Aujourd’hui, seuls les candidats écologistes s’engagent clairement pour la suppression du conseil départemental. Faites votre choix !
Les 22 et 29 mars prochain, les électeurs sont invités à désigner leurs représentants au conseil départemental, nouveau nom donné, par la loi du 17 avril 2013, au bon vieux conseil général. A nouveau nom, nouveaux cantons et nouveau mode de scrutin avec l’invention du binôme paritaire. Beaucoup de nouveautés pour cette noble institution !
Fallait-il y voir le signe d’un renouveau du département ? Nenni ! Dans sa déclaration de politique générale du 8 avril 2014, le Premier Ministre lui-même annonçait, devant les députés, vouloir le supprimer !
Six mois plus tard, le 6 novembre 2014, marche arrière toute devant le congrès des Présidents de Conseils Généraux à Pau, le même Manuel Valls déclare : « La France a besoin de cet échelon intermédiaire […] Les départements jouent un rôle essentiel pour soutenir le dynamisme de leurs territoires ». Bref, tout le contraire de ce qui était censé être LA mesure choc de la réforme territoriale. Une fois de plus, le vieux lobby des départements a su faire pression et sauver sa peau.
Depuis, le Parlement planche sur le troisième volet de la réforme territoriale portant principalement sur les transferts de compétences des départements vers les régions. Or, à cette heure, aucune ligne claire ne se dégage. Le Gouvernement a défendu, notamment, le transfert des routes et des collèges ; ce que le Sénat vient de refuser en première lecture le 27 janvier dernier. Et personne ne peut dire ce qu’en retiendra l’Assemblée Nationale …
Résultat : nous allons aujourd’hui devant les électeurs pour solliciter leur suffrage sans savoir les compétences qui seront exercées par le futur conseil départemental. Ubuesque ! Du jamais vu !
On aurait voulu battre des records d’abstention que l’on ne s’y serait pas pris autrement …
Aussi, dans ce contexte troublé, nous souhaitons faire entendre un discours clair et constant. Sans ambiguïté.
Les écologistes ont toujours défendu l’évolution vers une République des territoires dans une Europe fédérale. Et le projet porté devant les français lors des dernières élections nationales en 2012 était, à cet égard, parfaitement explicite.
Page 159 du programme « Vivre Mieux » défendu par les écologistes figuraient deux propositions touchant à la réforme territoriale qui nous occupe aujourd’hui.
– « Les Régions seront redéfinies, avec pouvoirs renforcés. Les fusions et redécoupages de Régions seront facilités. Les moyens et compétences des Régions seront augmentés pour qu’ils deviennent comparables à ceux de nos voisins européens.
– Le conseil général sera supprimé. Ses compétences, notamment sociales, seront redistribuées entre la Région, l’intercommunalité et les communes dans le cadre d’une conférence des pouvoirs locaux qui se tiendra dans chaque Région. Le département pourra rester un périmètre d’action des services de l’État comme ceux de la Région. »
Candidats aux prochaines élections départementales, nous ne disons pas autre chose !
Plus que jamais, si l’on veut sérieusement supprimer l’échelon de l’institution départementale et en finir avec l’empilement couteux et inefficace de nos strates administratives, il faut voter, les 22 et 29 mars prochain, pour des candidats qui ne s’accrocheront pas à leurs fauteuils et à leurs mandats. Des candidats qui auront le courage de proposer, une fois élus, d’accélérer et de faciliter, en étroite concertation avec les agents concernés, les transferts des compétences du département vers la nouvelle grande région et la nouvelle métropole.
Aujourd’hui, seuls les candidats écologistes s’engagent clairement pour la suppression du conseil départemental. Faites votre choix !
Coralie Mantion et Manu Reynaud
Candidats écologistes sur le canton Montpellier 3
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