Communiqué à la presse du 17 février 2000

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Chaque montée en puissance de l’extrême droite, chaque participation à un pouvoir qu’il soit municipal comme à Orange ou régional comme en Languedoc-Roussillon, s’accompagne d’une mise en cause des activités culturelles à travers notamment la suppression des subventions. C’est une raison de plus pour lesquelles, au-delà de son aversion pour l’intolérance, le monde de la culture réagisse vigoureusement à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Autriche.

Parmi les réactions possibles, il y a le boycott qui avait déjà été utilisé pour les villes tenues en France par le Front national. Dès la constitution du gouvernement en Autriche, de nombreuses voix se sont élevées en ce sens. Les Verts appuient avec force le boycott de toutes les manifestations intellectuelles et artistiques en Autriche, à condition qu’il se limite aux manifestations ayant un caractère officiel et soutenues par le gouvernement autrichien. De plus, il doit s’accompagner d’un renforcement des échanges culturels avec les forces démocratiques autrichiennes et d’un soutien aux artistes autrichiens en lutte contre l’extrême droite, à la fois dans leur pays en répondant à leurs invitations, et dans toute l’Europe en les invitant à se produire et à témoigner.

Les Verts souhaitent qu’une véritable dynamique offensive se développe contre l’extrême droite, que chaque pays s’attelle à combattre les foyers d’intolérance existant chez lui et qu’une véritable synergie s’organise au niveau européen qui pourrait se traduire par un festival simultané dans tous les lieux où l’extrême droite est présente, festival éclaté utilisant toutes les formes artistiques et culturelles, témoignant de la vitalité de la culture et de la démocratie.

Maryse Arditi
Porte-parole