce
qui se fait ailleurs, notamment à Lyon.
Nous ne sommes pas la première ville de province à avoir choisi le système Bolloré pour des voitures
électriques en ville. La Ville de Lyon est actuellement également en train de mettre en place ce
système dans un calendrier d’ailleurs assez proche du nôtre.
Nous tenons absolument à ce que vous fassiez le nécessaire, vous Monsieur le Maire et a fortiori
la Communauté Urbaine, pour qu’une spécificité de ce système puisse fonctionner également
à Bordeaux, c’est-à-dire que l’électrification de ces véhicules soit exclusivement procurée par
des approvisionnements en électricité qui eux-mêmes s’approvisionnent auprès de fournisseurs
d’électricité issue des énergies renouvelables.
Ce n’est certainement pas une vision utopique dans la mesure où c’est ce qui s’est passé à Lyon
entre Bolloré et la Compagnie Nationale du Rhône pour une fourniture d’électricité exclusivement
issue des énergies renouvelables.
Je pense, Monsieur le Maire, que nous devons d’autant plus le réaliser ici à Bordeaux que cet
approvisionnement aurait le mérite de nous mettre en totale coordination avec notre plan d’actions
du Plan Climat Energie Territorial – objectif 1, action 5 – qui, je vous le rappelle, prévoit de soutenir
et de faire la promotion des filières d’énergies renouvelables sur notre territoire.
Les partenaires évoqués par notre Agenda 21 et par notre Plan Climat font directement référence
notamment à ENERCOOP , un partenaire de fourniture d’électricité qui fonctionne au niveau local,
parfaitement à même de nous fournir de l’énergie renouvelable pour faire fonctionner ces voitures
électriques.
Voilà les observations que nous tenions à faire. Vous avez bien compris que la dernière observation
est pour nous très importante, de même que la coordination avec le réseau de transports en commun
de la Communauté Urbaine.
Si vous êtes à même, Monsieur le Maire, de nous rassurer sur ces points-là nous sommes d’accord
pour voter dans quelques instants le texte que vous nous avez proposé.

D-2013/335
Compte Administratif du Maire pour l’exercice 2012. Approbation.

Le groupe EELV a voté contre. Voici les justifications in extenso de Pierre Hurmic :

M. HURMIC. –
Monsieur le Maire, mes chers collègues, d’abord une remarque sur la présentation de ce Compte
Administratif.
Nous ne partageons pas du tout la position émise par M. MARTIN lorsqu’il nous dit que ce Compte
Administratif est d’une grande clarté et d’une lisibilité facile. Nous avons précisément constaté
cette année exactement l’inverse.
Nous avons noté une détérioration, vous pourrez faire vous-même la comparaison, par rapport
aux présentations qui étaient faites les années précédentes. Notamment le précédent rapport était
beaucoup plus explicatif, beaucoup plus pédagogique, il y avait plus de données écrites, plus de
tableaux, plus de camemberts illustratifs que l’on ne retrouve pas dans le Compte Administratif
que vous nous soumettez aujourd’hui.
De même également ce qui ne facilite pas nos débats c’est qu’il n’y a pas eu de débats en
commission finance dans la mesure où le Compte Administratif, ses annexes, tous ces documents
comptables extrêmement fouillés et techniques ont été remis sur table, ce qui de fait interdisait aux
élus présents à la commission d’avoir le temps de les étudier et de poser des questions pertinentes
pour éclairer leur lanterne en vue du débat lors de notre assemblée d’aujourd’hui.
Donc nous avons perdu en clarté et en lisibilité du Compte Administratif par rapport aux années
précédentes. C’est une constante que nous tenions à relever.
Si le débat avait pu avoir lieu notamment en commission, il est certain que nous vous aurions
interrogé sur l’augmentation extrêmement conséquente que nous avons relevée par rapport au
dernier Compte Administratif de tout ce qui concerne les dépenses réelles de fonctionnement
par rapport à la population, le produit des impositions directes par rapport à la population, les
recettes réelles de fonctionnement par rapport à la population, les dépenses d’équipements brutes
par rapport à la population qui ont considérablement augmenté par rapport au Compte Administratif
de l’année précédente.
Mais également, puisque vous parlez des strates qui sont comparables à la Ville de Bordeaux, dans
chacun des postes que je viens d’évoquer – je ne vais pas vous noyer de chiffres – dans chacune
de ces strates on voit que la Ville de Bordeaux se situe nettement au-dessus des chiffres officiels
correspondants à la moyenne nationale des strates des Comptes Administratifs de l’année.

