Carrière de Lamonzie-Montastruc : Contribution du groupe EELV Bergeracois à l’enquête publique.

Vous trouverez ci-dessous la contribution d’EELV du bergeracois exprimant son opposition à l’agrandissement de la carrière de Lamonzie-Montastruc.

voir aussi :

http://www.stopcarrierelamonzie.fr/

https://brigitteallain.eelv.fr/projet-dextension-de-la-carriere-de-lamonzie-montastruc-pour-une-culture-de-la-concertation-au-niveau-local-et-regional/

 

Enquête publique sur le projet d’autorisation de renouvellement et d’extension d’une carrière de calcaire au profit de SA Calcaires et Diorites du Périgord, sur le territoire de la commune de Lamonzie-Montastruc, au titre du code de l’Environnement.

 

Contribution du groupe Europe Ecologie Les Verts Bergeracois

 

L’ouverture et/ou l’extension de carrières sur les territoires préoccupent et soulèvent l’opposition de nombreux acteurs, élus ou membres de la société civile. C’est le cas en ce moment pour ce projet sur la commune de Lamonzie Montastruc. En tant que groupe politique écologiste, saisi par des riverains et par des entreprises locales (agriculture biologique ou pas, particuliers…) nous nous sommes déjà exprimés à plusieurs reprises ces dernières années pour dire notre opposition à ce projet d’extension.

 

L’activité d’extraction dans les carrières est très souvent rejetée par la population car elle bouleverse les paysages des communes concernées, entre en concurrence avec des activités agricoles, touristiques et pose des problèmes de nuisances.

Ce projet d’autorisation de renouvellement et d’extension arrive dans un contexte complexe après déjà 22 ans d’exploitation sur le site et d’agrandissement successifs.

Il est primordial de réfléchir un développement agricole et touristique en lien avec l’authenticité et la qualité de vie qu’offre notre territoire rural.

Des projets agricoles, d’accueil et de tourisme, respectueuses des hommes et de l’environnement, sont plutôt à priorisées à un projet d’extension de carrière pour « toujours plus de granulats ».

Sur le territoire concerné, il y a une présence importante d’agriculteurs en agriculture biologique, d’acteurs touristiques et économiques qui participent à un développement local, agricole, social cohérent et respectueux de l’environnement.

Pour le voisinage proche de la carrière, il faut souligner les impacts directs des tirs de mines sur les maisons (fissures) et le fait que des permis de construire ont été accordés à des citoyens alors qu’ils pensaient que la carrière allait bientôt cesser son activité. De nombreux riverains sont impactés par les bruits du chantier où par les nombreuses rotations de camions.

Le foncier, notamment agricole, est une denrée rare, il est donc important de le préserver et de le consacrer à des projets qui permettront de relancer l’économie rurale sur le long terme avec l’installation de jeunes agriculteurs, l’accueil touristique…

La proximité du cours d’eau du Caudeau, affluent de la Dordogne, et une existence de risque environnemental, la gène occasionnée à la faune sont aussi des préoccupations à prendre en compte.

La Dordogne est un des départements qui bénéficie de pierres de qualité, d’où l’importance de les valoriser avec des carrières pour la rénovation future des monuments historiques par exemple ou pour des besoins très spécifiques.

Il est important par contre de prendre en compte les particularités des territoires et notamment la qualité de notre patrimoine bâti, l’authenticité du milieu rural et l’importance des activités agricoles et touristiques.

Le projet à Lamonzie-Montastruc concerne des granulats de « mauvaise » qualité, et ne répond donc pas ou plus à ces exigences. Des solutions alternatives existent (recyclage de granulats, de déchets de chantier, enrobés réemployés…° 2/3 des granulats sont employés dans la construction. Le développement de pratiques d’écoconstruction (bois, pisé, paille, béton chanvré…) permettraient une réduction importante de ces granulats à destination du bâti. Par ailleurs, le coût environnemental de l’extraction, du transport, de la transformation et de l’emploi des granulats n’est manifestement pas internaliser à leur prix actuel.

Il est primordial de moderniser le schéma départemental des carrières qui date de 1999, en tenant compte des problématiques environnementales actuelles, de tenir compte de l’évolution législative actuelle (trame verte, bleue…) et prévue (réforme du code minier). Il faut aussi y apporter une dimension régionale par la création d’un plan ou d’un schéma régional des carrières. En effet, les matériaux extraits en Dordogne sont pour une grande part exportés dans les départements limitrophes comme la Gironde. Ce schéma des carrières permettra de diagnostiquer les ressources, les besoins et les impacts et de réfléchir avec tous les acteurs concernés aux orientations prioritaires, aux zones de protection et aux dispositifs de réaménagement.

Le matériau est le lien entre le bâti, la société locale et le territoire.

A Lamonzie-Montastruc, une extension « pour plus de granulats » afin de répondre aux besoins des autres départements n’est plus acceptable.

 

C’est pourquoi, Monsieur le commissaire-enquêteur, nous tenons à ce que notre refus soit consigné dans l’enquête d’utilité publique. 

 

Pour Europe Ecologie Les Verts Bergeracois,

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