Quant à la Métropole du Grand Paris prévue en 2016, elle est aussi un symbole de la course effrénée à la taille. Cette collectivité sera un monstre institutionnel géré par des gens non élus au suffrage universel direct, et s’ajoutera au mille-feuille administratif existant. Et l’objectif profond de cette métropole est d’encourager encore la course à la taille. L’agglomération parisienne a-t-elle vocation à devenir Shanghaï, New York ou Tokyo ? Nous ne le pensons pas.
A quoi bon faire des tours toujours plus hautes ? Pourquoi encourager encore et toujours les mêmes activités économiques quand ces activités d’une autre époque ont démontré leurs faiblesses et leurs risques (crise, dépendance aux prix du pétrole…) ? Pourquoi faire la course à la taille et au nombre d’habitants ? Cela fait peut-être plaisir à certains élus d’être dans les classements de la presse économique : la belle affaire !
Cette course au « toujours plus grand » sature les transports en commun. Elle étouffe le développement des autres métropoles régionales. Elle augmente sans cesse la taille de l’agglomération urbaine et donc les besoins en déplacements, la congestion automobile et la pollution de l’air. Elle crée de la tension sur les prix de l’immobilier et sur les loyers. Elle renvoie les pauvres et les classes moyennes plus loin où les prix sont plus abordables.
Nous défendons une construction des villes plus harmonieuse, soucieuse des besoins vitaux des Alto-séquanais : un accès facilité à une nourriture locale moins chère et de meilleure qualité, une bonne qualité de l’air, des espaces de nature partagés, des transports efficaces. Nous défendons une économie réelle synonyme d’emplois locaux et non délocalisables, implantés dans des pôles économiques plus équilibrés sur le territoire, plus nombreux mais plus modestes.
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