EDF confirme que Fessenheim peut fermer en 2016, Hollande persiste et signe pour 2018
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La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) ne fermera pas en 2016, contrairement à l’engagement pris par le président de la République au début de son quinquennat. François Hollande y revient dans un entretien au Parisien Magazine vendredi 25 septembre.

Pourtant RTE, filiale d’EDF, vient de confirmer dans son Bilan Prévisionnel 2015[1] que les marges d’approvisionnement électrique de la France sont suffisantes pour que l’équilibre offre-demande soit respecté en cas de fermeture de Fessenheim sans ouverture de l’EPR de Flamanville, même lors des pics de consommation en hivers.

Pour Sandrine Bélier, candidate écologiste à la présidence de la Région Grand Est, « EDF affirme que la fermeture de Fessenheim en 2016 est possible, alors que François Hollande continue à lier la fermeture de la centrale de Fessenheim à l’ouverture de l’EPR de Flamanville en 2018. Le gouvernement ne peut plus invoquer d’arguments techniques : une fois de plus, ils sont réfutés.

C’est l’aveu que le gouvernement ne s’engage pas dans la transition énergétique, qu’il refuse d’afficher une volonté politique de favoriser les énergies renouvelables et d’investir dans l’efficacité énergétique, dont on connait les bienfaits pour le climat et pour l’emploi. Un million d’euros investi dans l’efficacité énergétique c’est 19 emplois, contre cinq dans le nucléaire ou le charbon.

Si dans ces régionales, les candidats socialistes tentent de verdir et d’écologiser leur discours, ce volte face présidentiel nous rappelle qu’en matière d’écologie, il y a ceux qui en parlent et ils y a ceux qui le font, il y a ceux qui se contentent de promesses et il y a ceux qui font ce qu’ils annoncent. Les Français ne s’y tromperont pas. Ils sauront reconnaître le greenwashing pour ce qu’il est. »

 

 

[1]  RTE (Réseau de Transport d’Électricité), Bilan précisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, Édition 2015