Chez les peuples nomades et racines, dans la Nature, l’adolescence n’existe pas. Un beau jour l’oiseau sait voler, l’enfant devient homme, femme, jeune homme, jeune femme d’abord, puis adulte et homme, femme empreint de sagesse et conscient de son rôle pour lui, son entourage et les groupes auxquels il s’identifie ensuite.
Or, en Occident, nous cantonnons les adolescents dans des salles alors qu’ils ont besoin de contact, de s’essayer, d’appliquer ce qu’ils ont appris. Souvent leurs parents sont désemparés et mettent alors en place des interdits issus de leurs craintes.
En leur laissant faire leurs essais, ils commencent à se forger leur propre avis, leur propre expérience, car naturellement, ils sont prêts à cela.
Il existe pour cet âge là, dans les villages Inuits, la maison des jeunes, où vivent les adolescents. Les adultes laissent faire et les jeunes s’essaient à la vie, en toute responsabilité.
Ma proposition n’est pas de supprimer le collège, mais de mettre en place sur tout le territoire, des sortes de collèges complémentaires, plutôt en nature, en présence d’animaux, d’artistes, de guides de nature, mais aussi d’artisans, d’amateurs de jardinage. Beaucoup de centres de vacances sont sous-occupés, des casernes militaires vides ou en mode vacances. Nous pourrions aménager d’ores et déjà les nouveaux collèges ainsi.
Ces endroits permettraient par petites sessions de quelques jours à nos adolescents de faire leurs tests de vie, au contact de la matière, du vivant, d’autres, plutôt que de rester sur des acquisitions de savoir théoriques et intellectuelles.
Revenus au lycée, ils sauraient alors mieux choisir en connaissance de cause, s’ils préfèrent continuer un cursus diplômant ou rejoindre une formation plus professionnelle dès cet âge là. Ils bénéficieraient également d’enseignements de vie supplémentaires à ce que propose notre système éducatif actuel.
Guillaume Reffay.
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