Tout cela aurait mérité quelques explications. M. MARTIN nous a sorti des chiffres et des
comparaisons que nous ignorons totalement, qui ne résultent absolument pas des documents qui
nous ont été transmis avec l’ordre du jour de ce Conseil Municipal. Donc tout cela nous laisse
extrêmement dubitatifs.
J’en viens maintenant à un certain nombre d’observations plus pratiques concernant ce Compte
Administratif.
Nous avons noté un montant des crédits annulés qui est impressionnant : 21,24 millions d’euros
contre 3,78 millions au Compte Administratif 2011. Je pense que M. MARTIN à un moment donné
a esquissé un début d’explication non chiffrée, donc nous aimerions savoir ce qui se situe dans
cette différence notable de près de 17 millions par rapport au précédent Compte Administratif.
Pareil, nous avons noté un montant des restes à réaliser qui est très important puisque d’après
nos calculs ils s’élèvent à 78,36 millions d’euros, à comparer aux 156 millions d’euros mandatés
et mis dans les investissements.
Tout cela, nous n’avons trouvé à l’intérieur des documents qui nous ont été soumis, aucune
explication claire, pédagogique, sur ces sommes dont le montant peut légitimement nous
surprendre.
Cela illustre à mon sens le défaut de clarté auquel je faisais allusion il y a quelques instants.
Egalement je dirai sur ce Compte Administratif qu’on a vu la confirmation d’un certain nombre
d’explosions budgétaires que nous avions déjà dénoncées au moment du Budget Primitif 2013. Je
ne serai pas exhaustif sur ce terrain puisque c’est un débat que nous avons déjà eu et ce n’est pas
le lieu de le prolonger ici, mais laissez moi le temps de vous donner trois petites explications.
Par exemple le budget Fêtes et Cérémonies dont nous avions déjà dénoncé l’explosion au moment
du Budget Primitif 2013 qui était de +21,6%, on se rend compte que non seulement l’enveloppe
accordée en début d’année à ce poste budgétaire est importante, mais que le Compte Administratif
laisse apparaître une augmentation de 17,4% par rapport aux sommes considérables qui étaient
déjà allouées.
De même le poste Réception a augmenté par rapport au précédent Compte Administratif de 13,6%.
Le poste Catalogues et Imprimés également. Là c’est le chiffre le plus significatif, Monsieur le
Maire, même si vous allez me dire que d’autres font la même chose. Je n’en sais rien. Aujourd’hui
nous discutons sur le Compte Administratif de la Ville de Bordeaux et je note une explosion de ce
poste par rapport au Budget Primitif 2012 puisqu’il a augmenté de 41,5%. Ce sont des calculs
que nous avons effectués.
Donc, même les chiffres qui nous étaient donnés au moment du budget, permettez-moi de vous
dire qu’ils ne nous paraissaient pas extrêmement sincères eu égard au Compte Administratif que
nous examinons aujourd’hui.
Enfin, également toujours sur ces chiffres, il y a une fameuse ligne, la ligne 62-28, qui s’appelle
Divers, qui mériterait des explications.

