Communiqué de presse du Collectif des habitants vigilants de Void

« La plateforme LMC/AREVA hors la loi ?

Un convoi d’hexafluorure d’uranium fissile y stationne plus de 48H, contrairement à l’information donnée aux habitants

Entre le vendredi 20 février et le lundi 23 février, le Collectif des Habitants vigilants, qui effectue une surveillance régulière et attentive de la plateforme LMC à Void-Vacon (Meuse), a constaté le stationnement d’un convoi nucléaire pendant plus de 48H. Le collectif tient à en informer la population et s’interroge sur le statut légal de cette base logistique qu’AREVA semble utiliser désormais aussi comme base d’entreposage.

 

Transit ou entreposage : AREVA dans l’illégalité ?

 

Le vendredi 20 février à 20H15 est repéré sur la plateforme LMC à Void-Vacon un transport de combustible nucléaire neuf. La remorque bâchée bleue comporte à l’arrière une plaque orange sur laquelle on peut lire le code UN 2977 ; il s’agit donc d’hexafluorure d’uranium fissile contenant plus de 1% d’uranium 235 (UF6 enrichi), matière extrêmement dangereuse d’un point de vue chimique, mais aussi en termes de radio toxicité potentielle (*). Ce camion attelé ne quittera la plateforme que le lundi 23 à 5H50.

 

Pourtant, la plate-forme de Void Vacon est une zone de transit, et non un site d’entreposage de matières radioactives. Ceci permet ainsi à la société de transport LMC d’échapper aux contraintes plus strictes imposées par la loi à une installation nucléaire de base. Les matières radioactives ne doivent donc pas y être entreposées, mais seulement y transiter !

 

Depuis le démarrage, …secret, opacité et toujours de nombreuses questions sans réponses

 

La plateforme, filiale d’Areva, installée depuis 2009, était conçue à l’origine pour le transport de pièces neuves à destination des chantiers d’ITER et Georges Besse II. Mais depuis plusieurs mois, elle sert d’aire de repos pour des camions chargés de matières radioactives. Ce n’est que grâce à la vigilance d’habitants de la Meuse que la présence de transports de matières radioactives a pu être repérée et révélée à la population. AREVA, tout comme la précédente municipalité, n’a pas informé la population, méprisant par là-même la sécurité et la santé de la population de Void-Vacon.

Suite à ces révélations, l’ancien maire et actuel conseiller général André Jannot avait été contraint d’écrire aux habitants de sa commune. Tentant de rassurer, il affirmait alors dans son courrier du 30 octobre 2013 que les matières radioactives ne stationnaient à Void que pour une nuitée (arrivée le soir, départ le matin). On s’aperçoit que ce n’est pas le cas.

 

Rappelons en outre que ces convois traversent le village et que la plateforme est à moins de 500 m d’habitations particulières et à moins d’un kilomètre d’une école maternelle.

 

Il convient aussi de pointer les questionnements essentiels soulevés de toute façon par la présence régulière de ces convois :

 

  • Comment feraient les services de secours (police, gendarmerie, pompiers, …) en cas d’accident, sachant qu’ils ne semblent ni correctement informés, ni formés à intervenir sur des convois aussi particuliers et dangereux?

 

  • Comment ferait la population pour réagir et se protéger, sachant qu’elle est tenue dans l’ignorance des dangers et des mesures de protection souhaitables ?

 

  • Quelles seraient les conséquences potentielles d’un accident, compte tenu de la proximité du canal et du comportement des matières concernées en présence d’eau ?

 

En l’absence de réponse à toutes ces questions, le Collectif des ­Habitants vigilants de la plateforme de Void demande à être reçu, en urgence, par Madame le Maire de Void et Monsieur le Préfet de la Meuse.

Dans l’attente d’une telle rencontre, le Collectif demande à ce que l’activité nucléaire de la plate-forme soit suspendue, afin de préserver la sécurité et la santé des habitants de la commune. »

   
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GUERITTE

Jean-Marc et Irène sont de remarquables militants. Ils ont compris qu'une campagne électorale est une véritable tribune pour la lutte contre le projet CIGéo, dans le Canton de Ligny-en-Barrois en Champagne-Lorraine. Nous avons essayé de susciter des vocations dans les autres cantons, sans succès ! Il est vrai que l'image régionale de EE-LV sur le terrain souffre des accords nationaux avec le PS...

Irène Gunepin – 68 ans – Retraitée du Ministère Jeunesse et Sports – mariée deux enfants. J’ai été suppléante de Jean Marc Fleury aux dernières élections législatives (Arrondissement de Bar le Duc). J’agis avec mon ONG Peuples Solidaires pour faire respecter les droits économiques,  sociaux  et culturels  des femmes et des hommes notamment en Afrique de l’Ouest. Depuis le retour du périple en vélo que j’ai effectué jusqu’au Sénégal, je suis de tous les combats et de toutes les actions des collectifs contre l’implantation du centre d’enfouissement des déchets radio actifs de Bure ceci afin de préserver l’avenir des générations futures. C’est dans ce sens que j’ai décidé d’être candidate aux élections départementales pour porter la parole citoyenne et écologiste des électeurs.  

Jean Marc FLEURY – 55 ans – Cadre dans le B.T.P. – Né à COMMERCY – Habitant de VARNEY  dont j’ai été conseiller municipal de 1995 à 2008 puis Maire de 2008 à 2014 - Marié à Sylvie ROBERT de VOUTHON BAS – 3 enfants

J'ai été candidat  EELV aux dernières  élections dans le canton de Gondrecourt-le- Château avec Marie José DELSART de VOUTHON HAUT  crédité de 14,31 % au premier tour. Candidat EELV aux dernières législatives avec Irène GUNEPIN, j'ai obtenu le meilleur score EELV de la région Lorraine.

Très impliqué dans le milieu associatif et militant, je suis le 1er Président du club de football de VAL D’ORNAIN créé en 2010.

Je suis également adhérent d’une association de mon village pour la défense de l’environnement dont j’ai été le 1er Président et  membre d’une association écologique connue sur BAR-LE-DUC  pour sa publication « TRAVERSE ».

J'ai fondé en 1995 Association des Elus Lorrains et Champardennais Opposés à l’enfouissement des Déchets Radioactifs dite EODRA  dont je suis le président aujourd'hui. Je suis également membre du CLIS de Bure dont j'ai été vice-président.

Adhérent d’Europe Ecologie les Verts, mon engagement  dans la vie politique publique de notre beau département a commencé en 1995 quand élu conseiller municipal, j’adhère à l’association des élus meusiens opposés à BURE. Je milite depuis 20 ans contre ce projet que je juge absurde et dangereux et dont par la force des choses je suis devenu un spécialiste. Je pense que notre nouvelle assemblée départementale doit comporter des élus opposés à ce projet et le maitrisant parfaitement pour garantir votre sécurité et l’avenir de notre terre de vie commune. C’est mon engagement principal dans cette campagne.

Françoise ROSSI : 65 ans, Tréveray, mariée, 3 enfants, Commerçante retraitée. Je fais partie du collectifs des Habitants vigilants de Gondrecourt–le-Château. Issue d’une famille d’artisans/commerçants, mon mari et moi, avons maintenu le commerce en milieu rural. Très active dans les associations locales, Je participe également à de nombreuses manifestations contre le projet CIGEO qui peut mettre en péril la vie des générations futures et tout leur environnement. Ce projet condamnerait notre territoire pour l’éternité et en tant que citoyenne responsable, je ne peux pas l’accepter.

Vote par procuration 2