Pour un déploiement sans précédent du sport pour toutes et tous à Paris !

Le sport parisien est en friche : derrière les clubs et les tournois clinquants (PSG, Stade français, Roland-Garros, candidature aux JO…), les infrastructures de proximité manquent cruellement pour les 2,3 millions d’habitants de la capitale. Le parc d’équipement est insuffisant et vieillissant, les piscines connaissent de multiples dysfonctionnements. Ces manques sont d’autant plus inacceptables que la réforme des rythmes éducatifs à Paris dans le premier degré va bientôt accroître la demande d’offre sportive.

Malgré les avertissements répétés des écologistes, la Ville s’est enfermée dans une politique de prestige qui grève les finances publiques (démolition-reconstruction du stade Jean Bouin) contredit l’idée métropolitaine d’une mutualisation des équipements (refus de Paris de se séparer de Roland-Garros) et bafoue les valeurs de solidarité, de sobriété et de convivialité constitutives du sport.

Les écologistes portent ainsi une politique radicalement différente, favorisant le sport pour tous (et notamment pour toutes), le contact avec la nature, la reconquête de l’espace public, le renforcement des solidarités locales et des liens entre générations, la respiration d’un air sain, l’amélioration de la santé, la mobilité active (vélo, marche à pied…). En arrêtant de dilapider l’argent public dans le sport business, Paris peut apporter à chacun/e les bienfaits du sport, en proposant des activités de proximité partout dans nos quartiers, et pas seulement aux abords du périphérique.

Malgré certaines dérives (dopage, sexisme, paris truqués…) chacun/e peut aussi trouver plaisir à assister à des compétitions professionnelles ; mais le sport-spectacle ne doit pas, comme il l’a trop fait jusqu’à présent (et dans une municipalité de gauche!) grever les finances publiques, surtout en période de crise.

Les écologistes proposent ainsi :

Un sport responsable au niveau environnemental et énergétique

  • Après l’effort massif mené dans la rénovation thermique des écoles et des logements sociaux, un nouveau plan d’économie d’énergie conforme avec les objectifs du Plan Climat ciblera notamment tous les gymnases et les piscines parisiennes. Partout, les pratiques responsables seront encouragées, par exemple dans un chauffage sobre des gymnases ou par la récupération de la chaleur dégagée par les piscines.

Les équipements sportifs seront acteurs du Paris soutenable : jardins urbains sur les toits, végétalisation des murs, déploiement de panneaux photovoltaïques, etc.

  • Des pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé. Un bassin naturel sera expérimenté (sur le modèle de Montreuil et de nombreuses villes allemandes). Dans les piscines notamment, les techniques permettant de limiter l’usage du chlore (ozone, électrolyse…) seront généralisées. La patinoire de l’Hôtel de Ville dès 2014 ne sera plus une patinoire classique (énergivore et coûteuse) mais une patinoire composée d’une surface synthétique recyclable.
  • Le sport prendra toute sa part dans la reconquête de la nature et de l’espace public à Paris. Après le réaménagement des berges de Seine où des espaces sportifs sont déjà prévus, les écologistes proposeront notamment :

– La conversion progressive de la rive droite des berges à d’autres espaces de respiration et de loisirs. A terme, l’objectif doit être de constituer un circuit de promenade, de jogging / parcours de santé, de glisse et de vélo le long des berges et dans le centre de Paris.

– Un parcours de randonnée avec exercices physiques sur la Petite Ceinture joignant les deux bois. Y seront aussi développés des aménagements légers et saisonniers, en concertation avec les habitant/es.

La piétonisation d’au moins 10 rues actuellement dédiées à l’automobile et peu passantes pour les convertir aux loisirs et aux sports (badminton, jeux d’échecs, pétanque, basket, street golf…). De la même manière, l’utilisation ponctuelle (dimanche) de places pour les dédier à la pratique sportive sera développée.

 

Faire de Paris une capitale du vélo

  • Développer la pratique du vélo dans les espaces verts suffisamment vastes
  • Développer, à tous âges, des stages de formation au vélo
  • Augmenter l’espace cycliste : quartiers piétonnisés, zones 30, continuités cyclables, accessibilité des grandes places de Paris et des portes de la capitale. Poursuivre l’implantation d’aménagements locaux (arceaux, vélo-stations).
  • Aménager résolument la rue pour sortir du tout-automobile: doubles sens cyclables, pistes protégées, tourne-à-droite, etc.
  • Promouvoir la communication et les partenariats associatifs  (nouveaux ateliers vélos, animations…), développer des campagnes de promotion de la pratique cycliste, mettre en place des états généraux annuels du vélo à Paris
  • Expérimenter quelques stations Vélib’ électrique dans les quartiers surélevés