Souvenez-vous, au moment du vote du Budget Primitif nous avions dit que se camouflaient derrière
cette ligne 62-28 un certain nombre de dépenses de communication. Nous n’avons pas été tout
à fait convaincus par vos explications sur le contenu précis de cette ligne Divers. En tout cas,
Monsieur le Maire, même par rapport au budget initial où la ligne était importante, conséquente
et peu développée, on note au moment du Compte Administratif une explosion, c’est-à-dire une
augmentation de +80,66%.
Reconnaissez que pour une ligne qui est qualifiée de Divers sur laquelle on n’a pas beaucoup
d’explications, une augmentation qui avoisine les 100% aurait mérité à notre sens un certain
nombre d’explications plus fournies dans ce Compte Administratif.
Egalement trois points si vous le permettez que je voudrais noter pour compléter mon intervention.
M.MARTIN vous avez parlé de la concordance de ce Compte Administratif avec notre Agenda 21
et avec notre Plan Climat Territorial. Je ne partage pas du tout votre optimisme. Je vais vous dire
pourquoi.
Tout d’abord vous nous indiquez à l’occasion de ce Compte Administratif que la Ville de Bordeaux
a réussi à stabiliser… Je ne veux pas aller au-delà de ce que vous dites, je vais donner la phrase
exacte : « Quelques chiffres clés : stabilisation des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire
de la Ville. »
Permettez-moi de vous dire, Monsieur le Maire, que ce n’est pas un objectif, la stabilisation. Nous
avons pris l’engagement dans notre Plan Climat Territorial, dans notre Agenda 21, engagement
d’ailleurs qui est fidèle aux engagements de la France et à la loi de 2005, de réduire par 4 à
l’horizon 2050 nos émissions de gaz à effet de serre, ce qui nous impose au moins une réduction
de 0,75% tous les ans.
Aujourd’hui on constate que la Ville de Bordeaux est en en échec en ce qui concerne la baisse
nécessaire des émissions de gaz à effet de serre puisqu’on se contente d’une stabilisation.
Vous avez réussi, Monsieur le Maire, nous vous en avons donné acte à plusieurs occasions, à
stabiliser les émissions des bâtiments municipaux, certes, mais qui représentent « peanuts »,
passez-moi l’expression, par rapport aux émissions de la ville. Le véritable challenge c’est de faire
en sorte que la Ville de Bordeaux arrive, comme d’autres villes ont commencé à le faire, à baisser
ses émissions de gaz à effet de serre. Nous constatons que cet impératif n’est certainement pas
au rendez-vous d’aujourd’hui, en tout cas de l’examen de Compte Administratif qui nous prouve
si besoin était qu’il s’agit d’un rendez-vous manqué.
Egalement on constate, Monsieur le Maire, que le poste Consommation d’Energie a augmenté dans
des proportions considérables. Là aussi je me permets de vous rappeler que notre Agenda 21
nous impose des réductions de consommation d’énergie dans un premier temps au niveau du bâti
municipal, mais aussi naturellement au niveau de la commune.
Je constate qu’en ce qui concerne en tout cas les baisses de consommation d’énergie au
niveau communal vous faites état, je pense comme d’autres collectivités, d’une augmentation
extrêmement importante des frais du poste combustible.

J’ai les chiffres sous les yeux. Le poste combustible a augmenté entre le CA 2011 et le CA 2012
de +20%. Je pense qu’il y a eu certes une augmentation du coût de l’énergie, nous en sommes
tous conscients, mais il y a aussi des efforts à réaliser concernant les économies d’énergie qui
devraient permettre non pas de neutraliser l’augmentation du coût de l’énergie, mais en tout cas
d’amadouer la facture. Cela n’est certainement pas le cas en ce qui nous concerne.

Enfin un dernier point dans cette intervention en ce qui concerne un sujet qui nous tient à coeur,
vous le savez, Mme PIAZZA sera heureuse, c’est le développement sportif. A l’occasion de ce
Compte Administratif nous ne pouvions pas déplorer le fait que des chiffres intéressants nous sont
donnés, notamment vous nous indiquez que la Ville a subventionné le développement du sport
éducatif et de loisirs pour un montant total de 1,46 million d’euros.
Vous savez, Madame l’Adjoint, Monsieur le Maire, que la promotion du sport éducatif et de loisirs
est pour nous un impératif extrêmement important. Vous nous indiquez que cette enveloppe de
1,46 million a profité à plus de 38.000 licenciés qui ont pu bénéficier du soutien de la municipalité.
Mais permettez-moi de vous dire que si on part de vos chiffres, 1,46 millions divisé par 38.000
licenciés ça laisse à peine 38 euros d’aide par licencié de la Ville de Bordeaux.
Reconnaissez avec moi qu’en matière d’aide aux familles, aux ménages qui veulent aider
notamment leurs enfants à pratiquer un sport, je pense que ce que vous mettez pour la promotion
du sport éducatif et de loisirs n’est certainement pas à la hauteur de ce que doit être la politique
sportive d’une ville.
Ce d’autant plus, Monsieur le Maire, que vous avez choisi effectivement d’autres priorités. Quand
on voit les subventions accordées par la Ville de Bordeaux aux différents groupes sportifs on voit
que les subventions totales sont de 4,5 millions d’euros, dont là-dessus à peine 31% pour le sport
éducatif et de loisirs. Cela nous paraît extrêmement dérisoire.
Et ce sera mon dernier mot, vous seriez déçu si je ne le vous disais pas, toujours en ce qui
concerne ce développement sportif nous voyons que cette année nous avons des dépenses de
fonctionnement de 2,22 millions d’euros. Je pense qu’il est clair qu’à partir de l’an 2015, si je ne
me trompe pas, il faudra rajouter à ces 2,22 millions d’euros les 3,6 millions d’euros que vous avez
consacrés à la redevance que vous paierez au gestionnaire du grand stade.
Donc là aussi des dépenses de fonctionnement qui vont certainement exploser puisqu’il faudra
rajouter aux 2,22 millions les 3,6 millions de loyer que vous paierez pour l’utilisation du grand stade.
Comparez ces 3,6 millions au 1,4 million d’euros pour le sport éducatif et de loisirs. Quand je vous
dis que la Ville de Bordeaux a délibérément choisi d’aider le football au détriment de l’aide au sport
éducatif et de masse, reconnaissez que les chiffres sont particulièrement parlants pour abonder
dans le sens de cette démonstration.
Voilà les quelques observations que je voulais faire à propos de ce Compte Administratif.

