Le vote FN aux régionales 2010

 

L’électorat du FN se distingue en deux zones (Nord-Est et Sud-Est) qui correspondent à deux parties différentes de l’électorat du Front National :

 Dans le Sud, il s’agit principalement d’un électorat aisé, plutôt âgé et très conservateur, et qui ne se reconnaît plus dans la droite parlementaire. Beaucoup ont rejoint le Front National après la victoire de la gauche en 1981 (on peut penser aux catho-traditionnalistes de Bernard Anthony). Nicolas Sarkozy avait réussi en 2007, à répondre à leurs attentes,  c’est une que la droite soit une vraie droite dure. Ils ont cependant été déçus et vont revoter Le Pen en 2012.

 Au Nord-Est, c’est un électorat populaire, particulièrement affecté par les évolutions de la société, et qui autant d’un point de vue sociétale qu’économique n’a pas l’impression de pouvoir en profiter, et qui se sert encore aujourd’hui du vote lequel comme d’un moyen d’exprimer leur ras-le-bol. Néanmoins, ce ne sont pas les personnes les plus pauvres qui votent le Pen, ce sont ceux qui ont peur du déclassement social. Pour eux, l’ascenseur social n’existe plus et du coup, la population est divisée en deux groupes, ceux qui profitent du système et ceux qui s’en trouvent exclus. Leur peur est de ne pas pouvoir garder leur place, leur statut social.

 L’électorat droitiste du Front National est évidemment irrécupérable. L’attention des écologistes doit donc se porter sur les classes populaires désemparées par la mondialisation et ses conséquences, inquiets pour leur avenir et celui de leurs enfants. Toutefois, il est important de rappeler que le premier parti des ouvriers et des employés demeure l’abstention, qui marque un désintérêt global et massif de la classe politique dans son ensemble. Récupérer les classes populaires attirées par la fonction tribunitienne du vote Le Pen va de paire avec la reconquête des abstentionnistes, en réussissant à leur redonner confiance dans la politique.

 

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