Redonner toute sa place au sport scolaire et périscolaire !
Le sport scolaire représente une composante originale de la politique éducative française.
Pour rappel, l’article L100-1 du code du sport dispose : « Les activités physiques et sportives constituent un élément important de l’éducation, de la culture, de l’intégration et de la vie sociale. Elles contribuent notamment à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, ainsi qu’à la santé. La promotion et le développement des activités physiques et sportives pour tous, notamment pour les personnes handicapées, sont d’intérêt général. »
Il implique fortement les collectivités territoriales qui lui apportent leur soutien sous différentes formes : subventions aux associations scolaires, soutien au fonctionnement des structures encadrant le sport dans l’enseignement primaire et secondaire, aide aux déplacements des élèves vers les lieux de compétition, etc.
Il est l’objet d’un partenariat entre le ministère de l’éducation nationale et le ministère chargé des sports.
Les 5 fédérations scolaires et universitaires (USEP, UGSEL, UNSS, FFSU, UNCU) organisent la pratique sportive comme un prolongement du temps scolaire à travers l’encadrement des activités effectuées par les professeurs d’EPS. Les projets associatifs de ces fédérations offrent une place centrale à la dimension éducative des actions menées.
A noter qu’en 2012, la moitié de l’ensemble des fédérations sportives non scolaires et non universitaires ont mené des actions en direction du public des jeunes scolarisés.
Le plan savoir nager reste une priorité dans le secteur primaire
Les Ministères de l’Education nationale et des Sports travaillent sur l’élaboration du 1er plan interministériel du « Savoir Nager ». Celui-ci sera arrêté avant la fin de l’année 2013.
Des financements spécifiques devraient, alors, pouvoir être mobilisés dans le cadre de la réforme du Centre National pour le Développement du Sport pour la construction et la rénovation des piscines et en ciblant des interventions auprès des territoires et des publics qui rencontrent le plus de difficultés à accéder à l’apprentissage de la nage. L’objectif poursuivi est d’atteindre que tous les enfants en 6e sachent nager.
La journée nationale du sport scolaire commence à trouver son public
La Journée du Sport Scolaire (4e édition) est devenue, en quatre ans, un moment fort au niveau national. Près de 700 000 jeunes issus de plus de 5000 associations sportives étaient engagés dans toute la France en 2013. Rien que pour l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) et l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP), on compte au total près de 2 millions de licenciés.
Le sport est facteur de réussite scolaire : l’exemple de la démarche d’accompagnement éducatif
L’accompagnement éducatif, créé en 2007, répond à une demande sociale de prise en charge des élèves après les cours. Ce dispositif vise à favoriser la réussite de chaque élève quel que soit son milieu familial, par la mise en œuvre après la classe et tout au long de l’année de quatre types d’activités : l’aide aux devoirs et aux leçons, le renforcement de la pratique orale des langues vivantes, la pratique artistique et culturelle et la pratique sportive.
L’accompagnement éducatif est aujourd’hui ouvert à l’ensemble des collèges publics et privés sous contrat, ainsi qu’aux écoles primaires de l’éducation prioritaire et d’outremer. L’objectif est d’encourager la pratique sportive encadrée des préadolescents et adolescents Ce dispositif permet de toucher les jeunes scolarisés et principalement les collégiens et en particulier les jeunes filles, qui abandonnent l’activité sportive organisée. Par ailleurs, l’accompagnement éducatif permet d’établir une passerelle entre les clubs « de droit commun » et les établissements scolaires.
Le Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) a consacré près de 20 M€ par an de 2008 à 2012 à l’accompagnement éducatif.
Les effets positifs de l’accompagnement éducatif portent sur la réussite scolaire, l’autonomie, la motivation et le comportement des élèves. Une articulation entre les enseignements du temps scolaire et les activités de l’accompagnement éducatif est recherchée. La question des transports, notamment en zone rurale a pour conséquence souvent de limiter l’accueil des élèves en fin de journée et de contraindre à la mise en place d’activités d’accompagnement éducatif lors de la pause méridienne.
