Toujours plus de poussières

La Rochelle, 2 Octobre 2017

Lors du dernier Conseil Municipal de La Rochelle, les élus écologistes se sont opposés au projet de l’Etablissement Vraquier de l’Atlantique (EVA) de construction de nouveaux silos et installations de stockage en vrac de céréales sur le terminal de l’anse Saint-Marc, au sein du Grand Port Maritime (GPM). Ainsi, le céréalier vise un transit annuel de 90 000 T de produits, qui dégagent, rappelons-le, des poussières inflammables, ce qui justifie la demande d’une nouvelle Installation classée soumise à enregistrement (ICPE).
Les écologistes rochelais dénoncent le fait que le système de manutention mis en place ne sera PAS capoté. Nous trouvons absolument intolérable que l’on accepte de nouvelles installations classées sur le GPM qui vont émettre encore plus de poussières, que subissent journellement les quartiers ouest de La Rochelle, et même au-delà, sans compter la pollution et les conséquences sur les milieux (pertuis, plages,…) et les animaux marins (poissons, huîtres, moules, etc…), que nous consommons.
Par ailleurs, nous continuons de prôner une autre politique de développement du GPM, actuellement toujours sous l’emprise de la FNSEA, qui favorise la stratégie de développement du tonnage quel qu’en soit le coût environnemental. Nous continuons de prôner un autre modèle d’agriculture plus responsable et plus respectueux de nos ressources communes et de notre santé.
Une Enquête Publique est actuellement en cours – du 28/9 au 30/10/2017 – sur ce dossier. N’hésitez pas à formuler explicitement vos avis sur le sujet sur les registres ouverts à cet effet à la mairie de La Rochelle et mairie annexe de Laleu, ou directement par courriel à adresser à : pref-envir-pref17@charente-maritime.gouv.fr

3 commentaires pour “Toujours plus de poussières”

  1. Bonjour,
    je me permets de réagir à votre article, en tant que responsable de la Mission Développement Durable au Grand Port Maritime de La Rochelle,

    Le projet de stockage de l’anse Saint Marc de l’entreprise EVA, identifié sous la rubrique ICPE 2160 ( Stockage en vrac de céréales, grains…) correspond dans ce cas précis à de l’import de tourteau de tournesol et de soja. Il ne s’agit donc pas d’export de blé ou de maïs qui sont les produits générant principalement des poussières lors de leur manutention.
    Cette activité existe déjà sur l’Anse saint Marc, mais le stockage est aujourd’hui réalisé à l’extérieur du port, ce qui génère un transfert par camion. La construction de structures de stockage proche du bord à quai va donc supprimer ce flux de camion.
    Bref, le projet ne va pas augmenter les émissions de poussière. Ce devrait même plutôt être l’inverse.

    Sur l’appréciation « toujours plus de poussières » qui est portée dans votre article.
    Les émissions de poussières fines (PM10), la qualité de l’air et la santé de tous, sont une préoccupation constante du port. Depuis plusieurs années, de nombreuses actions ont été engagées soit par le port, soit par les exploitants portuaires, afin de réduire les émissions dues aux activités : investissement dans des systèmes dépoussiérants, modification de modes opératoires de manutention, déplacement d’activités du bassin à flot vers d’autres zones… La qualité de l’air est mesurée quotidiennement à La Pallice, par Atmo Nouvelle Aquitaine, ces infos sont publiques et disponibles en continu.
    Objectivement, si l’on compare les résultats PM10, de qualité d’air d’aujourd’hui et ceux d’il y a 5 ans, on observe une réelle amélioration, tant en moyenne annuelle, qu’en nombre de jours ou en nombre d’heures de dégradation.
    La moyenne annuelle de PM10 mesurée en 2016 à La Pallice (19 microgrammes/m3) est largement inférieure aux objectifs de qualité nationaux (30 microgrammes/m3).
    Alors oui, nous pouvons encore améliorer les choses, et nous y travaillons, mais le terme « toujours plus de poussières » de la part du rédacteur de l’article ne correspond pas à la réalité des choses.
    Je reste à votre disposition pour développer, vous fournir toute information utile ou simplement échanger si vous le jugez utile.

    Bien cordialement, Bernard PLISSON

  2. […] http://larochellereaunis.eelv.fr/2017/10/02/toujours-plus-de-poussieres/ […]

  3. Afin de compléter l’information de tous et le cas échéant rétablir la réalité des faits, je souhaite apporter les précisions qui suivent :
    Le bâtiment qui fait l’objet de l’ enquête publique est un nouvel aménagement sur le GPM de La Rochelle. Il va permettre de créer des conditions d’exploitation absolument optimales en termes de respect de notre environnement et de sécurité sanitaire.
    Le bâtiment construit sera relié par bande transporteuse aux équipements du quai, ensemble de convoyeurs totalement capotés se déversant dans une tour de manutention elle aussi étanche, diminuant de manière significative les poussières éventuelles liées aux produits destinés à l’alimentation animale.
    Si je prends le chiffre de 90 000 t annuelles mentionné dans votre article, le nouveau fonctionnement par convoyeurs va immédiatement retirer de nos voies de circulation portuaires ou périphériques l’équivalent de 3500 rotations de camions, il me semble que cela devrait plutôt tous nous réjouir.
    Le bâtiment est ensuite étanche, sans ouverture vers l’extérieur et les camions venant charger la marchandise pénètreront par un sas dans un couloir de chargement. A nouveau, toute éventuelle poussière ou dispersion de produit sera contenue dans le stockage, évitant par la même toute perte de matière.
    Enfin, Etablissement Vraquier de l’Atlantique n’est pas ce que l’on appelle un « céréalier » mais un gestionnaire de terminaux portuaire, propriétaire de grues et de stockages, aménageur de terrepleins et développant des activités de manutentions de marchandises en vracs (hors céréales).
    L’ensemble de nos activités se fait sous le contrôle permanent des représentants des autorités portuaires et étatiques et dans le respect des règles en vigueur.

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