EELV continue de soutenir le projet de SCOP de Fralib
Depuis 2008, un conflit oppose Unilever aux salariés de son usine de Gémenos : Fralib. Cette entreprise produit notamment les infusions Eléphant, marque qu’Unilever a choisi de ne pas soutenir.
Trois plans de sauvegarde de l’emploi (ou plans sociaux) ont été cassé depuis 2010. Au cours de ce conflit, au départ strictement salarial, certains salariés ont développé un projet de reprise de l’usine pour produire thés et infusions à base de produits locaux.
Les plus de soixante-dix salariés (sur les 182) engagés dans la démarche, conditionnent la viabilité de leur projet de SCOP à trois points en cours de discussions :
– la cession des murs et des machines : la communauté urbaine a racheté les murs et Unilever a cédé les machines
– la sous-traitance des volumes actuellement produits pendant les trois premières années de la SCOP : A. Montbourg est en cours de négociation avec Unilever sur ce sujet, sachant que ce groupe a de nombreux contrats avec des collectivités publiques
– la cession de la marque Eléphant : il semble peu probable qu’Unilever cède sur ce point
EELV soutient ce projet de SCOP depuis son élaboration. Des personnalités comme Michèle Rivasi, Eva Joly, Karima Delli, Yves Contassot, Jean-Yves Petit et bien sûr Pascal Durand, sont allées à la rencontre des salariés. Jean-Yves Petit (VP de PACA) a notamment participé aux études de viabilité du projet au sein du conseil régional, dont les résultats ont été positifs.
Localement et nationalement, EELV continue de soutenir ce projet de SCOP et les salariés qui le portent. Ces derniers ont beaucoup travaillé avec leurs fournisseurs non relocalisables (thé) mais aussi avec les fournisseurs locaux bio. Il s’agit donc d’un projet qui, à la
fois, cherche à maintenir un appareil productif historiquement implanté dans la région, mais aussi de développer un nouveau mode de production, avec des produits locaux et une réelle préoccupation de qualité.
Nous souhaitons que cette SCOP se monte, de préférence avec la marque Eléphant. Il nous semble essentiel que le gouvernement, et son ministre de l’ESS en particulier, se mobilise sur ce projet symbolique, qui pourrait inspirer la reprise d’autres industries qui ferment quotidiennement leurs portes.