Quel est ce projet de poubelle Nucléaire ?
Il consiste à enfouir à 500m sous terre environ 300 000 colis (fûts) qui concentrent 99% de la radioactivité déjà produite par toute notre activité nucléaire. Ce sont donc des déchets usés hautement toxiques, non retraités, dont la durée de vie atteint pour certains plusieurs milliers d’années.
-100 000 mètres cube de déchets radioactifs à terme.
– 350 hectares de zone de stockage en surface
– 300 kms de galeries à 500m sous terre et 5 kms de descenderie
– 2 transports nucléaires par semaine
– des millions de mètres cube de terre excavée
-130 années d’exploitation
Quel est son coût ?
Pour l’Agence Nationale chargée de la gestion des Déchets Radioactifs, l’ANDRA, le coût estimé était en 2005 de 15 milliards d’euros, là où la Cour des Comptes a de son côté depuis révisé le projet à 35,9 milliards d’euros!
Sans présager du dépassement des coûts comme le démontre tous les grands chantiers dont ceux de l’EPR à Flamanville, cette évaluation, s’il elle en reste là, correspond à 1 million d’€uros par jour pendant 100 ans…
Il faut comptabiliser aussi les sommes exorbitantes déversées par l’ANDRA pour rallier à leur cause tous les élus de Meuse et de Haute Marne : 30 millions d’€ par an depuis plus de 10 ans pour chacun des départements.
Quels sont les dangers?
D’après l’ANDRA, « Les études ont montré que le stockage n’aura pas d’impact avant 100 000 ans ».
Cette affirmation balaye déjà toute éventualité d’accident pendant la phase de stockage de 130 ans.
Or, les expériences de tentative d’enfouissement de déchets dans le monde sont catastrophiques : Stocamine, (près de Mulhouse), ASSE, (Allemagne), WIPP (USA) sont des échecs retentissants.
Les risques sont multiples : rejets gazeux radioactifs, panne de ventilation, production d’hydrogène, inflammation de produits bitumeux dans certains colis, contamination des bassins hydriques de la Marne et de la Meuse (Bassin parisien, Luxembourg etc..), transports multiples.
Comment peut-on penser qu’aucun problème grave ne voit le jour durant un siècle d’exploitation et durant les millénaires qui s’en suivront ?
En conclusion…
Enfouir ces déchets hautement toxiques n’est pas une solution d’autant qu’il n’y a pas urgence. Et tenter de démontrer que l’on est capable d’enfouir, c’est aussi légitimer de toujours en produire.
La question de l’enfouissement est bien moins technique que philosophique.
– Veut-on continuer à produire des déchets extrêmement dangereux dont on ne sait que faire ?
– Veut-on engloutir des sommes astronomiques dans un projet pharaonique unique au monde dont la sécurité parait si hasardeuse à court et long terme ?
– Veut-on se priver de ces sommes pour développer des productions d’énergie plus respectueuses de l’environnement ?
– Veut-on se priver des ressources géothermiques présentes dans le sous sol de Bure ?
A ces questions nous répondons NON !
Après 2 débats publics lors desquels la parole citoyenne a été bafouée, il est encore temps de s’opposer à ce projet. Il n’y a encore aucun déchet à Bure, et c’est à nous de faire en sorte qu’il n’y en ai jamais.
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