Bordeaux : Compte rendu du conseil municipal du 28 janvier 2013
DELEGATION DE Monsieur Hugues MARTIN
D-2013/2
Extension du périmètre de la communauté urbaine de Bordeaux.
Pierre Hurmic :
Nous approuvons cette extension. Cela va dans le sens des remarques faites ces dernières années par la Cour des comptes sur le caractère trop étroit des actuels établissements publics de coopération intercommunale urbains.
Nous considérons que cela consacre l’émergence incontestable de l’agglomération, qui va au-delà des 27 communes de la communauté urbaine.
Et l’on ne peut parler de prégnance de l’agglomération sans parler de la gouvernance.
Nous considérons que plus l’aire de l’agglomération s’étend, plus ses compétences s’élargiront, plus la question de la légitimité démocratique devra être introduite dans notre arsenal législatif.
De ce point de vue, nous estimons que la réforme qu’on nous présente comme l’acte III de la décentralisation est extrêmement frileuse. Le système proposé est un simple système de fléchage qui ne correspond absolument pas à cet impératif et cet enjeu de démocratie.
J’ose espérer que nous sommes nombreux dans cette assemblée à partager ce souci de démocratisation des communautés urbaines.
Nous allons continuer à mener le combat pour une démocratisation des instances communautaires dans le paysage politique où nous nous trouvons actuellement, particulièrement conservateur et frileux sur ce terrain là.
Vote favorable du groupe EELV
D-2013/3
Acquisition à l’Association Diocésaine de Bordeaux d’un immeuble abritant
l’association US Chartrons situé 9 place Saint Martial. Décision. Autorisation.
Signature.
Marie-Claude Noël :
Concernant cette délibération nous sommes favorables à cette acquisition qui va permettre une plus grande fonctionnalité de l’équipement à destination de la maison de quartier US Chartrons.
Nous sommes cependant étonnés du fait que nous n’avions vu figurer au document de gestion du BP 2013, aucune acquisition immobilière.
Nous nous interrogeons donc sur ce fait d’autant que la ligne était de 4,8 ME en 2012.
En conséquence, y a t-il une enveloppe prévue en 2013 pour des acquisitions ?
Une fois de plus, je le note, il n’y a aucune lisibilité de la politique foncière de la Ville, de ses objectifs, d’une réflexion territorialisée …
Alain Juppé :
La politique foncière de la ville s’organise de manière limpide, en fonction des grands objectifs de notre projet urbain, que nous tenons à votre disposition.
Patrick Papadato :
Très rapidement car je n’avais pas prévu d’intervenir mais en entendant Mme Delattre vanter les mérites de la maison de quartier des Chartrons, qui est effectivement une belle maison de quartier, je ne peux que regretter le fait qu’il manque encore des maisons de quartier, vous savez mon attachement aux maisons de quartier, notamment dans des quartiers comme la Bastide ou Bacalan, qui permettrait un certain dynamisme tant du point de vue sportif que culturel.
AJ : l’opposition voit toujours le quart du verre vide, sans voir les ¾ pleins.
Vote favorable du groupe EELV
D-2013/5
Protocole transactionnel. Contentieux relatif à l’œuvre « le Gulliver »
Patrick Papadato :
Sur ce dossier, un regret : que cette œuvre ne soit plus exposée sur ce lieu emblématique de notre ville.
Cette sculpture géante était vraiment à sa place sur le parking de la base sous marine et elle manque dorénavant. Un regret donc que la ville n’ait pas pu garder en l’état cette œuvre achetée 40 000 francs à l’époque et qu’on n’ait pas pu la remonter après réparation et entente avec l’artiste, Michel Lecoeur.
Les œuvres artistiques sont si rares sur notre ville, que pour une fois qu’on achetait une œuvre, dommage qu’on ait pas pu la restaurer pour la conserver sur ce lieu.