Marie-Claude Noël est intervenue au sujet de l’école des Beaux-Arts dont le personnel manifestait devant la Mairie lors de ce conseil du 24 juin 2013 :

MME NOËL. –
Juste un mot dans le droit-fil de ce qui vient d’être dit concernant l’Ecole des Beaux-Arts.
Vous l’avez évoqué tout à l’heure, 2012 a été la première année pleine en autonomie d’EPCC,
d’Etablissement Public de Coopération Culturelle.
Je voulais indiquer que nous sommes pour notre part, nous l’avons toujours dit, totalement
favorables à ce statut dont nous avons toujours considéré qu’il était plus enclin à introduire
une gestion plus élargie, plus collégiale à l’établissement, avec une meilleure intégration d’autres
collectivités locales et une meilleure représentation de l’ensemble des usagers de l’école. Donc ce
n’est pas sur la question du statut en tant que tel que nous avons des reproches à émettre.
Par contre il serait intéressant que la Ville donne des réponses à la situation actuelle qui a été
dénoncé très récemment par le corps enseignant.
En effet, comme cela vient d’être rappelé, deux professeurs vont voir leur contrat dénoncer en
2014. De même il y a déjà eu un précédent puisqu’à quelques semaines de la rentrée 2012-2013
des enseignants s’étaient vu notifier par le président du conseil d’administration, en l’occurrence
vous-même, M. DUCASSOU, l’impossibilité de leur entrée en fonction au prétexte d’un budget
insuffisant pour les rémunérer.
Ce que nous pensons c’est que le statut de l’EPCC n’a aucunement à être remis en question, mais
que l’évaluation budgétaire lors du passage en EPCC a été mal établie et que donc l’établissement
s’est vu fragiliser par cette situation, ce qui entraîne aujourd’hui une conduite du projet pédagogique
qui se trouve fragilisé et qui ne peut s’exercer dans les meilleures conditions.
Ce que nous souhaitons c’est que vous puissiez répondre sur cette question de manière précise.
Pour notre part nous ne mettons pas ceci en relation avec le passage en EPCC, mais en revanche
nous soutenons tout à fait le fait que le projet pédagogique puisse s’exercer dans les meilleures
conditions.

(…)

MME NOËL. – Intervention après la réaction de Dominique Ducassou.
Juste un mot en réaction. C’est à se demander s’il existe une politique dans cette ville, parce
que chaque fois qu’il y a un problème c’est soit la faute du Conseil Général, soit la faute du
gouvernement de gauche, soit, comme l’a indiqué tout à l’heure M. DUCASSOU, ce sont les
personnes qui pour des contingences personnelles, ou une promotion – donc ça veut dire qu’ils
sont mal lotis ici, me semble-t-il – font d’autres choix, mais ce n’est jamais la responsabilité de la
politique culturelle de la Ville.
Ecoutez, il arrive un moment où on est quand même un peu surpris d’entendre ce discours. On
se demande s’il y a une politique puisque les responsables ne sont jamais les choix culturels qu’a
fait la ville.
Quant à la question du financement, je voulais rappeler une fois encore que nous avons, nous,
fait un certain nombre de propositions pour que précisément le budget de la culture soit mieux
réparti pour certains postes, en particulier les grands équipements de la ville. Je parle de l’Opéra
et de l’Orchestre, où pour notre part depuis très longtemps nous militons en faveur d’une prise
de compétence par la Communauté Urbaine pour ces grands équipements. Donc nous maintenons
cette volonté et nous, nous proposons en termes de politique culturelle une réponse à la question
du financement et pas simplement en disant que c’est de la faute du Département, de l’Etat, ou
des directeurs qui font d’autres choix pour leur vie personnelle en partant ailleurs. Peut-être fontils
d’autres choix parce qu’ils sont mal retenus à l’endroit où ils se trouvent.

