Le département doit orienter l’agriculture vers des pratiques économes en eau et en hydrocarbures et soutenir une agriculture paysanne, sobre et créatrice d’emplois. Pour cela, le département doit :
•orienter les soutiens publics vers l’agroécologie qui limite l’érosion des sols, favorise le drainage de l’eau et permet un complément financier par la vente du bois.
•mettre en place des « projets alimentaires territoriaux » instaurés par la loi d’avenir agricole. Ces outils d’aménagement du territoire permettront de co- construire avec les habitants, acteurs économiques, élus, etc. un projet de territoire visant à relocaliser la production, la transformation et la consommation alimentaires. On veillera à ce qu’il y ait une protection des zones naturelles, une limitation et une compensation de l’artificialisation des sols, tout en veillant à ce que la compensation n’entraîne pas la destruction d’autres milieux. Par ailleurs, pour une gestion durable de l’espace agricole et afin de débloquer l’installation, il faut favoriser différentes formes d’appropriations collectives et progressives du foncier (soutien à l’acquisition de foncier via les SAFER ou les EPF, voir les résultats de l’association Terre de lien).
• Favoriser la parcellisation des grandes surfaces de monocultures, par à minima, l’instauration de haies brise vent et refuge de la faune sauvage. Généraliser la plantation de bosquets au pied des éoliennes.
• Mettre en place des dispositifs d’aide pour les agriculteurs voulant intégrer les Giee (Groupements d’Intérêt économique et environnemental) prévus par la loi d’avenir agricole. Cela leur donnera une réelle indépendance dans le choix de leurs pratiques culturales vis-à-vis du modèle conventionnel et facilitera l’orientation vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, plus économiques et plus créatrices d’emplois.
• Développer le maraîchage bio sur des surfaces d’un ou deux hectares. Cette source d’emploi considérable permettra l’émergence d’une agriculture paysanne fournissant des produits de qualité. Mettre en lien les productions du territoire avec la restauration scolaire, en facilitant les partenariats avec les producteurs locaux.
•Veiller à l’application stricte de la loi littoral, voire la renforcer, en interdisant tout permis de construire en bordure de mer. Mieux encadrer la fréquentation du public dans les espaces sensibles. L’accès à la nature pour tous ne doit pas être synonyme de perturbation, voire de destruction des milieux naturels. Créer et multiplier les zones de tranquillité dans les espaces forestiers afin de reconstituer les chaînes de vie sauvage.
• Accompagner les collectivités dans la démarche “0 Phytos”, en anticipation de la Loi Labbé qui prévoit l’interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour les particuliers et collectivités territoriales.
• Instaurer des mesures plus contraignantes pour la protection de l’eau : pas de pesticides dans les cultures aux abords des cours d’eau, la bande des 5 m actuelle n’est pas suffisante.
• Créer des centres d’information citoyens sur l’alimentation, l’agriculture, l’énergie, les alternatives écologiques et leur mise en oeuvre. Former des intervenants pour les administrations, les écoles et les entreprises afin de les tenir informés de l’évolution des techniques et des objectifs dans ces domaines.
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