Tribune libre : De l’inaction et de l’incapacité des Etats à penser l’impensable par Peggy Kançal, conseillère régionale d’Aquitaine pour EELV, déléguée au plan climat

Après l’échec de Copenhague, le mitigé sommet de Cancun, voici venu le temps de la conférence de Durban où les 194 Etats tentent de relancer une dynamique de négociations internationales sur le climat. L’enjeu est de taille : sauver le processus de Kyoto, seul traité international imposant des réductions de gaz à effet serre.

Tous les éléments d’aide à la décision sont sur la table : selon le quatrième rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), pour contenir l’augmentation des températures sous le seuil de 2,4 degrés, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent impérativement diminuer après 2015 ; quant à l’Agence Internationale de l’Energie, des actions « radicales » devraient être engagées d’ici à 2017, sous peine de payer au prix fort l’inaction. Les décideurs de tous les pays sont pourtant maintenant tous informés, sensibilisés, conscients, alertés des enjeux et des impacts du changement climatique. Et pourtant…Toutes les conférences sur le climat se suivent et se ressemblent, désespérément. Comment analyser l’inertie de ce type de négociations, dont l’issue est vitale pour la planète ? Comment comprendre que les Etats sont à mêmes, dans d’autres cas de figure comme celui d’une crise financière, de se réunir dans l’heure et de débloquer des sommes colossales ? Pourquoi est-il si difficile de placer le climat en haut de l’agenda politique ?

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