D-2013/338 Budget de l’exercice 2013. Décision Modificative n°1

Le groupe EELV a également voté contre :

M. HURMIC. –
(…)
Vous nous avez donné les explications que je souhaitais obtenir sur les 23 millions d’euros
consacrés à l’investissement pour le grand stade. Je constate que vous anticipez, vous allez peutêtre
me dire à un jour près, sur les 15 millions d’euros du Conseil Régional. Le Conseil Régional
au moment où nous parlons n’a toujours pas délibéré sur cette subvention de 15 millions d’euros.
J’imagine, s’il a mis tant de temps à délibérer alors que l’accord de principe est donné depuis
plusieurs années, que ça pose un certain problème à une partie de la majorité composant le Conseil
Régional.
Ils ont peut-être attendu le dernier moment pour inscrire cette subvention de 15 millions d’euros.
Vous l’inscrivez, vous, prématurément dans les subventions dont la Ville de Bordeaux va bénéficier.
Je crois que ce tour de passe-passe traduit en tout cas l’espèce de malaise qui existe en ce qui
concerne la contribution d’un certain nombre de partenaires à ce projet de futur grand stade.
Ensuite, sans vouloir être long, nous constatons également qu’il y a des ratios qui au moment du
budget primitif sont en baisse et qui au moment où l’on vote le budget modificatif sont présentés
à la hausse.
Par exemple j’avais noté que parmi ces lignes budgétaires présentées à la baisse au budget primitif
et revues à la hausse à la délibération modificative, concernant l’eau et l’assainissement vous nous
aviez présenté au moment du budget primitif une baisse de 16%, nous nous en étions réjouis, et
maintenant au moment de la Décision Modificative vous nous présentez une hausse de 12,5%.
Donc une espèce de yo-yo entre le primitif et le modificatif qui rend difficile la lecture budgétaire
de la politique de la Ville de Bordeaux.
Enfin dernière observation. Nous avons noté l’explosion d’un poste qui s’appelle le poste 77-88
« Produits exceptionnels divers ». Ce poste-là a augmenté de 335%… 335% d’augmentation de
ce poste, je souhaiterais que vous puissiez nous dire exactement ce que recouvre ce poste 77-88
qualifié de « Produits exceptionnels divers ».
Voilà la dernière partie de mon intervention.
Fidèle à nos votes habituels nous voterons contre ce budget modificatif.

D-2013/345
Fonds d’Intervention Local 2013. Affectation de subventions

Patrick Papadato justifie l’abstention traditionnelle du groupe des écologistes :

M. PAPADATO. –
Monsieur le Maire, pour répondre à M. MOGA qui s’interroge pourquoi l’opposition ne vote pas.
Tout simplement parce que nous pensons que la position de la municipalité n’est pas totalement
démocratique dans la mesure où effectivement il y a une commission qui analyse ce qui se passe
au niveau des propositions, mais au final ces propositions sont retirées ou avalisées par le maire
adjoint.
Tout ceci ne nous paraît pas très démocratique dans la mesure où c’est une commission
consultative, mais en fait elle ne décide pas. Alors je sais, Monsieur le Maire, vous allez me répondre
que celui qui décide c’est le Conseil Municipal, mais dans les propositions qui sont faites au Conseil
Municipal, M. MOGA, c’est quand même l’adjoint de quartier qui a le dernier mot, qui peut retirer
une proposition ou qui peut en soumettre une sans l’avis de la commission.
Voilà, M. MOGA, pourquoi nous ne votons pas cette délibération.

