Nicolas Sarkozy n’avait rien à proposer au Pays Basque

Au lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy, l’escalade verbale n’a plus de limites et des membres de l’UMP qui n’étaient pas présents s’autorisent aujourd’hui à parler de «casseurs».

La réalité est bien plus simple : c’est tout naturellement la population du Pays basque dans toute sa diversité qui est venue à la rencontre du candidat Sarkozy, selon la tradition républicaine.  Aux côtés de quelques militants ou sympathisants de l’UMP, du centre, ou des différents partis de la gauche, on comptait des porteurs de problématiques spécifiques: des agriculteurs d’ELB, des militants écologistes de Bizi, des acteurs pour la reconnaissance d’une collectivité territoriale avec Batera, des militants anti- LGV, mais avant tout des habitants du territoire : des jeunes, des plus âgés, des familles ….
À qui Monsieur Sarkozy peut-il vraiment faire croire une seule seconde, que l’on vient faire du terrorisme en famille ?

Sortons de cette manipulation : personne n’est venu « terroriser les braves gens », ce sont les braves  gens eux-mêmes, qui sont venus exprimer de vive voix ce qu’ils pensaient de la mandature Sarkozy, et pour quelle raison ils ne souhaitaient pas le voir à nouveau candidat.

Il est vrai qu’il est beaucoup plus facile de se poser en victime en cultivant la peur que de prendre ses responsabilités.

Nicolas Sarkozy n’avait rien à proposer au Pays Basque

Ce n’est certainement pas dans une énième paraphrase de Lévi-Strauss («L’identité n’est pas une pathologie »), que la question de l’avenir du pays basque trouvera une solution. La politique demande un peu de sérieux et de réflexion, et surtout des actions concrètes, dès lors il ne faut pas  s’étonner si le mépris engendre les huées du peuple.

En conséquence, EELV dénonce la diabolisation d’une manifestation apolitique de citoyens de tous bords. EELV dénonce en particulier ce cliché humiliant pour le peuple basque, qui consiste à amalgamer toute revendication en pays basque avec le terrorisme, dans le but évident d’une récupération bassement électoraliste faite par le président-candidat avec le soutien de l’UMP local.

EELV dénonce également le blocage politique de l’État français qui refuse de reconnaître la spécificité du Pays Basque, et s’unira à Batera ce samedi 03 mars.

Jean Lissar et Alice Leiciagueçahar, porte paroles EELV Pays basque.

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