Corrida: la cruauté sur les animaux ne peut être constitutionnelle !

Le 21 septembre dernier, le Conseil Constitutionnel a répondu aux associations CRAC Europe et DDA que la corrida était légale dans les zones où « cette tradition est ininterrompue », que le législateur avait dûment prévue cette exception territoriale et qu’il n’y avait pas lieu d’y voir une « inégalité devant la loi » contraire à la Constitution.

EELV regrette vivement que les « Sages », dans ce cas, l’aient si peu été. Car en d’autres termes, ils viennent de déclarer les sévices et actes graves de cruauté commis sur animaux lors de corridas conformes à la Constitution française !

Les occupants de la rue Montpensier ne semblent pas troublés par l’acceptation de traditions cruelles sur une partie du territoire de la République. Si la tradition ininterrompue légitime la cruauté, comment et quand pouvons-nous prétendre être civilisés?

EELV déplore également qu’au lieu de reconnaître la nécessité d’un changement législatif, le Premier ministre et le Ministre de l’intérieur aient choisi de soutenir aussi vigoureusement cette anomalie, le premier en invitant dans deux courriers le Conseil Constitutionnel à déclarer la corrida conforme à la Constitution , le second en exposant longuement à la radio, le 11 septembre, son attachement à la corrida.

Pour sa part EELV estime que la corrida ne peut être tolérée plus longtemps. Cette série d’actes de cruauté commis sur des êtres sensibles, mise en spectacle est inacceptable, dans un pays qui porte les valeurs humanistes. En Espagne, berceau de la tauromachie, certaines régions l’ont déjà abolie ainsi qu’en Amérique Latine, le Portugal y réfléchit.
La corrida ne perdure en France, outre l’exception juridique, en partie grâce aux subventions publiques et la complaisance de certains élus, pour des raisons dites économiques mais aussi pour satisfaire un plaisir malsain à contempler la souffrance d’un animal martyrisé et mis à mort.

EELV, dont le programme prévoit une loi « Droits et protection des animaux » comprenant notamment un nouveau statut juridique de l’animal et l’interdiction de tout acte induisant la souffrance des animaux dans les domaines culturel, artistique, d’activités traditionnelles et de loisirs, invite le Chef de l’Etat et le Gouvernement à le rejoindre dans cette réforme majeure, en phase avec l’évolution de la société.
Commission Nature & Environnement EELV

Remonter