S’en suit une longue altercation entre Alain Juppé et Pierre Hurmic. Le Maire a souvent tendance à devenir grossier lorsqu’il s’énerve :

M. HURMIC. –
En 30 secondes je voulais répondre à votre réflexion précédente sur la démocratie pour vous dire
que certes vous représentez la majorité, mais que les Bordelais nous ont quand même donné à
nous également élus d’opposition, mandat de participer à l’assemblée délibérante.
Si les Bordelais avaient voulu que vous dirigiez seul cette municipalité vous auriez eu 100% des
voix. Il se trouve qu’ils ont tenu à ce qu’une opposition soit représentée à l’intérieur de cette
assemblée.
Ce que nous vous reprochons c’est le procès d’intention que vous nous faites en permanence.
Encore dernièrement, quand on critique des projets vous dites : vous êtes en campagne électorale.
Monsieur le Maire, on n’est pas plus en campagne électorale que vous. N’ayez pas vis-à-vis de
votre opposition municipale ces critiques systématiques qui font monter la tension…
(Rires)

M. HURMIC. –
… qui nous énervent. C’est vrai. Vous êtes autant en campagne électorale que nous, Monsieur
le Maire.
Ne nous faites pas ce procès d’intention, nous sommes avec vous la démocratie qui s’exprime.
M. LE MAIRE. –
Vous êtes un homme délicieux, M. HURMIC. En somme vous pouvez me bombarder de vos critiques
pendant 5 heures et il faudrait que je dise merci beaucoup…
M. HURMIC. –
Non, Monsieur le Maire, je ne vous ai jamais accusé d’être en campagne électorale. Vous venez
d’accuser Patrick PAPADATO de l’être.
M. LE MAIRE. –
Je vous en prie. La démocratie s’exerce parfaitement ici…
M. HURMIC. –
Oui, oui dans le respect…
M. LE MAIRE. –
Vous parlez tant que vous voulez, dans le respect mutuel. Naturellement pour ma part je ne vous
ai jamais accusé d’être insincère ou malhonnête et moi j’en prends plein la gueule à longueur de
séances. Voilà ce que c’est que la démocratie telle que vous la concevez.
M. HURMIC. –
Non, non…
(Brouhaha)
M. LE MAIRE. –
Mais si ! D’ailleurs tous ceux qui nous écoutent le voient bien. Ils voient bien la tonalité de vos
propos.
Vous vous exprimez longuement. Si on faisait le décompte de la parole dans ce Conseil Municipal
entre vous et la majorité on verrait que vous vous exprimez largement majoritairement. C’est parfait.
Je m’y prépare à chaque séance. C’est très bien. Mais ne venez pas nous dire qu’il n’y a pas de
démocratie dans ce Conseil.
M. HURMIC. –
Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas de démocratie !
M. LE MAIRE. –
Mais si.
Il y a de la démocratie.
M. HURMIC. –
Pourquoi vous dites des choses qu’on ne dit pas ?
M. LE MAIRE. –
Tout à l’heure j’ai entendu en permanence que c’était antidémocratique. Vous êtes sourd ou quoi ?
Moi je ne suis pas sourd. J’entends bien.
M. HURMIC. –
Nuancez vos remarques.
M. LE MAIRE. –
Vous ne m’empêcherez pas de me défendre quand je suis attaqué, ou d’attaquer avant d’être moimême
attaqué. Je suis comme ça. Ne vous attendez pas à avoir un pushing-ball devant vous. Et
ça va continuer comme ça, laissez-moi vous dire. Si vous cherchez la bagarre, vous l’aurez.
M. HURMIC. –
Je ne cherchais pas la bagarre…
M. LE MAIRE. –
Je sais bien que vous la cherchez ! Vous l’aurez.
M. HURMIC. –
Je voulais répondre au fait que vous disiez à Patrick PAPADATO qu’il était en campagne électorale
et je disais que c’était une attaque.
M. LE MAIRE. –
Vous êtes en campagne électorale, M. HURMIC ! Regardez-moi dans les yeux ! Dites-moi dans les
yeux que vous n’êtes pas en campagne électorale, M. HURMIC !
M. HURMIC. –
Oui, mais…
(Exclamations)
M. LE MAIRE. –
Nous sommes d’accord !
M. HURMIC. –
Pas plus que vous ! Dites-moi dans les yeux, Monsieur le Maire, si vous êtes ou non en campagne
électorale ?
M. LE MAIRE. –
Oui, bien sûr, et vous aussi.
M. HURMIC. –
D’accord. C’est plus clair comme ça. Et je n’ai jamais dit que je ne l’étais pas.
M. LE MAIRE. –
Parfait.