Pour finir, je note que notre ville n’a vraiment pas de chance avec les œuvres exposées. En effet, ce n’est pas la première fois que la ville a des soucis avec les artistes et les œuvres exposées dans l’espace public.
Mais est-ce seulement qu’une histoire de chance ?
Vote favorable du groupe EELV
D-2013/7
Fonds d’Intervention Local 2013. Affectation de subventions.
Patrick Papadato :
Au niveau du FIL, on voit depuis quelques mois des montants alloués à des associations pour des interventions dans les écoles. Ces interventions dans les écoles posent des problèmes d’équité. En effet, certaines écoles bénéficiant durant la pause d’activités et d’autres pas. Tout dépend du tissu associatif autour de l’école. Nous estimons qu’ il est regrettable que cet accompagnement hors temps scolaire ne soit pas mieux organisé par la ville et plus laissé à l’appréciation des associations. Ainsi dans des écoles sans associations autour, les élèves ne se verront rien offrir comme activités.
Je souhaiterais du reste savoir si vos services ont une vision claire de ce qui est proposé dans chaque école et quels types d’accompagnement sont offerts aux élèves ?
Si ce type de document existe, Mme Collet, nous serions preneurs afin d’avoir une vision claire des activités proposées à l’interclasse par école par exemple.
Dernier point sur notre demande concernant les nouveaux conseils de quartier. Lors du dernier conseil municipal j’avais demandé leur constitution : à savoir si la parité était respectée, la représentation sociale ainsi que l’âge. Je n’ai toujours pas de réponse.
D’habitude nous nous abstenons mais là nous voterons exceptionnellement contre cette délibération car la subvention de 2000€ à l’association de gestion du lycée technique privé Sainte-Famille n’a pas lieu d’être. Cela risque de poser problème par la suite, de voir apparaître de nouvelles lignes de crédits au profit des différents lycées de notre ville lors de prochains FIL.
Alain Juppé : les écoles privées sous contrat participent au service public de l’éducation nationale et ont droit au même traitement. Si vous ne partagez pas ce point de vue, c’est un véritable clivage politique que j’assume totalement.
Au sujet de la constitution des nouveaux conseils de quartier nous n’avons pas répondu car nous attendons qu’ils soient tous constitués.
Fabien Robert précise que c’est une école qui sera dotée d’ordinateurs et non un lycée.
Vote contre du groupe EELV
DELEGATION DE Madame Anne BREZILLON
D-2013/8
Attribution d’aides en faveur de l’association Ecole du cirque de Bordeaux. Subventions. Adoption. Autorisation
Pierre Hurmic se réjouit de cette délibération car il était président de l’école du cirque de Bordeaux en 1983 et 1984, étant passionné des arts du cirque, et cette école mérite amplement d’être encouragée.
Vote favorable du groupe EELV
DELEGATION DE Monsieur Jean-Louis DAVID
D-2013/9
Hommage à Simone NOAILLES
Marie-Claude Noël :
Je souhaitais profiter de cette délibération pour m’associer à l’hommage rendu à Simone Noailles.
J’ai profondément regretté de ne pouvoir être présente à ses obsèques cet été.
Et à l’hommage qui lui a été rendu au mois d’Octobre, dont j’ai pu m’entretenir avec Maryse Cheverou, qui l’a accompagnée jusqu’au derniers moments de sa vie.
J’ai toujours eu le plus grand respect pour Simone Noailles et pour l’action qu’elle a mené pendant 30 ans en tant qu’adjointe à l’action sociale et qu’elle a continué à mener ensuite autrement, avec un autre statut.
Jusqu’à un âge très avancé elle a continué à suivre beaucoup de situations qui lui tenaient à coeur.
Je ne partageais pas nécessairement sa vision de l’action sociale. Cette action que je la qualifiais volontiers à l’époque de charitable, compationnelle. J’avais une vision différente de ce que devait être une politique sociale. Mais elle avait une constance dans l’engagement qui forçait l’admiration et le respect.