 

Penser (enfin!) le sport à l’échelle métropolitaine

  • Mettre un terme définitif à la politique des grands équipements sans concertation métropolitaine (ex. de Jean Bouin dans le rugby)
  • Accepter de céder certains événements de prestige à nos voisins (Roland-Garros…)
  • Mettre en place des Nuits du sport gratuites ouvertes à la métropole et utilisant ponctuellement les établissements scolaires.
  • Favoriser la mutualisation des équipements de proximité avec toutes les communes riveraines. Réfléchir de manière concertée aux nouveaux équipements réalisés.
  • Favoriser les sorties sportives en Ile-de-France le lundi après-midi à l’école primaire (grâce à sortie des cours à 15 heures liée à la réforme des rythmes éducatifs) – aviron, ballade en forêts, etc.

 

Lutter résolument contre toutes les discriminations

  • Entreprendre une politique volontariste auprès des universités pour favoriser la pratique sportive des étudiants et des étudiantes.
  • Accueillir les grands événements internationaux sobres, conviviaux et porteurs de sens : Gay games 2018, grands événements du sport féminin, grands événements de disciplines peu soumises à la marchandisation, rendez-vous internationaux du handisport, etc.
  • Sensibiliser tous les acteurs (élu/es, personnel/les, parents, enfants…) à la pratique du handisport : une offre relativement importante est déjà disponible ! Renforcer aussi l’accessibilité des équipements déjà disponibles, pour tous les types de handicap.
  • Dans les nouveaux aménagements, favoriser prioritairement la pratique féminine en développant les disciplines favorisant la mixité de genre.
  • Soutenir la pratique encadrée dans les espaces verts et les jardins en privilégiant les disciplines peu impactantes: taï chi, zumba, danse sportive, capoeira, gym, parcours santé…
  • Lutter contre l’accaparement de l’espace public par les garçons en proposant au moins un lieu parisien du sport dédié à la pratique féminine.
  • Favoriser, en journée, la pratique cumulée et mêlée des scolaires et des seniors dans les équipements publics.

 

Moins de prestige, plus de sobriété

  • La politique de surenchère dans les grands équipements est terminée: en particulier, pour le basket et le hand (PSG) ; une occupation de Bercy (modernisée dès 2015) devra être envisagée pour les compétions européennes.
  • Le stade Charlety, vétuste et sous-occupé devra être repensé pour devenir un haut-lieu du sport pour toutes et tous.
  • Créer une maison parisienne du sport (hauteur modérée) mixant les activités dans un véritable lieu de vie avec, par exemple, en sous-sol, une piscine.
  • Investir les hippodromes pour y développer encore les pratiques amateures variées hors des temps de courses.
  • Geler la hausse des coûts de location des équipements pour les associations.
  • Rapporter les subventions globales au sport professionnel à la hauteur de celles fléchées sur le sport amateur, en couplant toute subvention d’une Convention d’objectifs précise pour encourager le rôle éducatif et social du sport.
  • Supprimer la subvention au PSG  et à sa fondation.
  • Soutenir la candidature de Paris aux Gay Games 2018 mais refuser de candidater aux JO 2024: le plaisir du sport ne doit pas grever les finances publiques ni cautionner une avalanche de publicité et de sponsors.
  • Mettre fin aux concessions privées dans les bois et mettre les équipements sportifs au service de tous.
  • Poursuivre l’opposition à l’extension de Roland-Garros sur le jardin des serres d’Auteuil en soutenant le projet alternatif de recouvrement partiel de l’A13.
  • Veiller à la rénovation raisonnable du Parc des Princes : assurer sa pérennité (QSI a songé à le démolir pour le reconstruire…) mais veiller aussi à ce que l’agrandissement demeure raisonnable pour ne pas aggraver les problèmes de transports, de stationnements et d’éviction du sport de proximité.
  • Poursuivre et renforcer les investissements (réhabilitation, création) dans les équipements sportifs de proximité, en utilisant notamment les crédits retrouvés du sport professionnel.
  • Rompre avec la logique actuelle de guichet pour les diverses subventions et favoriser une approche transversale afin que les différents acteurs concernés (notamment les services de la Ville dédiés au sport, les clubs amateurs, les clubs professionnels et le secteur périscolaire) travaillent véritablement en synergie et complémentarité.
  • Organiser dès le début de la mandature des « Etats généraux du sport à Paris » rassemblant tous les acteurs concernés pour véritablement proposer un service communal du sport ouvert à tous et de qualité.

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