Un autre facteur de réussite dans la conduite de cette opération est la coordination entre les acteurs locaux : services académiques, services déconcentrés du ministère chargé des Sports, mouvement sportif, notamment les instances des fédérations sportives scolaires et les organes déconcentrés du CNOSF, collectivités territoriales responsables des transports scolaires et de la grande majorité des équipements sportifs.
Pour aller plus loin
- Les partenaires dans le domaine du sport scolaire
Vous pouvez consulter la page dédiée sur le site du Ministère de l’Education Nationale;
- Télécharger la Convention de partenariat entre le MEN, le MSJEPVA, le MDRE et le CNOSF. (Convention mouvement sportif et Etat);
- Le rapport de l’UNSS « Comment accroître la place du sport à l’école ? » (Ministère de l’éducation nationale, mai 2011)
Dans le cadre de la déclinaison de la convention cadre entre le CNOSF/MEN du 25 mai 2010, 19 fédérations ont signé des conventions avec le MEN/USEP/UNSS. Des ressources documentaires ont été développées, en particulier sur les valeurs de l’olympisme EPS, sport et olympisme, fiches pédagogiques à destination des professeurs de collèges et lycées.
La réforme des rythmes éducatifs (périscolaire) est un enjeu stratégique
La réforme des rythmes scolaires induit une réforme profonde du temps périscolaire, dont la vocation éducative est réaffirmée. Chaque collectivité est amenée, une fois l’emploi du temps scolaire défini, à proposer un contenu pour l’accueil du matin, la pause méridienne ou la fin d’après-midi.
Cela signifie que les pratiques sportives dans le temps périscolaire viendront en complémentarité des activités physiques et sportives dans le temps scolaire.
La réforme des rythmes scolaires avec la mise en place des Projet Educatifs Territoriaux (PEDT) repositionne le rôle des collectivités territoriales, et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement du sport dans le secteur primaire.
Or à ce jour 15 % des collectivités sont passées à 4 jours ½ et appliquent donc la réforme des rythmes éducatifs. Sur ces 5400 collectivités, les activités physiques et sportives pèsent 30 % des activités proposées.
L’encadrement mis en place dans le cadre périscolaire constitue un facteur de qualité essentiel pour ces activités. Les collectivités sont à la recherche de solutions leur permettant de mobiliser les acteurs locaux, et de recruter des éducateurs et/ou animateurs qualifiés, ou de former leurs équipes. Il s’agit pour elles de promouvoir un encadrement de qualité dans un cadre budgétaire contraint.
Quel que soit le mode d’accueil choisi, les communes peuvent faire appel à une large diversité d’intervenant/es relevant de différents régimes salariés, voire bénévoles, mais devant, dans tous les cas, posséder les qualifications requises par la réglementation en fonction des activités physiques ou sportives, de leurs conditions d’exercice et du type d’accueil considéré (accueil collectif de mineurs).
Deux voies se dégagent pour l’encadrement concernant ces 3 (ou 4) heures hebdomadaires qui viennent s’ajouter, suite à la réforme des temps éducatifs, aux heures d’accueil le matin (souvent 1 heure), puis le temps méridien (minimum 1h30) et l’accueil périscolaire de fin d’après-midi (environ 2 heures) :
- Faire appel à des animateurs occasionnels supplémentaires pour venir en aide aux personnels déjà présents,
- Recruter des animateurs sur des emplois pérennes, notamment aidés (emplois d’avenir).
La deuxième solution est préférable car, au final, moins onéreuse et permettant de professionnaliser son encadrement. Néanmoins, les besoins sont à temps partiel, il faut donc penser à la solution de l’emploi mutualisé et en particulier aux groupements d’employeurs qui permettent de mutualiser les besoins des associations et des collectivités territoriales.
Pour aller plus loin
http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/GuidePeriscolaire_web-2.pdf