Elle a toujours fait preuve d’une énergie sans faille au service de l’action sociale à la ville de Bordeaux, qui s’est toujours doublé d’un engagement personnel tout aussi constant.
Elle avait des convictions inébranlables et face à cette force de caractère il était difficile de dire non à Simone Noailles.
Je me souviens d’une petite anecdote, de peu d’importance mais révélatrice.
J’étais jeune élue à ce moment là (rassurez-vous, je me suis arrêtée dans l’intervalle), et lors d’un conseil préalable aux conseils municipaux, Simone Noailles était arrivée en séance avec un énorme carton d’un ouvrage qu’elle voulait diffuser, probablement pour une très bonne cause. En un clin d’œil tous les élus présents, dont moi-même, avions acheté l’ouvrage parce qu’aucun d’entre nous ne souhaitait affronter l’ire de Simone Noailles ou répondre par la négative à sa demande pressante.
Elle était très respectée pour cette grande force de conviction qui était la sienne.
Je pense que le centre Leydet incarne bien le combat qui a été le sien.
Elle aurait probablement été heureuse de cette marque de reconnaissance même si elle ne les cherchait pas.
Et c’est un bel hommage auquel je souscris.
Pierre Hurmic : Même si je n’ai pas eu la chance comme Marie-Claude Noël de cotoyer Simone Noailles dans cette enceinte, j’ai eu l’occasion de la rencontrer souvent à l’occasion de son activité de visiteuse de prisons très assidue, à la maison d’arrêt de Gradignan le samedi matin. Je tenais donc aussi à rendre hommage à cette femme engagée et généreuse.
Vote favorable du groupe EELV
DELEGATION DE Monsieur Dominique DUCASSOU
D-2013/13
Subventions à diverses associations culturelles.
Patrick Papadato :
Je ne reprendrai pas mon intervention du mois dernier sur les associations culturelles mais seulement quelques éléments sur le fond. Il est vrai que sur la forme il y a des avancées sur la présentation de cette liste des acteurs culturels, suite à notre intervention en commission.
Il est vrai que le tableau qu’on nous présente aujourd’hui est plus clair que d’habitude. Plus clair certes mais notre critique du mois dernier reste en l’état.
Cette liste permet de constater le peu de lieux de diffusion sur notre ville. 6 lieux pluridisciplinaires seulement dont un mastodonte le TNBA qui représente à lui seul 41 % des 3 782 000 euros de départ (19% seulement pour les autres structures). Moins de 6 lieux pour le spectacle vivant, une misère.
Il faut dire que les vraies salles pouvant accueillir plus de 100 personnes manquent cruellement sur Bordeaux. Je le rappelle encore, pas de création sans lieu de création. Les différents acteurs culturels sont à la recherche de salles, de lieux pour créer. Demandez aux associations, ces lieux manquent sur Bordeaux.
Ensuite, nous n’avons toujours pas d’explication à notre question posée le mois dernier : pourquoi depuis des années le chiffres des associations sur cette liste ne varie pas d’un iota, entre 80 et 85 associations méritantes pas plus, pas moins, on peut reprendre toutes les années antérieures, cela ne change pas. Malgré la richesse et le foisonnement des acteurs Bordelais, si le budget augmente on reste bloqué autour de 80 associations subventionnées sur cette liste. Et il vaut mieux être sur cette liste des 80 associations. Car ainsi ces associations sont aidées deux fois par la mairie. Une fois aujourd’hui et une deuxième fois dans le cadre des 150 000 euros de l’aide à la création.
Autre question qui en découle, toujours sans réponse : pourquoi certains acteurs culturels apparaissent dans cette liste et d’autres pas ? C’est le fait du prince. Dans cette liste, on trouve moins de 30 compagnies de danse ou de théâtre qui se distribuent ainsi moins de 500 000 euros. Ils représentent à peine 12% des 3 782 000 euros de départ.
