Collectivité territoriale unique d’Alsace : il y aura des regrets
L’Alsace devait entériner dimanche 7 avril, par référendum, la fusion de ses assemblées régionale et départementales pour donner naissance à la Collectivité unique d’Alsace. A l’échelle de l’Alsace, une majorité s’est prononcée en faveur d’un tel projet. Mais pour mener le processus à terme, il fallait un vote positif de chaque département ; Or, les habitants du Haut-Rhin ont voté contre empêchant ainsi la fusion.
Cette fusion aurait pourtant permis d’avantage de lisibilité, de simplicité, de clarté, d’efficacité et la réalisation d’économies importantes. Les alsaciens avaient l’occasion de se doter d’une Région forte, de dimension européenne, et mieux armée pour répondre aux enjeux de leur territoire.
Il semble que le contexte national ait joué en défaveur du projet alsacien. Les perspectives d’avenir floues favorisent un vote contestataire. Surtout, la crainte des habitants du Haut-Rhin d’une centralisation régionale autour de l’agglomération de Strasbourg a été déterminante dans un vote « non ». Si la création d’une collectivité territoriale unique d’Alsace était justement un moyen de garantir un meilleur équilibre des territoires, ce résultat rappelle l’importance qu’il y a, à apporter des réponses aux territoires ruraux et péri-urbains qui se sentent aujourd’hui délaissés. La réforme de la décentralisation, plutôt que de faire la part belle aux métropoles, doit favoriser des régions fortes, seules à même de garantir un aménagement équilibré des territoires.
C’est pourquoi, par souci de garantir un aménagement équilibré du territoire, nous réaffirmons notre volonté d’une réforme de la décentralisation ambitieuse et qui fasse des Régions le coeur de l’action publique.
Yannik Bigouin, Responsable de la Commission nationale Régions et Fédéralisme d’EELV