texte des élu-es EELV de Bergerac, pour publication dans le bulletin municipal… et censuré par le directeur de publication!

communiqué eelv bergeracois

Le directeur de cabinet du maire de Bergerac , après nous avoir demandé de réécrire l’article déposé pour figurer dans l’espace d’expression réservé aux élus de l’opposition, a pris la décision de ne pas le publier. Cette situation inédite à Bergerac, contraire aux lois en vigueur, à de quoi surprendre . Que peut craindre le directeur de publication, premier magistrat , d’un billet qui expose le positionnement politique des elu-es EELV et les raisons qui nous ont fait quitter l’équipe de la majorité ? Il nous semblait au contraire nécessaire de nous en expliquer auprès des bergeracois, dans le document municipal que tous les foyers reçoivent.
La loi garantie et réglemente le droits d’expression des élus :

L’arrêt « Election cantonale de Saint-Cloud » du 7 mai 2012 stipule « qu’il résulte des dispositions de l’article L.2121-27-1 du Code général des collectivités territoriales que la commune est tenue de réserver dans son bulletin d’information municipale, lorsqu’elle diffuse un tel bulletin, un espace d’expression réservé à l’opposition municipale», le Conseil d’Etat affirme, en quelques mots percutants, que « la commune ne saurait contrôler le contenu des articles publiés dans ce cadre, qui n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs ».

Notre billet ne contient pas de propos diffamatoire , il ne traite pas un sujet totalement étranger à la gestion communale , il ne trouble pas l’ordre public et ne revêt pas le caractère de propagande électorale , raisons qui pouvaient être invoqués dans le cas où le directeur méconnaitrait l’arrêt du 7 mai , bien que nul ne soit censé ignorer la loi . Il est fait reproche que notre tribune ne serait qu’un billet d’humeur , qu’elle n’évoque en rien les projets portés par l’équipe , sur lesquels nous pourrions « emettre un avis voire une position contradictoire mais aussi constructive ».(sic)

Dans une ville qui fait l’apologie de la démocratie participative ,il serait plus judicieux que la liberté d’expression s’exerce pleinement . Nous formulons le vœu que la ville ose enfin ouvrir une rubrique d’expression aux bergeracois dans le bulletin et par internet et qu’elle rende plus lisible et accessible l’expression des élus sur le site , comme nous le proposions depuis le début du mandat . Voilà qui serait constructif !Ce geste politique et démocratique aurait plus de sens et d’ intérêt qu’un « pinaillage interne  » sur l’interprétation du règlement intérieur.

Comme nous avons mieux à faire que de demander en urgence son avis au juge des référés libertés ce qui retarderait la parution du merveilleux Bergerac expression le bien nommé , nous invitons pour l’instant chacun à lire le billet en ligne .

 

PS : Le même directeur de cabinet avait « oublié « de corriger les signatures du groupe EELV, comme nous le lui avions demandé , dans le dernier bergerac expression. Il s’en est excusé mais cet oubli de correction a eu de quoi troubler les lecteurs , vu que la presse s’était faite l’écho de notre départ .

 

Ci dessous le texte tel que nous en avons demandé la parution

 

Liberté d’expression, liberté d’action!

En mars 2008, la fusion de la liste conduite par Dominique Rousseau et de celle que nous conduisions, Bergerac Grandeur Nature, a permis la victoire de la gauche et des écologistes. Nous nous sommes mis au travail avec ténacité, conscient des difficultés, attachés au mandat donné.

En novembre 2011, nous avons, par courrier*, alerté les élus de la majorité, et le maire, sur le retard pris, sur sa responsabilité à animer l’équipe d’élus et à respecter ses engagements, tant auprès de ses partenaires que des bergeracois. A cette alerte, il a été répondu qu’il «mouillait la chemise». Un autoritarisme méprisant a pris le pas sur l’écoute, le respect, le travail collectif: aucune réunion d’adjoints depuis octobre 2011, des politiques de développement durable impossibles à mener sans sa volonté.

La Communauté d’Agglomération s’est construite sans débat avec les bergeracois, entre quelques maires. Favorable à une collectivité respectueuse de la démocratie locale à l’échelle du bassin de vie, au pays, EELV est la seule sensibilité politique qui n’a pas d’élu titulaire au conseil d’agglomération, un conseil dont aucune femme n’est vice-présidente.

Les deux derniers conseils municipaux et les «manœuvres» du maire pour choisir qui devraient siéger à la CAB ont fait éclater au grand jour une crise qui couvait. Nous n’avons pas pu voter son budget: la réfection de la rue de la Résistance y prive de moyen, entre autres, les politiques d’économie d’énergie et d’accessibilité; le choix de déléguer au privé s’accentue, l’agenda 21 n’y est pas déployé, le plan climat absent…

A cette occasion, deux de nos colistiers, qui n’avaient pas réadhérer au collectif d’EELV, ont choisi de rester dans l’éxécutif du maire. Nous le regrettons, c’est leur choix et leur responsabilité.

Ce ne sont pas les nôtres. Vous êtes nombreux à faire part de la dérive du projet municipal et nous ne voulons pas être les cautions écologistes du maire.

Elus Europe Ecologie les Verts, nous continuerons à vous représenter avec le mandat que vous nous avez donné en mars 2008, pour plus de justice sociale, pour une vraie transition écologique de la société, créatrice d’emplois, de solidarité, et des pratiques démocratiques au quotidien.

Lionel Frel, Bérénice Vincent-Delpeyrat,

Europe Ecologie Les Verts

 

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