Je crois que cette liste donne une assez bonne image de la politique culturelle bordelaise. Malgré le foisonnement d’acteurs culturels sur notre ville, l’aide à la création reste centrée souvent autour de quelques heureux élus, ce qui est bien peu propice à la découverte de nouveaux talents. Si l’on est connu et reconnu, on aura la chance de bénéficier de subvention et de l’aide municipale, sinon ce sera le règne de la débrouille.
Vote favorable du groupe EELV
D-2013/14
Restauration des monuments historiques et mise en valeur des sites archéologiques. Programme annuel 2013. Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine. Demandes de subventions. Signatures. Autorisation.
Pierre Hurmic :
Je ferai deux remarques. D’une part nous nous félicitons de la reprise des travaux à la Bourse du travail qui fait partie du patrimoine municipal, départemental et régional.
Deuxième remarque, Mr le Maire, vous sembliez vous félicitez tout à l’heure d’avoir une politique culturelle d’un haut niveau, puisqu’elle était d’un haut niveau financier, à hauteur de 300euros/hab soit un montant beaucoup plus élevé que d’autres villes. Permettez moi de vous dire que si le niveau est si haut c’est parce que nous avons des dépenses de centralité trop importantes, je le redis, et que les communes environnantes, qui profitent de ces équipements de qualité ne participent pas à leur financement. La réflexion sur l’élargissement des compétences de la communauté urbaine s’enracine totalement dans cette perspective. Donc on paie plus cher à Bordeaux mais c’est parce que nous avons une mauvaise gestion desdits équipements culturels.
Marie-Claude Noël (au sujet du portail numérique des bibliothèques de la CUB) :
Il est inexact de dire que le projet de portail numérique va à l’encontre des compétences culturelles de la CUB telles qu’elles sont définies aujourd’hui.
Alain Juppé l’interrompt : c’est en contradiction avec la politique de la CUB en ce qui concerne le numérique, où le partage des compétences est extrêmement clair, donc je ne l’accepte pas.
Marie-Claude Noël : la question est de savoir ce que l’on met derrière le terme service numérique, là il s’agit tout simplement de mettre à disposition des Bordelais un catalogue élargi. A ce jour vous pouvez mettre à disposition des Bordelais le catalogue de la ville de Bordeaux et le catalogue des universités qui sont sur le territoire bordelais mais vous ne pouvez en aucun cas mettre à disposition les titres des bibliothèques universitaires hors Bordeaux et des bibliothèques des autres communes de la CUB. C’est à ce titre que nous pouvons dire que vous minorez le champ des titres mis à disposition des Bordelais, et je maintiens cette position que j’ai déjà exprimée lors du dernier conseil à la CUB. D’autant que vous pénalisez les habitants des autres villes de la CUB.
Alain Juppé : Ainsi on ne sera pas obligés sur le portail de la ville de lire l’éditorial du président de la CUB !
Pierre Hurmic :
Puisque vous durcissez le ton, mr le Maire, 2 remarques : la première c’est que vous avez une vision sélective en fonction de vos intérêts du moment. Lorsque la CUB finance le grand stade cela ne vous dérange pas. C’est manifestement hors compétence puisque vous ne souhaitez pas que l’agglomération se dote de la compétence de la gestion des grands équipements sportifs.
2ème remarque : lorsque vous étiez président de la CUB vous étiez favorable à une extension des compétences de la CUB, donc vous avez une vision politicienne. Reconnaissez tout de même que vous avez changé d’avis !
Marie-Claude Noël (toujours au sujet du portail numérique des bibliothèques de la CUB) :
Vous faites de la petite politique. Vous dites que cela n’a pas eu d’incidences alors que cela a retardé la mise en place du dispositif, vous n’avez cessé de traîner des pieds sur ce dossier et cela a conduit à un abondement des coûts, du fait que vous avez déserté le dispositif alors que vous disposiez déjà du logiciel et que cela va nécessiter une 2ème acquisition.