D-2013/356
Forfait dû par les enseignants au titre de la consommation d’eau dans les logements de fonction. Disposition d’encaissement. Autorisation.

M. PAPADATO. –
Oui, Monsieur le Maire. J’avais déjà évoqué ce problème. Il me semble, si je me rappelle bien,
que vous m’aviez donné plutôt raison. Vous aviez demandé aux services pourquoi ça n’allait pas
plus vite.
En fait, c’est pour faire une demande afin d’installer des compteurs individuels dans les logements.
Ce serait quand même pour nous plus écolo.
Je prends un exemple. Il y a quelques années dans les HLM les fluides étaient collectifs.
Chacun consommait sans compter. Dès que les syndics ont installé des compteurs individuels la
consommation a nettement baissé.
Il me semble que la Ville doit faire un effort en ce sens pour être en cohérence avec son Agenda
21. Merci.
M. LE MAIRE. –
C’est parfaitement exact. J’avais demandé que les services travaillent à cette proposition. Ils y
travaillent ? Ça avance ? Bon.

D-2013/361 Réseau de lecture publique de Bordeaux.

Abstention du groupe EELV. Patrick Papadato s’en explique et Marie-Claude Noël intervient pour le soutenir après la réponse du maire.

M. PAPADATO. –
A la lecture de cette délibération qui affirme que Bordeaux va se placer parmi les villes françaises
et européennes les plus en pointe en matière de développement de la lecture sur leur territoire, je
me suis donc intéressé à ce qui se passait dans les autres villes françaises et européennes afin de
savoir ce qui pouvait vous permettre d’affirmer cela.
J’ai donc fait ma petite enquête et comparé quelques villes à peu près identiques à Bordeaux.
Désolé, Monsieur le Maire, quand on parle de Bordeaux c’est bien aussi parfois de comparer avec
ce qui se passe dans d’autres villes sans forcément être obligé d’y habiter, comme vous me l’avez
dit le mois dernier.
Bref, Monsieur le Maire, c’est ainsi qu’entre Rennes, Montpellier ou Nantes, Bordeaux n’est pas
aussi en pointe que votre adjoint veut bien le dire.
Prenons un élément. Sur le nombre d’abonnés Bordeaux arrive à la dernière place, alors que par
exemple à Rennes il y a bien moins d’habitants.
Sur le nombre de prêts à Bordeaux, 1,2 million en 2011, si on en croit le site Internet de la
bibliothèque, alors que Rennes ou Montpellier dépassent largement les 2,5 millions de prêts.
Sur le nombre de médiathèques : 2 à Rennes ou à Montpellier, 4 à Nantes, 1 seule à Bordeaux.
Sur le nombre de bibliothèques, Bordeaux se place encore derrière Rennes ou Montpellier.
Sur les tarifs nous sommes les plus chers pour les 18-25 ans.
Sur les fermetures les plus tardives, Montpellier et Rennes proposent des fermetures à 21 h.
Sur l’ouverture le dimanche, ces deux villes, comme de nombreuses autres, se distinguent aussi
par le fait d’offrir à leurs habitants une médiathèque ouverte le dimanche.
S’il est vrai que la bibliothèque Mériadeck fait mieux que les autres villes en heures d’ouverture,
j’en conviens, c’est en quelque sorte l’arbre qui cache la forêt.
C’est ainsi que dans un rapport du ministère de la Culture datant de novembre 2012 que M.
DUCASSOU connaît certainement, Bordeaux y est épinglée : 29 h 30 d’ouvertures moyennes
seulement pour les 9 bibliothèques de quartiers. La raison de cet écart, ce n’est pas moi qui le dit,
mais Héléna Laville, Secrétaire Générale de la CGT…
M. LE MAIRE. –
Ah !
M. PAPADATO. –
… à la suite d’un mouvement de grève dans les bibliothèques, qui évoque dans le journal Sud-
Ouest, je cite :« le problème des bibliothèques de quartiers qui sont constamment en sous-effectif,
au point qu’il faut parfois les fermer soi-disant pour raisons techniques. »
Cette recherche sur les villes françaises ne nous mettant pas aussi à la pointe que votre adjoint
veut bien le dire, j’ai donc continué ma recherche en allant voir ce qui se fait sur de nombreuses
villes européennes, espérant nous voir à la pointe au moins vis-à-vis de ces villes européennes.
Si l’on étudie les heures totales hebdomadaires, Bordeaux est hélas loin derrière malgré ses 47
heures à Mériadeck. Il faut dire que sur la plupart des villes européennes comme Stuttgart,
Stockholm, Rotterdam, Copenhague et j’en passe, il n’y a pas de fermeture hebdomadaire. De
nombreuses bibliothèques ferment même après 20 h, voire même après 22 h.
Alors Bordeaux avec ses 47 heures à Mériadeck joue petits bras quand Amsterdam affiche 84
heures hebdomadaires, 98 pour Copenhague, 72 pour Stuttgart.
Il faut dire aussi que toutes ces villes proposent une ouverture dominicale. Visiblement cela semble
la norme européenne.
Alors, Monsieur l’Adjoint, je ne vois pas comment vous pouvez affirmer que Bordeaux joue dans
la cour des grands et va être à la pointe en matière de lecture publique sur le territoire.
Je finirai sur cette notion de développement sur le territoire. Comment pouvez-vous affirmer cela
quand sur le site même de Bordeaux on peut lire que Bordeaux propose 9 bibliothèques dans la
plupart des quartiers de Bordeaux, et que le site rappelle que des quartiers n’en ont pas comme
Caudéran, mais aussi Saint-Genès / Nansouty, Chartrons / Saint Martial, ou encore rive droite
Queyries ?
En matière de couverture du territoire, vous en conviendrez, il y a mieux pour être à la pointe du
développement de la lecture publique.

