Le projet de Météo-France d’implanter un nouveau radar à St Laurent du Médoc, en remplacement de celui de Mérignac, risque de porter un coup fatal au développement de la filière éolienne en Aquitaine et notamment en Médoc.

En effet, la réglementation a institué des zones de protection dans un rayon de 5 km et 20 km autour des radars dans lesquelles l’implantation de parc éoliens est quasi impossible.

L’essentiel du développement de l’éolien aquitain se situe dans le Médoc. L’implantation du radar à St Laurent amputerait de près d’un tiers ce potentiel éolien aquitain en termes de surfaces favorables et près de la moitié pour le seul Médoc.

Dans ces conditions, il est curieux de constater le soutien affirmé du préfet de la Gironde à un tel projet de localisation du radar à St Laurent et sa célérité à le rendre inéluctable, de surcroît sans prendre en compte les impacts socio-économiques catastrophiques pour l’Aquitaine et pour le Médoc. D’autres pistes de localisation doivent absolument être étudiées, pour éviter une décision très préjudiciable à notre avenir économique et énergétique.

Le Schéma régional de l’éolien qui sera prochainement mis en consultation, devait enfin permettre à l’Aquitaine de ne plus être la seule région française sans parc éolien terrestre. On voudrait saboter ce schéma avec ce projet de radar et par conséquent obérer gravement le développement de l’éolien, de toute la filière économique qui en dépend fédérée à travers un cluster régional et la création de centaines d’emplois locaux, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Il est étonnant que l’État adopte une position aussi schizophrénique : d’un côté, appelant de ses voeux un mix énergétique ambitieux conforme aux objectifs européens (part de 23% des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie ; effort porté à 30% par la Région Aquitaine lors de la plénière du 19 décembre 2011) ; d’un autre côté, mettant toutes les barrières administratives et réglementaires possibles aux projets d’énergie renouvelable.

Les élu/es régionaux Europe Écologie – Les Verts et Europe Écologie – Les Verts Aquitaine dénoncent cet état de fait et entendent a contrario tout faire pour que l’Aquitaine devienne une région à l’avant garde du développement des énergies renouvelables.

Stéphane Saubusse, secrétaire régional Europe Écologie – Les Verts Aquitaine

Monique de Marco, présidente du groupe Europe Écologie – Les Verts et Vice-Présidente à l’environnement et l’adaptation au changement climatique

Peggy Kançal, conseillère régionale déléguée au Plan Climat