Alain Juppé : je suis favorable à une extension des compétences de la CUB sur les risques inondation, favorable à l’extension sur la propreté conformément à la cour des comptes. La CUB nous a indiqué qu’elle ne nous versera pas les 7 millions auxquels nous avons droit.
Vote favorable du groupe EELV
DELEGATION DE Monsieur Josy REIFFERS
D-2013/27
Déploiement de services sans-contact ‘ NFC ‘ sur le territoire bordelais.
Participation financière de la Caisse de Dépôts et Consignations. Convention de
cofinancement. Signature. Autorisation.
Marie-Claude Noël :
Je voulais faire part des interrogations qui sont les nôtres sur les impacts de ces « services sans contact » NFC (ou communication en champ proche) notamment du point de vue de la sécurité dans la transmission des données.
La CNIL s’est en effet emparée du sujet, notamment via la question de la sécurité des paiements, suite à la publication en avril 2012 d’un rapport édifiant d’un ingénieur chez British Telecom, Renaud Lipchitz, révélant des faiblesses dans la technologie NFC employée sur les cartes bancaires sans contact. Selon ces travaux, certaines informations échangées ne sont pas protégées. La CNIL réalise donc actuellement des investigations techniques afin d’identifier d’éventuels problèmes de sécurité et d’évaluer leurs conséquences en termes d’impact sur la vie privée des porteurs de carte.
S’il est avéré, ce défaut de sécurisation pose un double problème. Non seulement il expose les données personnelles du porteur de la carte de paiement, mais en plus il expose les transactions bancaires lors d’un achat. Sans chiffrement adéquat, les éléments transitant par NFC peuvent être potentiellement captés par des tiers malveillants.
L’enquête conduite par la CNIL, si elle vise à mettre au jour les éventuelles défaillances de la technologie NFC au sein des cartes bancaires, ne devrait pas contribuer à rassurer nos concitoyens. En février 2012, un sondage conduit par l’IFOP a montré que 64 % des sondés sont opposés aux communications en champ proche. Début 2011, ils n’étaient « que » 59 %.
La CNIL contactée vendredi 25 janvier dernier a déclarée être toujours en phase d’expertise. Elle communiquera donc dans les mois qui viennent sur cette question.
La question de la transmission des données personnelles se pose aussi d’un point de vue du droit d’accès par des tiers à nos informations personnelles. La question s’était déjà posée en Ile de France avec le débat sur le pass Navigo (qui utilise ces technologies) qui permet de tracer les clients de la RATP sur l’ensemble de leur parcours de transports en commun.
Concernant le projet qui nous concerne à Bordeaux, il est écrit noir sur blanc sur la rapport que vous nous présentez, page 74, que « la généralisation des terminaux NFC va permettre à des acteurs tiers de tirer parti des usages pour proposer des services de fidélité, de personnalisation, de marketing ». La technologie NFC, en effet, va certainement être très innovante pour le marketing commercial, mais pas pour le lien social !
En outre, les techniques sont rarement neutres, et l’on assiste avec celle-ci à une banalisation du paiement. Après les billets, puis la carte bleue qui rend les paiements moins concrets donc moins tangibles, voici la technologie sans contact où il n’est même plus question d’insérer une carte dans un lecteur et de faire un code ! L’étude de l’ingénieur de British télécom cité tout à l’heure indique d’ailleurs un fait révélateur : MasterCard Canada aurait enregistré une augmentation d’environ 25% des dépenses des utilisateurs du Paypass (leur système de paiement NFC).