(…)
MME NOËL. –
Je voulais juste vous dire que je trouve inadmissible la manière dont vous venez d’exprimer votre
sentiment sur l’intervention qu’a faite Patrick PAPADATO…
M. LE MAIRE. –
Eh bien je vais continuer, Mme NOËL, parce que je continuerai à m’exprimer comme j’ai envie de
m’exprimer. Moi je trouve inadmissible la façon dont vous critiquez systématiquement tout ce que
nous présentons avec un esprit de système et de sectarisme dont je n’ai jamais vu de démonstration
dans une assemblée publique…
Dommage que M. Feltesse ait déjà quitté la séance. Mais peut-être se lassera-t-il plus vite que moi
si jamais un jour vous avez affaire à lui.

MME NOËL. –
J’aurais juste aimé que vous me laissiez finir ma phrase…
M. LE MAIRE. –
Quand vous commencez par dire que ce que je dis est inadmissible permettez-moi de vous
interrompre ! Mesurez vos propos ! Vous n’avez à la bouche que des mots désagréables : c’est
inadmissible, c’est intolérable, c’est insincère…
Réécoutez vos bandes sonores. Vous verrez comment vous parlez.
Allez-y.
MME NOËL. –
Je les écoute avec beaucoup d’intérêt…
M. LE MAIRE. –
Ça, ça m’étonnerait.
(Rires)
M. LE MAIRE. –
Vous vous réécoutez vous-même ? Ah là, là, quel narcissisme extraordinaire. Moi je ne me réécoute
jamais. C’est vraiment une nouvelle. Le soir en rentrant chez vous vous réécoutez les bandes !
C’est merveilleux.
(Brouhaha)
MME NOËL. –
C’est bon ? Vous avez terminé ?
Nous ne nous abstenons pas sur la lecture publique. Je suis désolée. M. PAPADATO vous a fait
part de données chiffrées qui sont des données exactes. On peut ensuite considérer que l’effort
est mis sur tel ou tel point et que vous puissiez défendre que l’effort est mis sur tel ou tel point.
Face à des données qui sont des données objectives, qui sont des chiffres, je vous demanderai
d’être un peu plus respectueux de la parole de votre opposition, effectivement.
Avons-nous jamais dit que l’exposition de sculptures actuellement mise en place sur la ville était de
mauvaise qualité ? Avons-nous jamais dit que nous étions opposés à ces opérations qui consistent
à donner et à voir aux touristes et aux Bordelais des oeuvres de grande qualité ? Jamais ! Nous
n’avons pas porté de critiques sur ce sujet.
Donc nous ne faisons pas de critiques systématiques. Sur certains dossiers nous exprimons un
point de vue, nous pointons des divergences, nous pointons des désaccords. Ça ne vous donne
pas la légitimité pour mettre plus bas que terre les propos que nous tenons !

***

Qui a dit que les séances du conseil municipal étaient ennuyeuses ? 🙂

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