De plus, certains services pourront être monétisés sans que l’on s’en rende compte…
Nous pourrions aussi évoquer la problématique de la fracture numérique. Le risque d’une fracture sociologique, générationnelle et géographique causée par ces nouvelles technologies sans contact est bien là. En part de marché, c’est à peu près 3M de ventes en 2012, sur 25M de téléphones vendus. Et puisqu’il est question de la fracture numérique, nous avons été alertés, comme les autres groupes d’opposition, de la possible fermeture de l’atelier informatique de la ville, qui aurait formé 7000 personnes en 20 ans et qui enregistrerait à ce jour 270 à 275 adhérents (en sachant que des réductions du coût de l’adhésion existent pour les séniors mais pas pour les personnes précaires – chômeurs ou allocataires du RSA- ce qui restreint considérablement le nombre d’adhérents au dire d’une utilisatrice). Nous espérons vivement que cette fermeture est une information erronée au vu de la politique de démocratisation de l’accès au numérique que vous nous présentez dans cette délibération et dans la suivante.
Enfin, outre toutes ces interrogations sur la technologie, il faut souligner le coût du projet : 2.8M€ sur 4 ans dont 1M€ de subventions de l’Etat soit 1.8M€ à la charge de la ville de Bordeaux, ce n’est pas anodin ! Comparativement, la ville de Toulouse qui est aussi engagée dans ce programme d’investissements d’avenir, va dépenser 179 250€ ! (285 000€ – 105 750€ de subvention).
En somme, beaucoup d’interrogations à l’heure actuelle qui mériteraient d’être levées avant de s’engager dans cette technologie.
Réponse de Josy Reiffers : on n’est pas lauréat d’un projet soumis aux Investissements d’Avenir sans avoir à passer devant un certain nombre de commissions de spécialistes et présenter des projets qui répondent à toutes les questions sur l’identité et la non transmission des informations. Donc il y a eu un 1er barrage, un barrage d’expertise au niveau national. Deuxième élément de réponse : il y a effectivement des complexités techniques très importantes sur ce sujet, notamment en raison de ses applications.
Abstention du groupe EELV
DELEGATION DE Madame Anne WALRYCK
D-2013/35
Chartes pour l’adhésion des Bordelais à des pratiques écologiques dans leurs
jardins et pour le développement des jardins partagés de Bordeaux. Adoption.
Marie-Claude Noël :
On ne peut que se féliciter de l’avènement de ces deux chartes et de la volonté de structuration d’une trame verte urbaine.
De la même manière la charte des jardins partagés va dans le bon sens mais là encore il y a un problème d’échelle. Ce n’est pas avec 3 jardins partagés par an que l’on va instaurer une véritable révolution verte dans la ville
Il s’agit de soutenir des initiatives, pourquoi ne soutenir que 3 projets par an ? Ce choix a peu de sens, tout dépend de la surface du projet, du nombre de personnes qui le constitue…
Sur la 2ème délibération, le projet est louable mais manque un peu d’intensité.
J’ai envie de donner l’exemple de la ville de Pessac qui possède fin 2012 près de 3ha de jardins citoyens (dont le Jardin d’Adèle, le plus grand jardin partagé de France).
En la matière nous pouvons nous améliorer mais ces 2 délibérations vont dans le bon sens et demandent à être encouragées voire développées.
Réponse d’Anne Walryck : on se donne un minimum de 3 projets/an mais il y a eu 6 projets en 2012. 300 000 €/an. 9 mois de gestation.
Vote favorable du groupe EELV
DELEGATION DE Monsieur Jean-Charles BRON
D-2013/41
CASINO. Avenant n°5 au traité de concession. Décision. Autorisation.
Pierre Hurmic :
Nous voterons contre cette délibération pour 4 raisons :
– Le coût : 700 000€ pour 180m2 !
– La situation économique du casino qui est bonne, le directeur du casino Barrière se félicite du succès commercial du casino de Bordeaux Lac
– Nous n’allons pas donner les moyens au casino de transgresser la loi en ouvrant un espace fumeurs ! Après l’addiction aux jeux nous allons encourager l’addiction à la cigarette !
– Les ambitions du casino en terme de développement durable (le groupe se targue de posséder la certification ISO 14001 sur le management environnemental) sont antinomiques avec une terrasse chauffée : augmentation des émissions de gaz à effet de serre et gaspillage énergétique dû au chauffage de la terrasse ouverte.
Nous avons trouvé dans cette délibération au moins 4 raisons de la considérer totalement foireuse et pour cette raison nous voterons contre.
Vote contre du groupe EELV
DELEGATION DE Monsieur Jean-Charles PALAU
D-2013/43
Convention avec le fonds d’insertion des personnes handicapées dans la
fonction publique. Décision. Autorisation.
Patrick Papadato :
Je crois qu’au vu de ce dossier, nous ne pouvons que nous féliciter de l’évolution de l’emploi des personnes en situation de handicap sur notre ville.
Nous remercions aussi les services pour ce dossier très clair sur la politique de recrutement, avec des données très intéressantes sur la structure du personnel municipal et du personnel du CCAS (types d’agents, catégories d’âges, taux d’absentéismes) avec des fiches actions très concrètes. Cette politique sérieuse s’est traduite dans les faits par un taux d’emploi personnes handicapées conforme à l’obligation légale (6.18% en 2012).
Vous me permettrez cependant quelques petites remarques sur ce gros dossier qui traite de l’emploi handicapé mais qui parle aussi de l’emploi sur notre ville.
On nous dit que la ville a pour objectif de fonctionner à effectifs constants. Alors que les effectifs ont augmenté de 6% entre 2007 et 2010, l’objectif est aujourd’hui de stabiliser le nombre d’agents autour de 4260. Pourquoi pas ? Mais compte tenu de la croissance en population de notre ville et donc des besoins en service, nous avons quelques interrogations sur ce choix et sur la manière de répondre aux besoins des Bordelais.
Pour bien comprendre cette tendance, il aurait été judicieux de nous indiquer l’évolution sur 10 ans des effectifs dans les différentes filières de la ville (à demander du reste…)
De la même manière, en ne donnant pas ce taux d’absentéisme par filière, nous n’avons pas de vision claire des problématiques dans ces différents secteurs. Si par exemple, aujourd’hui on se retrouve avec une situation tendue avec les agents des écoles et des crèches, c’est certainement à cause de problèmes de remplacements d’agents absents. Nous avons posé du reste une question écrite à laquelle vous nous répondrez tout à l’heure. Mais nous n’aurions certainement pas posé cette question si ces éléments étaient dans ce dossier.
C’est ainsi qu’on aurait aimé avoir le taux d’absentéisme par filière.
Concernant le CCAS, nous pouvons regretter que le taux d’absentéisme du personnel du CCAS ne soit pas non plus mentionné, contrairement à celui de la ville qu’on nous dit au-dessous de la moyenne des villes de + de 350 agents. Est-ce parce qu’il est moins valorisant et que le chiffre est moins bon qu’à l’échelle de la ville ?
Vote favorable du groupe EELV
Hugues Martin : point sur la grève.
Question écrite de Patrick Papadato concernant l’absentéisme du personnel municipal sur les établissements scolaires de Bordeaux
Alertés par des représentants du personnel sur la situation dans certaines écoles de la ville, nous souhaiterions avoir un état des lieux précis de l’absentéisme du personnel municipal
sur les établissements scolaires de Bordeaux, et connaître les conditions de leur remplacement.
Il semble que de nombreux agents ne sont pas remplacés, ce qui entraîne une surcharge de travail pour le personnel en place et des dysfonctionnements dans les écoles concernées (restauration scolaire, accueil…).
Réponse de Mme Collet :
Comme chaque année l’absentéisme pour maladie touche la ville et particulièrement les écoles. Un pool de 30 agents est mis en place. Pour remplacer les arrêts maladie de longue durée, 50 postes ont été ouverts. Nous avons « déprécarisé » du personnel. Le pool de remplacement a remplacé des agents en maladie longue durée. Recrutement du pool de 26 agents en cours. Ces derniers mois : + de 1000 enfants suppl. accueillis dans les cantines.